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3 ^ 2 LÉZARDS CHALGIDIENS OU SAURIENS CYCLOSAURES.
sées toutes deux de bandes transversales de pièces généralement
peu imbriquées, ayant quatre ou cinq pans,
et la surface^ soit lisse, soit carénée, soit striée, ou bien
tout à la fois carénée et striée. Pourtant les cinq espèces
de Gerrhosaures connues offrent toutes absolument la
même écaillure sur la région inférieure du corps , depuis
les plaques sous-maxillaires jusqu'au bord du cloaque. La
gorge et le dessous du cou sont revêtus de sept bandes longitudinales,
de grandes écailles hexagones, élargies , lisses,
imbriquées ; la poitrine est protégée par une vingtaine d'autres
écailles hexagones, lisses, entuilées, mais un peu plus
grandes, et disposées peu régulièrement. Le ventre offre
huit ou dix séries longitudinales de lamelles ; aux deux séries
marginales, elles sont quadrilatères ou sub-pentagones, et
aussi larges que longues : aux six ou huit autres, elles ressemblent
à celles de la gorge et du dessous du cou, si ce
n'est que leur surface se trouve longitudinalement parcourue
par deux carènes parallèles, un peu écartées, ordinairement
si faibles qu'on a besoin du secours de la loupe pour les
apercevoir. Enfin la région préanale montre trois squames
triangulaires, sub-équilatérales, très-grandes, placées deux
à côté l'une de l'autre, ayant un de leurs angles tourné vers
le ventre ; et la troisième en recouvrement sur celle-ci, ayant
au contraire un de ses angles dirigé en arrière. Autour de la
queue se trouve à peu près la même écaillure qu'autour du
t r o n c . L a f a c e s u p é r i e u r e d e s pattes antér ieures , le dessus et le
devant des cuisses, ainsi que le dessous des jambes, sont revêtus
de grandes écailles hexagones, imbriquées, élargies, lisses,
striées ou carénées. En dessus, les jambes offrent des écailles
en losanges, entuilées, striées ou carénées , moins grandes
que celles des mollets ; il en existe de beaucoup plus petites
sur les régions postérieures des cuisses, sous lesquelles on
remarque une série de pores tubuleux. Les scutelles digitales
supérieures et inférieures, ne présentent ni stries ni carènes.
Il y a une squame aplatie, en forme d'ergot ou d'éperon de
chaque côté du cloaque.
Merrcm, tout en rangeant parmi les Scinques une espèce
PTYCHOPLEURES. G. CERRHOSAURE.
le Scincus sepiformis de Schneider) appartenant bien
évidemment au groupe qui nous occupe en ce moment, l'avait
néanmoins placée dans une division à part, disLmguée
par la présence de pores sous les cuisses. C'était, pour ainsi
dire, une prévision de ce qui s'est réalisé plus tard, ou , si
l'on veut, un premier pas fait vers l'établissement du genre
Gerrhosaure; car l'auteur du Tentamen systematis amphibiorum
avait dit à propos du Scincus sepifotmis
forsan getieris dwersi. Cette question, laissée pendante par
Merrem, en 1820, fut, cinq ans après, résolue d'une manière
affirmative par M. Gray qui fit du Scincus sepiformis le
type d'un genre appelé Cicigna, auquel il assigna les caractères
suivants dans le tome X des Annales de philosophie :
Corps fusiforme ai>ec une ligne latérale distincte ; tête
écussonnée; quatre pieds ayant chacun cinq doigts inégaux
; des pores fémoraux.
On est naturellement frappé de deux choses après avoir lu
cette diagnose : la première, c'est que les termes qui la composent
expriment moins des particularités propres au genre
du présent article, que des caractères qui se retrouvent dans
la plupart des groupes génériques voisins des Gerrhosaures ;
la seconde , c'est le choix peu heureux du nom appliqué, par
M. Gray, à son genre nouveau ; car le mot Cicigna , outre
qu'il ne signifie rien en lui-même, était déjà connu dans la
science par l'emploi qu'en avait faitCetti pour désigner un
Saurien du midi de l'Europe, bien différent des Gerrhosaures,
c'est-à-dire le Seps tridactyle de Daudin. D'après
cela, nous ne croyons pas devoir considérer M. Gray
comme le fondateur réel du genre dont il est ici question ;
mais nous regardons comme tel M. Wiegmann, par qui en
furent publiés, dans le tome XXI de l'Isis (1828), les véritables
caractères distinctifs ; caractères établis sur la présence
de dents palatines , sur la forme de celles des mâchoires, sur
la situation des narines, etc., etc., et de qui il reçut le
nom de Gerrhosaure , généralement adopté aujourd'hui par
les erpétologistes.
En 1836 , le docteur Smith, qui n'avait pas eu connais-
I. M'