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3 s 6 LÉZARDS CHAtCIDIENS
des caractères les plus notables qui les distinguent
entre eux, c'est l'existence des pores que l'oii voit au
devant de l'orifice du cloaque dans les Amphisbènes,
tandis qu'il n'en existe pas la moindre trace dans les
Lépidosternes qui ont d'ailleurs, ainsi que leur nom
est propre à l'indiquer, de grandes plaques écailleuses
sous la partie inférieure et antérieure du tronc après
le cou.
ORGAMSATION ET MOEURS DES CHALCIDIENS.
Nous connaissons peu les moeurs de ces Reptiles
parce que , pour la plupart, ils n'ont été recueillis que
dans des climats chauds et dans des lieux déserts ; aussi
les voyageurs qui nous les ont transmis , n'ont-ils guère
pu rencontrer des occasions favorables pour observer
leurs habitudes. Elles sont cependant dénotées jusqu'à
un certain point par leur conformation générale.
Nous savons, par exemple, que la plupart ont le
tronc et toute l'étendue de leur corps arrondi, d'une
même venue et presque cylindrique, ainsi que nous
avons cherché à l'exprimer par le nom de Cyclosaures ;
que leur tête est le plus souvent confondue avec le
cou, dont cette région même n'est distincte que dans
les espèces qui ont des pattes antérieures. Or, toute
cette disposition n'est pas favorable pour exécuter des
mouvements rapides et prolongés ; elle indique même
leur séjour forcé sur la surface de la terre ou dans
des cavités intérieures , mais c'est surtout le peu de
longueur des deux mâchoires, principalement des
branches de l'inférieure, qui en bornant, en limitant
l'ouverture et la capacité de la bouche , a forcé ces
Sauriens à ne rechercher cjue de très-petites proies;
n'ayant pas de dents propres à couper ou à retenir
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o u SAURIENS CYCLOSAURES. 3^ 7
leurs victimes; ils n'ont dù poursuivre et attaquer
que celles qui sont faibles et d'un petit diamètre, au
moins dans uncertain sens et pour ainsi dire calibrées.
Comme ils n'ont aucun moyen d'attaque ni de défense
, la nature n'a pas dû les douer de courage et
d'énergie. Ils ne recherchent que de petits animaux
vivants qui ne peuvent leur résister, tels que de faibles
mollusques, des annelides et des insectes terrestres.
Car aucune espèce de Chalcidiens n'est organisée pour
vivre ou pour séjourner dans l'eau, même momentanément.
On pourrait, avec quelque avantage pour l'étude des
moeurs des Chalcidiens, distinguer les genres de cette
famille en ceux qui comprennent seulement des espèces
privées de pattes, ou chez lesquelles les membres sont
à peine développés ; et en genres qui, étant tétrapodes,
peuvent grimper, courir et avoir plus d'activité
dans les mouvements, et dont, par suite de cette conformation
, les instincts sont les mêmes que ceux des
Lézards de notre pays. Quant aux Cyclosaures apodes,
ou dont les pattes sont mal conformées, on conçoit
qu'ils doivent être obligés de ramper à la manière des
Serpents, mais surtout à l'aide des sinuosités latérales
qu'ils impriment à leur tronc. Dans cette circonstance,
on peut en outre supposer que le sillon latéral et profond
qu'on observe chez le plus grand nombre, le long
de la ligne latérale inférieure qui sépare les flancs
de l'abdomen, peut s'ouvrir, s'élargir, se dilater pour
permettre une sorte de saillie ou de déplacement à
l'extrémité libre des côtes nombreuses qui représentent
de véritables prolongements dans les apophyses transverses
des vertèbres. De sorte que ce serait à l'aide de
ces côtes que le tronc appuierait sur les corps voisins
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