5 4 4 LÉZABDS SCINCOIDIENS
cédenles, la bouche est limitée dans son orifice parla
connexion des os de la face avec ceux du crâne et par
la soudure des branches de la mâchoire inférieure. Les
dents varient plutôt par leurs formes que par le mode
de leur implantation. On conçoit que le tube intestinal
a dû se mouler dans la cavité de l'abdomen qui est
beaucoup plus large et plus court dans les espèces qui
ont quatre pattes bien conformées, comme les Scinques,
que dans celles qui n'en ont pas du tout, comme les
Orvets, ou qui n'en ont que des rudiments comme les
Hystéropes. Les poumons sont à peu près dans le même
cas. Il n'y en a qu'un bien développé dans les deux
derniers genres, ce qui les rapproche des Serpents ;
d'ailleurs les organes de la circulation , des sécrétions,
ont la plus grande analogie avec ceux des autres Sauriens.
Il en est de même des oi'ganes de la génération mâles
et femelles , et à cet égard nous en référons à ce que
nous avons dit à l'égard des Autosaures', à la page 33
du présent volume.
Dislrihution géographique des Scincoïdiens.
Les Scincoïdiens sont, pour ainsi dire, répandus
sur presque toute la surface du globe , car on en rencontre
depuis les latitudes les plus élevées jusque dans
des pays où l'abaissement de la température semblerait
même ne devoir pas permettre qu'il existât
de Reptiles , tel est en particulier l'Orvet fragile qui
s'avance dans le nord jusqu'en Suède et peut-être encore
beaucoup plus loin. Mais de toutes les contrées
qui ¡iroduisent des Scincoïdiens , l'Océanie et la N o l i -
velle-Hollande sont celles où Ton en compte le plus
d'espèces , tandis que les Sauriens des autres familles
o u SAURIENS LÉPIDOSAURES. 54 5
s'y montrent en nombre beaucoup moindre que dans
les autres parties du monde. Pour certains Lézards
Scincoïdiens, la patrie est loin d'être limitée à telle
ou telle contrée du globe ; ainsi le Gongyle ocellé , le
Seps chalcide , l'Orvet fragile et l'Ophiomore à petits
points , vivent dans le midi de l'Europe et dans le nord
de l'Afrique, le Plestiodonte à cinq raies, qu'on croyait
particulier à l'Amérique du Nord , se trouve aussi au
Japon ; le Lygosome de Quoy , celui de Labillardière,
et plusieurs espèces d'Eumèces sont des races communes
à l'Océanie et à la Nouvelle-Hollande, et ce qui
est encore plus digne de fixer l'attention des naturalistes
, c'est l'existence simultanée de l'Abléphare de
Kitaibel en Hongrie, en Grèce et à la Nouvelle-Hollande
, et celle de l'Abléphare de Péron , dans ces
deux derniers pays également, et de plus h l'Ile-de-
France et dans l'Amérique du Sud.
L'Europe possède le Gongyle ocellé, le Seps chalcide
, l'Abléphare de Menestriés , ceux de Kitaibel et
de Péron, l'Orvet fragile et l'Ophiomore h petits
points. L'Afrique, avec toutes ces espèces , moins l'Abléphare
de Menestriés et celui de Kitaibel, en produit
dix-huit autres parmi lesquelles il en est trois qui
sont originaires , l'Amphiglosse de Goudot, de l'île de
Madagascar , l'Abléphare de Péron et le Leiolopisme
de Telfair, de l'Ile-de-France.
L'Asie a dix-sept espèces qui lui appartiennent en
propre , et trois qui ont aussi pour patrie , l'une l'Amérique
, les autres la Polynésie.
On connaît jusqu'ici quatorze Scincoïdiens originaires
d'Amérique , et seulement d'Amérique , puis il
y en a deux autres qui se trouvent dans cette partie
du monde en même temps qu'ils habitent l'un l'Asie,
REP l ILES , V. 35
î ,
' i l
!!
>1 'ïi'
• r
If,
Iji ! , iS '
î • ' Î^^Îi
'
; ' i f i
• 'w
, V 4,-!.!