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8 0 LÉZARDS LACERTÎEKS 01.' AVTOSaURES.
divisée proibndéraenf. en deux iîlets lisses, creusés chacun
d'un sillon, en dessus. Une certaine portion de l'étendue
postérieure de cel oi-ganc se trouve logée sous la glotte,
dans une sorte d'étui que forme là une membrane engainante
, par suite d'un mécanisme absolument semblable à
celui qu'on voit s'opérer par la peau du cou des Tortues
cryptodères , lorsqu'elles le retirent sous leur carapace.
La portion de la langue susceptible de rentrer dans la gaîne
dont nous venons de parler est complètement lisse ; mais
tout le reste de sa surface, à l'exception des deux filets qui
la terminent, est revêtu de papilles aplaties, ressemblant
à des lozanges disposées en pavé par lignes obliques, coupées
par d'autres lignes obliques.
Les dents intermaxillaires sont petites , presque droites,
ou très-faiblement courbées en avant. Chez les jeunes sujets,
leur sommet ofïre^deux ou trois légères écliancrures qui finissent
par disparaître avec l'âge. Les dents maxillaires sont
plus on moins comprimées ; les antérieures sont généralement
en crocs, c'est-à-dire plus ou moins longues, pointues,
un peu courbées et simples ; les postérieures, toujours
plus fortes, sont droites et partagées à leur sommet
en trois pointes mousses , dont il ne reste pas la moindre
trace à un certain âge de l'animal : bien plus, la couronne
de ces dents maxillaires postérieures finit par devenir tuberculeuse
, comme cela s'observe chez la plupart des Varans.
Les dents maxillaires inférieures sont complètement
semblables aux dents maxillaires supérieures. Il n'existe
réellement pas de dents au palais, mais, de chaque côté de
l'échancrure où aboutissent les narines, on remarque un
renflement qui semble indiquer la place qu'auraient pu occuper
les deiUs palatines.
C'est tout à fait à l'extrémité et sur les côtés du museau
que se trou^ ent situés les orifices externes des narines, entre
trois différentes plaques, une naso-rostrale, une naso-frénale,
et la première labiale supérieure. Ces orifices externes
des narines ne sont dirigés ni tout à fait latéralement, ni
absolument en arrière.
PLÉODONTES STRONGYtURES. G. SAUVEGARDE. 8i
Les plaques céphaliques , toutes fort régulières et bien
' nettement articulées, sont une rostrale, deux naso-rostrales,
.une internaso-rostrale, deux fronto-nasales , une frontale,
.deux fronto-pariétales, deux pariétales, une interpariétale,
quatre susoculaires ou palpébrales, une occipitale et deux
occipitales latérales. La région frénale porte une nasofrénale,
derrière laquelle on voit tantôt une seule, tantôt
deux autres plaques assez développées.
Les paupières sont grandes, mais l'inférieure l'est plus
que la supérieure : toutes deux sont revêtues d'écaillés disposées
en pavé.
La membrane du tympan est tendue à fleur du trou de
Toreille.
Le cou et le tronc ont une forme eyclotétragone, que présente
aussi la queue, mais dans le premier tiers de sa longueur
seulement ; car dans les deux derniers elle est légèi
eraent comprimée. Cette partie terminale du corps n'oiïre
ni crête ni carène à sa partie supérieure.
La peau de la région inférieure du cou forme deux ou
trois plis transA'ersaux simples •• celle des côtés en présente
quelques longitudinaux, plus ou moins marqués.
Les membres sont assez développés. Les doigts sont cylindriques,
légèrement comprimés ; aux mains, le premier
est le plus court, vient ensuite le cinquiènae, puis le second,
qui est suivi du quatrième et celui-ci du troisième ¡ aux
pieds , les quatre premiers doigts sont étagés d'une manière
assez régulière, le cinquième se trouve attaché fort en arrière
du quatrième, dont il a de la peine à atteindre la racine
par son extrémité. Le troisième et le quatrième orteil ont
la base de leur bord interne dentelée en scie.
Le tronc a ses faces supérieure et latérales protégées par
des bandes transversales de petites écailles lisses, non imbriquées,
dont la forme, bien qu'hexagone , tient plus ou
moins de l'ovale et du carré. Les plaques ventrales sont
disposées en quinconce ; elles ressemblent à des quadrilatères
oblongs; elles sont plates, unies et non entuilées. La
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