6 9 4 LÉZABDS SCIIÎCOÏDIERRS o u SAURIENS LÉPIDOSAURES.
dessus de la tête, elles n e présentent rien qui mérite d'être si-nalé
ICI. La fréno-nasale est très-petite, triangulaire; la première frenale
est rhomboïdale ou carrée; la seconde, toujours un peu
plus longue que haute , a tantôt cinq , tantôt quatre côtés La
première des deux fréno-orbitaires est un peu moins petite que
la seconde. Les écailles du corps sont grandes , réellement à sis
pans, mais simulant néanmoins une forme rhomboïdale, attendu
que leur pan antérieur et le postérieur sont très-petits. Le nombre
des sénés longitudinales qu'elles constituent autour du tronc est
de vingt-cinq à trente-trois. Les jeunes individus ont les écailles
de leurs parties supérieures relevées quelquefois de sept mais
le plus ordinairement de cinq carènes fortement prononcées
dont les deux ou les quatre latérales disparaissent plus ou
moins avec r%e; car on rencontre des sujets adultes ayant les
uns trois, les autres cinq carènes sur leurs écailles dorsales • il
est aussi a remarquer que l'écaillure des flancs, qui est carénée
dans le jeune age , se trouve être presque lisse chez les individus
parvenus à une certaine taille. La surface des scutelles sous-di^j.
taies est unie; leur nombr e est variable, car nous en avons compté
seize a vingt-cinq sous le quatrième doigt des pattes postérieures.
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COLORATION. Variét. A. Une teinte olivâtre ou cuivreuse rèeue
uniformément sur la tête, le cou, le dos et la queue ; elle existe
également sur les membres, mais servant de fond à un semis régulier
de petites taches noires, ou à un dessin réticulaire qui pro
vient de ce que chacune des écailles est encadrée de noir Ces
mêmes encadrements noirs se retrouvent sur les écailles blanches
des regions inférieures des flancs et des côtés du cou. Une bande
noire, parfois tachetée de blanc, s'étend depuis l'oeil en passant
sur la tempe, le long du haut du cou et du flanc , jusque sur la
partie latérale de la queue, à quelque distance de sa racine. Cette
bande noire est surmontée dans toute sa longueur d'une lar-e
raie blanche ou fauve. Toutes les écailles des régions inférieures
sont blanches, avec une bordure grisâtre.
Variété B. Chez cette variété , la couleur des côtés du corps esl
la même que celle du dos, à droite et i gauche duquel règne néanmoins
la bande fauve ou blanche qui surmonte la bande latérale
noire dans la vai-iété A.
r<tricté G. Celle-ci se distingue de la précédente en ce qu'elle
SAUROPHTHALMES. G. GONGYLE. S. -G. EUPRÈPES. 12. 695
offre le long du dos, et quelquefois le long des flancs, plusieurs
séries de taches noirâtres.
Varièlé D. C'est la variété C avec la raie blanche peu apparente
et des points blancs semés au milieu de ceux de couleur
noire qui forment les séries des flancs.
Variété E. La couleur du dos est uniformément olivâtre ou
bien clair-semée de petites taches noires, qui sont en nombr e un
peu plus grand sur les régions supérieures des flancs ; mais il
n'existe ni bandes latérales noires, ni raies latérales blanches ou
fauves.
Variété F. Une seule teinte, un brun cuivreux, couvre tout le
dessus du corps , les côtés de la tête, du cou et du dos. Une raie
blanche se montre le long du flanc, dans la première moitié
de sa longueur seulement.
DIMENSIONS. Longueur totale. 33" 7"'. Téte. Long. 2" G'". Cou.
Long. 2". Tronc. Long. 7" 5"'. Blemb. antér. Long. 3" 6"'. Memh.
poster. Long. 5". Queue. Long. 21" 6"'.
PATRIE. L'Euprèpes de Séba est très-répandu dans les différents
pays qu'il habite : nous en avons des individus venant du
Bengale , dujCoromandel, de Java , de Manille, des Célèbes , de
Timor et même des îles Sandwich.
Observations. 11 y a dans l'ouvrage de Séba une figure qui représente
bien évidemment le Scincoïdien que nous venons de
décrire ; c'est celle qui porte le nom de Laccrta maritima maxima,
figure que Linné , Laurent i , Gmelin et plusieurs autres auteurs
ont mal interprétée en la citant comme celle d'un Scinque des
boutiques. Le même ouvrage de Séba paraît renfermer deux autres
figures de notre espèce , mais d'une exécution bien inférieure
à la première : ces figures sont celles des n"^® 4 et 5 del à Pl. 10 du
tom. 2, ouïes Scincus et scinculus marinas, dont Laurenti a fait son
Seincus stellio, et Merrcm son Scincus Schneiderin celle du n° 4
est le type du Lucerla longicauda de Shaw. Ce dernier auteur a
établi son Laccrta rufescens d'après la figure et la description
du Laccrta maxima maritima , de Séba , en y rapportant à tort
comme spécifiquement semblable le Lacertus Cj-prius Seincoidcs,
qui est tout autre chose, ou notre Plcstiodon Jldrovandii. Kuhl,
dans ses Beiträge, a décrit l'espèce du présent article sous le nom
de Scincus multifasciaius, dénomination qui nous semble assez
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