5 8 o LÉZAUDS SCINCOÏDIENS OU SAUUIENS LEPiDOSADRES.
landis que le cou et le tronc sont fortement aplatis en dessous.
Voici les dimensions comparées des difTérentes parties du corps .
La tête est un peu plus longue que le cou , le tronc sept fois aussi
long, et les pattes ante'rieures d'un quart plus courtes; la
queue a la même étendue que le cou et le tronc réunis, et les
pattes postérieures ont la même longueur que la tête et le cou mesurés
ensemble. Les pattes de devant sont par conséquent bien
plus courtes que celles de derrière ; leur grosseur aussi est
moindre, et la longueur des doigts qui les terminent proportionnée.
Les doigts des mains présentent peu d'inégalité; ils sont
insérés sur le même plan , le premier et le cinquième sont les
plus courts , après eux viennent le second et le quatrième, enfln
l e troisième qui se trouve ainsi être le plus long ; aux pieds , les
quatre premiers doigts sont longs , grêles et très-étagés ; le cinquième,
qui s'insère plus en arrière que les autres sur le tarse, oiTro
environ la même longueur que le premier. Les ongles des doigts
postérieurs sont aussi beaucoup plus longs que ceux des antérieurs
, mais tous sont un peu comprimés, légèrement courbés
et pointus. Dans l'état de repos, les quatre pattes sent renues
chacune dans une sorte de fossette , pratiquée à cet effet le long
du tronc pour celles de devant, sur la base de la queue pour celles
de derrière.
Les narines sont situées à l'extrémité antérieure du canlhtis
rostralis, qui est fort peu aigu; elles sont longitudino-ovalaires, et
dirigées vers le ciel et non en arrière, ainsi qu'avait cru l'observer
Cocteau. L'oeil est petit, ayant sa paupière supérieure extrêmement
courte, et l'inférieure, au contraire, très-développée ;
celle-ci offre un disque assez transparent pour que, lorsqu'elle est
relevée, la lumière puisse pénétrer au travers. Les oreilles se
trouvent positivement placées à chaque angle de la bouche ; ce
sont deux petits trous recouverts par un grand opercule à bord
dentelé , composé de trois ou quatre écailles. La langue est fort
étroite ou tout à fait pointue en avant; l'échancrure qu'on y remarque
est excessivement peu profonde. Les dents qui arment les
mâchoires sont petites , nombreuses , droites , coniques, pointues
et légèrement penchées en dedans. 11 n'en existe pas au palais.
La plaque rostrale est grande, quadrilatère, reployée en dessous ;
chacun de ses angles supérieurs est entamé par la narine. L'internasale
est fort courte,et au contraire très-élargie ; elle a six côtés,
un devant, un derrière, et deux très-petits latéralement, par les-
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quels elle touche ù la fréno-nasale et à la frênaie. Il n'y a qu'une
seule fronto-nasale , grande, pentagone , un peu plus large que
longue ; la frontale a six pans , trois petits en arrière , un médidcre
en avant et un grand à droite et à gauche ; il n'existe pa»
de fronto-pariétale. L'inter-pariétale est petite, en triangle isocèle,
et enclavée entre la frontale et les deux pariétales, qui sont subrhomboïdales
inéquilatérales. La région sus-oculaire est revêtue
d'une grande plaque suivie de deux très-petites. La fréno-nasale,
fort peu développée , est quadrangulaire. La frênaie, beaucoup
plus grande, quadrilatère , oblongue, s'élève au-dessus du canihus
rostralis. La fréno-orbi taire tient le milieu pour la grandeur
entre la fréno-nasale et la frênaie, elle est sub-pentagone. 11 y a
six labiales supérieures qui augmentent graduellement de grandeur
à partir do la première jusqu'à la dernière ; la première est
triangulaire , tronquée à son sommet, et toutes les autres sont
quadrilatères, plus hautes que larges; les quatre premières sont
reployées en dessous. Les labiales inférieures, au nombre de cinq
ou six de chaque côté , offrent à peu près la même forme que les
supérieures. La mentonnière a quatre côtés , un fort grand, arqué
en dehors, en avant; un médiocre, rectiligne, en arrière, et deux
petits latéralement. Les plaques sous-maxillaires sont grandes ; il
y en a une placée immédiatement derrière la mentonnière et
trois le long de chaque branche de la mâchoire. Toutes les écailles
sont hexagones, dilatées en travers. Leur surface est parfaitement
lisse ; on en compte vingt-cinq rangées longitudinales autour du
tronc. Le bord de la lèvre du cloaque en porte quatre plus grandes
que les autres.
COLORATION. Un gris ferrugineux plus ou moins jaunâtre ou
brunâtre, forme la teinte générale des parties supérieures. Il
existe neuf à treize raies longitudinales composées d'autant de suites
de points noirs placés sur les bords latéraux des écailles. Ces raies,
qui prennent naissance sur l'occiput et la région postérieure des
tempes, parcourent lecou, le dos et la queue dans toute ou presque
toute sa longueur. La face supérieure des membres présente aussi
généralement des séries de points noirs. Les écailles portent en
outre une frange brune. On remarque sur les côtés de la tête une
bandelette noire qui commence àia narine , passe sur l'oeil, traverse
la tempe et va se perdre sur le cou. Les régions inférieures
de l'animal sont blanches.
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