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8 l 8 LtZAUDS SCTNCOÏniENS o u SAÜRIENS MPIBOSAÜRES.
DESCRIPTION.
FORMES. La têle de cette espèce est plus courte , moins déprime'e,
moins pointue en avant que celle de l'Ablépliare de Péron. Ses légions
surcilières sont à peine bombées. Les pattes de devant , couchées
le long du cou, s'étendent jusqu'aux yeux ; celles de derrière
ont une longueur égale aux trois quarts de l'étendue des flancs.
Les doigts sont longs et grêles. La queue est très-effilée et une
fois plus longue que le reste du corps. La région frénale, est plus
ou moins concave , suivant les individus. Il y a sept plaques labiales
supérieures de chaque côté ; la première est fort petite , trapézoïde;
la seconde est un peu plus grande, trapezoide aussi, ou
carrée ; la troisième et la quatrième, encore un peu plus grandes ,
ont à peu près cette dernière forme; la cinquième, qui touche
au bord orbitaire, est quadrilatère oblongue ; la sixième et la
septième sont pentagones , plus hautes que larges. Les oreilles ,
assez grandes et ovalaires , ont leur bord antérieur dépassé par la
pointe de deux ou trois des écailles voisines. La paupière vesli
giaire qui existe autour de l'oeil, fait u n cercle complet que revêtent
de très-petites écailles, toutes égales entre elles, ce qui
n'est pas la même chose chez l'Abléphare de Péron, oii l'on en
voit trois un peu plus développées que les autres. L'espèce du
présent article diiTère encore de l'Abléphare de Péron , en ce que
íes pièces de l'écaillure du corps ne sont pas d'inégale grandeur
comme chez ce dei'nier ; ici celles du dos, du ventre et des flancs
présentent le mePie développement; elles sont parfaitement
lisses, hexagones , et un peu dilatées en travers. Le nombre des
séries qu'elles forment autour du tronc est de vingt-six. Les
squames préanales, qui sont disposées sur trois rangs transversaux,
olfrent toutes la même dimension.
COLORATION. Les parties supérieures du corps sont grises , ou
d'une teinte rubigineuse, avec ou sans une bande blanchâtre
de chaque côté du dos , lequel offre constamment quatre séries
de petites taches noires assez généralement bordées de blanc.
Une large raie blanche, placée ent r e deux lignes b runes ou noires,
s'élend tout le long de chaque partie latérale du corps , depuis la
n a r i n e , en passant sous l'oeil et sur l'oreille, jusqu'à l'anus. Tout
le dessous de l'animal est d 'un blanc pur.
OPHTOPHTHALMES. G. GYMNOPHTHALME. 8t9
DIMENSIONS. .Longueur totale, ii" 7"'. Têle. Long. g'". Cou.
Long. 8"'. Tronc. Long. 2" 5"'. Memh. ontèr. Long. 1'' 4'".
Mernh. poster. Long, i" ç)'". Queue. Long. 7" 5"'.
PATRIE. L'Abléphare linéo-ocellé est originaire de la Nouvelle-
Hollande.
XXVIP GENRE. GYMNOPHTHALME. —
GYMNOPHTHALMUS (1). Merrem.
C A B A C T È E E S . Pas de vestige de paupières. Narines
latérales, s'ouvrant dans la seule plaque nasale.
Pas de plaques supero - nasales. Langue en fer de
flèche, squameuse j échancrée à sa pointe. Dents coniques
, simples. Palais non denté, à rainure longitudinale.
Quatre pattes terminées , les antérieures par
quatre , les postérieures par cinq doigts inégaux , onguiculés,
sub-cylindriques ou un peu comprimes. Des
trous auriculaires. Ecailles du dos et de la queue carénées.
Pas de pores fémoraux ni de préanaux.
Nous avons vu que les Abléphares possèdent encore un
vestige de paupières ; ici, on n'en distingue plus la moindre
trace, l'oeil est tout à fait à nu , comme chez les Serpents.
Les Gymnophthalmes n'ont d'ailleurs que cjuatre doigts
aux pattes antérieures ; la ligne médiane des pièces de leur
écaillm-e du dos et de la rjueue est relevée d'une forte carène
, et leur palais est creusé d'une large rainure longitudinale
, qui occupe le milieu de la moitié postérieure do sa
longueur. Le genre Gymuoplitliaime a été établi par Merrem
, dans son Tentamen Systematis ampliibiorum, pour
le Lacerta quadriliiieata de Linné, la seule espèce qu'on
puisse encore y rapporter aujourd'hui.
(i) Ds 'j't'^voc, nu, et de o4)9«>.^osi yeux.