I l i .
M)
336 LEZARDS CHALCIDIENS
PREMIÈRE SOtJS-FAMlLLE.
CYGLOSAURES PTYCHOPLEURES.
L'expression de Ptycliopleures , employée pour désigner
cette première subdivision de la famille des
Cbalcidiens , ne s'applique pas absolument à toutes,
mais à presque toutes les espèces qu'elle renferme;
ainsi , le Tribolonote de la Nouvelle-Guinée , TEcpléope
de Gaudicbaud, le Pantodactyle de D'Orbigny,
le Cbamésaure serpentin et l'Hétérodactyle imbriqué
sont les seules, parmi une trentaine, chez lesquelles
on n'observe pas un sillon plus ou moins
profond le long de chacune des parties latérales du
corps. Mais toutes les espèces, sans exception, ont
des paupières et de véritables écailles, ce qui, entr'autres
caractères d'un ordre plus élevé, déjà signalés
précédemment, les distingue des Cyclosaures rangés
dans la seconde sous-famille, ou celle des Glyptodermes.
C'est particulièrement en étudiant les différents
genres composant le groupe des Ptychopleures qu'il
devient aisé de se convaincre du peu d importance que
mérite aujourd'hui, comme caractère propre à faire
reconnaître un serpent, l'absence de membres, qu'on
a pendant si longtemps considérée comme la principale
marque distinctive de l'ordre des Ophidiens. Pourraiton
effectivement, sans briser l'ordre des rapports naturels,
retirer d'auprès des Gerrhonotes, par exemple,
l'Ophisaure qui, à l'exception des pattes, leur ressemble
d'oiileurs en tous points, pour le placer avec les Scr«
CYCLOSAURES PTYCHOPLEURÇS. 3^i
pents, dont les os intra-articulaires ne sont pas solidement
fixés au crâne; dont les branches sous-maxillaires
sont libres en avant; dont la langue estengaînée;
qui manquent de paupières, de sternum et de trous
auditifs externes? Loin de là;, car il existe d'autres
genres de P tychopleures qui, bien que pourvus de pattes
plus ou moins mal conformées , il est vrai, présentent
cependant certaines particularités qui les éloignent davantage
du commun des Chalcidiens, qu'ils lient d'une
manière presque insensible aux espèces de la sous-famille
des Glyptodermes : ces genres sont ceux des
Hétérodactyles et des Chalcides, dont les paupières
sont considérablement atténuées , et chez lesquels il
n'existe plus de trace d'oreilles à l'extérieur. Leur langue,
particulièrement celle des Chalcides, est tout à
foit semblable à celle des Amphisbènes.
Si même on prenait en considération ces différences
que présentent l'organe de l'ouie et les voiles protecteurs
de l'oeil chez les Ptychopleures , on pourrait
peut-être, et avec avantage pour la science, subdiviser
ceux-ci en deux groupes ou tribus , dont le principal
caractère résiderait, pour l'une , dans la présence d'un
trou auriculaire externe , et pour l'autre , dans l'absence
au contraire de toute trace d'oreille à l'extérieur.
• p
1 !.
îi
!i M