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2 8 8 LÉZiRDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
rieure. Il y a comme toujours une post-naso-frénale , et une
fréno-oculaire. La naso-rostrale tantôt se soude avec sa congénère
, tantôt en est séparée par la plaque inter-naso-rostrale.
De même que chez les Aeanthodactyles, il existe sur la
région palpebrale ou sus-oculaire, deux plaques formant
un disque subovale, qui se trouve environné de granules en
tout ou en partie. La plaque frontale est très-rétrécie en
arrière et creusée dans toute sa longueur d'un sillon plus ou
moins profond , mais toujours plus large en avant qu'en
arrière. La plaque inter-naso-rostrale offre une légère concavité
, tandis que les fronto-inter-naso-rostraies sont au
contraire longitudinalement relevées en toit ou en dos d'âne.
Telles espèces présentent une plaque occipitale , telles autres
n'en montrent pas le plus petit vestige. Chez toutes , les sutures
suscrâniennes sont excessivement marquées. Le palais
peut être armé de dents ou en manquer tout à fait. Dans le
plus grand nombre des cas, la paupière inférieure est revêtue
de petites écailles aplaties ou granuleuses qui la rendent
opaque ; mais parfois elle offre une ou deux petites plaques
transparentes au travers desquelles la lumière peut certainem
e n t pénétrer dans le globe de l'oeil, mais d'une manière
moins vive, moins intense , ce qui semblerait être le but dans
lequel la nature aurait apporté une modification si utile dans
la structure des membranes palpébrales de ces petits animaux
, destinés qu'ils sont à vivre sur les sables du désert,
exposés aux rayons du soleil le plus ardent. Jamais ni plaques
, ni scutelles ne revêtent les régions temporales, que
protègent de très-petites écailles ordinairement granuleuses.
L'oreille ressemble à celle de tous les autres Lacertiens Coelodontes,
et les doigts considérés s o u s le rapport de leur longueur
relati ve, ne diffèrent pas de ceux des espèces de Pristidactyles
dont nous avons précédemment fait l'histoire. Les doigts
des Érémias, ainsi que cela a déjà été dit plus haut , n'ont
pas de dentelures sur leurs bords , mais leur face inférieure
ofïre une double série de carènes. La queue a la forme ordinaire
, c'est-à-dire qu'elle commence par être cyclo-tétra-
COELODONTES PRISTIDACTYLES. G. ÉRÉMIAS. 289
gone et qu'elle devient peu à peu arrondie, à mesure qu'elle
s'éloigne du tronc. Les cuisses sont garnies de pores dont les
deux lignes ne se rejoignent jamais sur le devant de la région
préanale, ainsi que cela , au contraire, s'observe toujours
chez les Aeanthodactyles. En travers du cou, immédiatement
en avant de la poitrine, la peau fait un pli qui tantôt
est anguleux , tantôt transversal, et alors il est ou parfaitement
droit, ou plus ou moins arqué. Ce pli porte toujours
une bordure composée de squames imbriquées de dedans en
dehors sur la médiane d'entre elles, dont le développement
est un peu plus grand que celui des autres. Les pièces qui
composent l'écaillure du dos sont imbriquées ou non imbriquées,
plates ou convexes ou même carénées. Celles du dessus
des bras ressemblent à de petits losanges entuilés, à surface
lisse ou relevée d'une carène. Les lamelles ventrales , qui varient
en nombre, suivant les espèces, forment toujours des
bandes transversales droites, mais disposées , soit en séries
obliques, soit en séries rectilignes.
De même que ceux du genre Acanthodactyle, les caractères
du genre Érémias ont été formulés d'une manière peutêtre
moins précise que nous venons de le faire ici, par
M. Wiegmann dans son erpétologie du Mexique, d'après des
notes qui lui avaient été communiquées par M. Fitzinger,
qu'on doit donc considérer comme le fondateur réel du genre
Erémias.
Plusieurs des espèces que nous y rangeons formaient une
partie du genre Podarcis de Wagler. Yoici, exposées dans
un tableau synoptique, les différences les plus notables, ou
du moins les plus faciles à saisir, que présentent les douze
e s p è c e s d'Érémias dont on trouvera plus loin la description
détaillée, suivant l'ordre des numéros dont leurs noms sont
précédés.
REPTILES, V. ' 9
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