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9 8 lÉZAKDS LACERTIENS OU AUTOSATJRES.
considérable de grains de sable et de petits cailloux mêlés
aux autres substances qu'il renfermait.
Le présent genre se compose d'espèces prises parmi les
Améivas de Cuvier ou les Cnémidophores de Wagler, qui,
par suite de la conformation de leur langue, ont la faculté
d'en loger la portion postérieure dans une gaine située sous
la glotte ; de cette manière nous avons laissé réunies , suivant
leurs rapports naturels, des espèces dont la langue
n'étant pas engainante à cause de l'élargissement en V
qu'elle présente à sa base , devaient nécessairement être isolées
de celles avec lesquelles elles étaient restées jusqu'à
présent. Elles deviennent pour nous un groupe générique
particulier auquel nous conservons le nom de Cnémidop
h o r è , ayant précédemment designé l'autre par celui d'Améiva.
I l existe dans la synonymie des espèces appartenant à ces
deux genres, une confusion telle, qu'il demeurera impossible
à tout erpétologiste, quelque opiniâtre et quelque
habile qu'il soit, d'arriver à en donner une explication
complètement satisfaisante. Toutefois, après beaucoup de
peine, nous avons été assez heureux pour parvenir à jeter
quelque lumière sur cette intéressante partie de l'histoire
des Lacertiens qui nous occupent : c'est ce que l'on
pourra voir à la suite des articles où il est traité de chacune
des espèces en particulier; car il nous semblerait
superflu de donner ici l'analyse d'un travail assez ai'ide par
lui-même , mais qui pourtant aurait bien son côté curieux,
en ce qu'il montrerait comment, par le peu de soin que
mettent certains auteurs à étudier les livres de leurs devanciers,
une erreur passe successivement d'un ouvrage
dans un autre, faute par eux de s'être donné la peine de
vérifier la citation qu'ils font, soit de la description, soit de
k figure d'une espèce ; ou bien en rapportant sans examen
les traductions souvent très-inexactes de passages empruntés
à des écrivains étrangers.
PLÉOCQNTÏS STRQNayi-URES. Q. AMÉlVA.