2 3 ' à LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
Les paupières et !es oreilles n'oiTrent r ien de particulier.
Les petites pièces qui composent 1 e c a i l l u r e de la gorge et du
dessous du cou , ont la même forme et la même disposition quo
chez les espèces précédentes ; toutefois elles sont proportionnellement
plus petites que celle du Lézard du Taurus. Le sillon
g u l a i r e est bien marqué. Le bord libre du demi-collier antépectoral
est droit et non crénelé ou dentelé comme celui des
Lézards des souches , ver t , ocellé, et d u Taurus : on compte, à ce
demi-collier, neuf à onze squames en général assez épaisses.
Les régions cervicale et dorsale offrent des granules en appar
e n c e circulaires et simplement convexes, mais qui sont réellement
sub-ovales et u n peu en dos d ane, ainsi qu'on le reconnaît
e n les examinant avec le secours de la loupe. Les côtés a u tronc
en sont revêtus, et leur forme est à peu près la même quoiijue
assez aplatis. Une rangée transversale de ces écailles, à partir
d ' u n bord du ventre à l'autre, en contient une soixantaine. On
compte environ vingt-deux squames sur la poitrine. Les plaques
abdominales , toutes à peu près carrées , forment six séries longitudinales
, et vingt-trois ou vingt-quatre rangées transversales.
Une seule plaque couvre presque loule la région préanale ; elle
offre en avant et de chaque côté une bordure curviligne, composée
de deux rangées de petites squames. Le dessous de chaque
cuisse est percé de quinze à vingt pores. Les écailles de la face
i n f é r i e u r e de la queue sont lisses, celles de la face supérieure
c a r r é e s ; mais les unes et les autres ont une forme quadrilat
è r e , allongée, étroite, avec une petite pointe obtuse ù leur
bord postérieur.
COLORATION, f^nriélé a. Les parties supérieures sont d'un gris
olivâtre, parfois ondées d'une teinte plus c lai re, laquel l e forme de
c h a q u e côté du dos u n e raie qui prend naissance à l'angle d u bouclier
susorànien, et se t e rmi ne au-dessus de la cuisse. Le haut des
flancs est semé de petites taches blanchâtres sur un fond brun.
Tout le dessous du corps offre u n e couleur j aune blanchâtre. Cette
v a r i é t é a été observée par nous e n Sicile. La collection du Muséum
e n renferme plusieurs échantillons.
Fariélè b. Le dessus de la tête est olivâtre , le dos d'un vert
g r i s â t r e , quelquefois doié, et offrant à dioite et à gauche une
r a i e blanchâtre placée ent r e deux séries de points noirs Certains
i'-idividus ont une troisième raie semblable à celles-ci sur la ligne
moyenne et longitudinale du corps. Les flancs piésentcnt une
CûELODONTES LÉIODACTYLES. G. LÉZARD. 9, 233
t e i n t e cuivreuse ou dorée, et sont aussi, dans quelques cas. coupées
longi tudinalement par uni^ l igne blanchâtre, bordée de trèsp
e t i t s points noirs. La face supér ieur e des membres et de la queue
est â peu près de la même couleur que le dos. Toutes les régions
infériem-es sont blanches ou d'un rouge de brique , ou d'un rose
plus ou moins foncé. Celte seconde variété se trouve dans le
royaume de Naples , en Dalmatie et à Ténériffe.
Fariélè c. Le bouclier suscrûnien est irrégulièrement tacheté
d e noi r , sur u n fond fauve olivâtre ; le dos grisâtre ou roussâtre,
e t chacun de ses côtés marqué d'une bande noire qui commence
d e r r i è r e l'oeil et va fitrir sur les parties latérales de la queue : sur
cette bande noire sont imprimées deux raies b lanches qui partent,
l ' u n e d u bord supérieur de la tempe, l'autre d u dessous de l'oeil,
p o u r aller se perdr e toutes deux vers l'extrémité caudale. En gén
é r a l , le dessus des membres , dont la couleur ressemble à celle
d u dos , est semé <!e gout telet tes blanches ; deux séries do taches
noires se font parfois r ema r q u e r sur la queue. En dessous il règne
p a r t o u t une teinte blanchâtre. La F rance , l'Italie et la Corse produisent
cette variété. Nous en possédons de ce dernier pays un
é c h a n t i l l o n qui nous a été donné par M. Rambure.
Varièlc d. Elle diffère de la précédent e , en ce qu'elle a le dos
m a r q u é de taches noires plus ou moins serrées les unes cont r e les
a u t r e s , formant ordinairement des séries transversales ondulées.
On remarque souvent des individus appar tenant à cette variét é ,
qui ont les bords des bandes noires des côtés d u corps crénelés ou
comme déchiquetés. 11 e n est aussi dont les flancs oiTrent des
taches b leues, arrondies ; taches qui disparaissent dans l'alcool. La
collection renfei m e des individus appar tenant à cette variété, qui
ont été recueillis en France, en Espagne et dans les envi rons de
Trébizonde. C'est à cette variété que se rappor t e la Lucerla maculala
de Daudin.
Fariélè f. Tout e s les par t ies supér ieures , à l 'except ion del à queue,
sont piquetées de noi r sur u n fond gris fauve; une bande brune,
assez pâle, s'étend depuis le bord postérieur de l'oeil jusqu'au-dessous
de la cuisse. Infér ieurement , le corps est d 'un blanc jaunât re;
la gorge et la face externe des m emb r e s sont semées de petits points
n o i r s : nous n'avo. . s jamai s vu de cette variate que quelques individus
récoltés en Espagne par M. R amb u r e , qui les a généreusement
donnés au Museum.
Fariété^. 11 existe, sur un fond gris-fauve, gris olivâtre
I H ri