i
5 ,
i i f'
4 3 o LÉZARDS CHALCIDIENS OU SAURIENS CYCLOSAURES.
plaques labiales ii'oil'rent rien de particiiliei- ; la meiilonniere
est simple; les sous-maxlllaires sont si élargies, qu'elles garnissent
une grande partie de la gorge.
Le développement des membres est proportionné à celui
du corps ; tous quatre sont divisés à leur extrémité eu cinq
doigts inégaux , sub-cylindriques , lisses en dessous, armés
de petits ongles croclius. Aux mains , c'est le premier doigt
qui est le plus court, après vient le cinquième, ensuite le
second, puis le troisième et le quatrième, qui ont absolument
la même longueur. Aux pieds, les quatre premiers
doigts sont régulièrement étages ; et le dernier, qui se trouve
attaché assez en arrière sur le tarse , se prolonge en avant, à
peine au delà de l'extrémité du second. La queue est cyclotétragone
dans une certaine partie de son étendue, et arrondie
dans le reste de sa longueur. 11 n'existe pas la moindre
trace de sillons longitudinaux sur les côtés du corps ; on
n'observe pas davantage de repli en travers de la région
inférieure et postérieure du cou , dont la peau, en dessous,
n'est pas aussi tendue que chez les Gerrhosaures et les Gerrhonotes
; elle est garnie d'écaillés lisses.
De petites plaques ou de grandes squames revêtent les
tempes ; le dessus du cou et du tronc présente des bandes
transversales un peu imbriquées, composées d'assez gi-andes
écailles. L'abdomen est protégé par des lamelles faiblement
imbriquées, disposées en quinconce. Quelques petits pores
tubuleux se font remarquer sous la face inférieure de chaque
cuisse. La queue est, comme le corps, enveloppée d'écaillés
verticillées.
Il se pourrait que le genre, dont nous venons d'exposer
les caractères, fût celui que Spix a appelé Leposoma; car
notre Pantodactyle de d'Orbigny, la seule espèce qui nous
soit encore connue, semblerait avoir de grands rapports
avec le Leposoma scincoides de cet auteur. Toutefois nous
avons dû conserver des doutes sur l'identité spécifique de
ces deux Sauriens, puisque, d'une part, Spix assure que
son Léposome scincoïde n'a pas de pores fémoraux ; et que,
r i Y C I I O P L E U R E S . G. PANTODACl'ïLE. I.
d'une autre part, V/aglér, qui a été à même d'observer les
Reptiles recueillis par ce naturaliste voyageur, dit d'une manière
positive, en pariant de cette même espèce, qu'elle
manque de paupière supérieui'e ; or, la nôtre possède bien
évidemment deux paupières et des pores fémoraux. On ne
doit pourtant pas pour cela croire absolument que le genre
Pantodactyle et le genre Léposome ne soient pas semblables ;
car la paupière du Pantodactyle de d'Orbigny est si courte,
que Wagler aura bien pu croire qu'elle n'existait pas ; et
Spix, qui n'était pas un excellent observateur, aura pu de
son côté ne pas apercevoir les cryptes qui existent sous ks
cuisses de la même espèce.
Nous devons avouer ici que nous craignons de nous être
trompés, lorsqu'en traitant du genreTropidosaure, pag. 167
du présent volume, nous avons annoncé que le Léposome
scincoïde de Spix devait appartenir à la sous-famille des
Iguaniens pleurodontes, et probablement au genre Proctotrètc.
C'est plutôt , nous le répétons, à quelque genre voisin
de celui-ci, ou à celui-ci même, qu'appartient le
Léposome scincoïde.
1. LE PANTODAGTYLE DE D'ORBIGNY. Panlodactyhis
d'Orbipij-i, Nobis.
CARACTÈRES. Ecailles du dos étroites , sub-lance'olées , carénées ;
côtés du cou revêtus de trcs-petites écailles égales. Lamelles ventrales
oari'ées , formant six séries longitudinales.
SYNONYMIE. ? Leposoma scincoides. Spix. spec. nov. Lacert.
Bras. pag. 24, tab. 27, fig. 2.
? Lepidosomascincoides. Wag\er. Synops. Rept. pag. 167 et333.
? Lepidosoma scincoides. Wiegm. Herpetol. Mexic. pars I,
pag. II.
Tropidosaurus scincoides. Sohiuz. naturgesch. und Abbilduug.
Rept. pag. 91, tab. oo.
D E S C R I P T I O N .
FORMES. L'eusemble des formes de cette espèce est le même que
celui d'un petit Lézard ordinaire. La tête est légèrement déprif
•
I i
I 1
• 'I
il