ir íi''
G4 LACERTIENS AUTOSAt'RES.
Le ventre est revclu de scutclles ou ele plaques quadrilatères
lisses, imbriquées, à angles arrondis.
Ce genre ne comprend cneore qu'une seule espèce, dont
hous allons donner la description détaillée.
1. LE NEUSTIGURE A DEUX CARÈNES. Neusticurus hiearhtatus.
Nobis. ( Foj-. Pl. 49. )
Caractères. Dessus du côrps marqué de grandes taches ou de
bandes transversales d'un brun foncé , sur un fond brun clair ;
flancs et côtés de la queue tachetés de jaune sale sur une teinte
olivâtre ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre.
Synokymie. Laceria bicarinata. Linn. Syst. nat. édit. 10,
pag. 201, n° 7 ; et édit. 12, pag. oGi, no 8.
Laceria hicarinala. Gmel. syst. nat. Linn. pag. loGo, n» 8.
Dracoena bicarinata. Guer. Icon. Rè^. anim. Cuv. rept. tab. 3,
fig. ..
Thoriclis Guianensis. (Pull.) Wagl. Syst. Amph. pag. i53.
Monitor Crocodilinus. GrifF. anim. kingd. Cuv. tom. 9,
tabl. 16.
Custa bicarinata. Flem. Philos, zool. tom. 2, pag. 274.
DESCRIPTION.
Formes. La tête de cette espèce a en longueur totale les deux
tiers environ de l'étendue que présente le tronc depuis l'aisselle
jusqu'à l'aine. En arrière, sa largeur est un peu moindre que sa
hauteur, qui pourrait être repi-ésenté par deux fois l'étendue qui
existe de l'occiput au bout du museau. Celui-ci est étroit, arrondi
et excessivement aplati. La plaque rostrale , très-dilatée en travers
, offre six côtés : un inférieur fort grand ; trois supérieurs ,
dont un assez grand , deux extrêmement petits , et deux latéraux
peu élevés. Les plaques qui correspondent aux naso-rostrales de
tous les autres Sauriens , bien qu'ici elles ne soient pas 'percées
par les narines, sont oblongues, tétragones ou pentagones. Elles
ne se replient en aucune façon sur les côtés du museau, s'articulent
d'abord entre elles, ensuite avec la rostrale, avec une trèspetite
plaque qui précède celle assez grande , au travers de laquelle
la narine se fait jour, et avec celte même plaque dans
laquelle se trouve le trou nasal ; puis avec une grande préorbitale,
avec les fronto-nasales et l'internasale. Cette dernière, qui est
PLKODONTKS CATHKTtJHES. O. NEtSTICUIîK. I. 65
petite, et dont la forme est eu losange plus ou moins régulier, est
enclavée entre quatre plaques qui sont, en avant, les naso-rostrales;
eu arrière, les fronto-uasales. Celles-ci sont hexagones.
La fiootale , qui est oblongue et rétrécie en arrière , a également
six côtés, dont les deux postérieurs, de même que les deux antérieurs,
forment uu angle obtus. Les fronto-pariétales sont pentagones
, et plus larges eu arrière qu'eu avant. Les pariétales sont
trnpézoïdcs. L'intcr-pariétale, plus grande que chacune d'elles, a
cinq ou sept côtés. Les post-pariétales sont triangulaires et un peu
moins développées que celles qui les précèdent. L'occipitale est
oblongne, anguleuse, divisée parfois en deux ou trois pièces irrégulières.
Les occipitales latérales , en nombre variable de chaque
côté, n'ont pas non plus de forme bien arrêtée. La région
frênaie offre tout à fait , à son extrémité antérieure , une trèsjietitc
plaque qui est suivie de celle de forme ovale, rétrécie et
même pointue en avant, au milieu de laquelle se trouve percée
la narine ; vient ensuite une grande plaque polygone qui s'étend
jusqu'au bord orbilaire. Sous l'articulation qui unit cette grande
plaque orbitaire à la plaque nasale, il existe une petite plaque
rliomboïdale, quelquefois partagée en deux.
11 y a de cinq à sept plaques labiales supérieures, quadrilatères,
et quatre ou cinq labiales inférieures également à quatre côtés ;
mais toujours plus allongées que les supérieures.
La plaque mentonnière est simple, offrant quatre petits côtés
en arrière, et un très-grand et fort arqué en avant.
Les plaques sous-maxillaires sont grandes, anguleuses , et au
nombre de neuf; l'une d'elles, pentagone et à deux côtés postérieurs
cintrés en dedans , suit immédiatement la mentonnière ;
puis viennent les huit autres disposées sur deux lignes , donnant
la figure d'un V, à branches légèrement arquées en dehors.
Les tempes sont protégées par un pavé de plaques cyclo-heptagones
, carénées. Le trou de l'oreille est arrondi et garni sur son
bord antérieur d'une sorte de dentelure médiocrement élevée.Un
pincement de la peau s'étend du dessous de l'oreille jusqu'audessus
du bras. Le pli de la région inférieure du cou est légèrement
arqué en arrière.
Toutes les écailles du dessus du corps sont imbriquées ; il y en
a de très-petites, et d'assez grandes sur les régions cervicale et
dorsale. Celles-là sont lisses, nombreuses, de forme irrégulière,
et distribuées sans ordre apparent. Celles-ci, au contraire , sont
r.EPTTLES , V. 5
r i I