'if
l'i
2 8 6 LÉZARDS LACERTIENS OU ATITOSAORES.
Observations. 11 nous semble que M. Lichtenstein a confondu
deux espèces bien distinctes, sous le nom de Lacerta grammica ,
celle du présent article et notre Acanthodactyle pommele'; car sa
description indique des caractères qui appartiennent à l'une ,
tandis qu'ils ne conviennent nullement à l'autre , et réciproquement
: ainsi, il dit que le nombre des séries des lamelles ventrales
est de quatorze à vingt ; ce dernier nombre est effectivement celui
du Scapteire grammique, et le premier celui de l'Acanthodactyle
pommelé. Le collier, d'après ce savant erpétologiste , serait tantôt
obsolet, tantôt très-distinct; le premier cas est applicable à l'Acanthodactyle
pommelé , et le second au Scapteire grammique ,
qui, au reste, n'a pas le collier garni de douze squames, mais de
cinq ou six au plus.
XIX= GENRE. ÉRÉMIAS. — E REMI AS (1).
Fitzinger.
{Podareis (2) , part. Wagler. )
CARACTÈRES. Langue à base non engainante , médiocrement
longue, écliancrée en avant, en fer de
flèche , couverte de papilles squamiformes imbriquées.
Dents intermaxiliaires coniques , simples.
Dents maxillaires un peu comprimées ; les premières
simples, les suivantes à sommet tricuspide. Une plaque
naso-rostrale formant avec deux naso-frénales
un renflement liémisphérique, au sommet duquel se
trouve situé l'orifice externe de la narine. Des ])aupières.
Une membrane du tympan tendue en dedans
du trou auriculaire. Un repli de la peau, transversal
ou anguleux , en avant de la poitrine. Lamelles ventrales
quadrilatères, lisses , formant des bandes longitudinales
rectilignes ou légèrement obliques. Des
(1) Hpii^iaf, loci deserti, d'un lieu déseri.
(2) n-.J.íf.'tJií, /)Cí¿/¿i(í cc/e/-, vélocipède.
COELIODONTES PRISTIDACTYJLE6. G, ÉRÉMUS. 287
pores fémoraux. Pattes terminées chacune par.cinq
doigts inégaux, légèrement comprimés, carénés en
dessous, mais non dentelés latéralement. Queue cyclo
té tra gone à son origine , arrondie dans le reste de
son étendue.
Par leur pli sous-collaire , les Erémias s'isolent naturelle*
ment des trois premiers genres du groupe des Pristidactyles,
c'est-à-dire , des Psammodromes , des Opliiops et des Calosaures,
dont la peau de la face inférieure du cou est parfaitement
tendue : ajoutez à cela qu'ils oifrent deux paires de
plaques naso-frénales , tandis que les P.sammadromes n'en
ont qu'une, et que leurs yeux sont garnis de paupières,
membranes pro tectrices du globe de l'oeil qui manquent entièrement
aux Ophiops. Les Erémias ne se séparent pas
moins nettement des Scapteires, par leurs doigts non aplatis,
mais un peu comprimés, ni lisses en dessous, mais fortement
carénés, et de plus, dépourvus de dentelures le long de
leurs bords. D'une autre par t , cette même absence de dentelures
aux doigts et la présence de deux plaques naso-frénales
au lieu d'une seule de chaque côté du museau, sont
les caractères à l'aide desquels on distingue aisément ie genre
Erémias de celui des Acanthodactyles.
Le système dentaire des Erémias est exactement le même
que celui de tous les autres genres de Goelodontes-pristidactyles
que nous avons déjà fait connaître , la conformation
de leur langue n'est pas non plus clifFérente. Ces Lacertiens
se font particulièrement remarquer par la forme inaccoutumée
de leur museau , qui offre en dessus de chaque côté de
son extrémité, deux renflements hémisphériques aux sommets
desquels se trouvent situés les orifices externes des narines ;
mais ils sont dirigés un peu latéralement. Ces deux petites
eminences sont produites par la réunion en cercle de trois
plaques fortement renflées, une naso-rostrale et deux nasofrénales.
Les deux naso-frénales sont placées l'une au-dessus
de l 'autre, et la supérieure est moitié plus petite que l'inic-
' , 11'
il!