8 l 6 LÉZARDS SCINCOÏDIENS o u SAURIENS LÉPIDOSATJRES
rapprochés les uns des autres sur les régions latérales du corps ,
qui , chez les variétés précédentes, sont parcourues par deux
raies blanchâtres. Le dessous de l'animal est coloré de la même
manière que dans la variété B.
KarièiéH. Deux teintes, l'une d'un noir foncé, l'autre d'un
jaune doré, se montrent sur les parties supérieures du
corps : la première sert de fond à la seconde, qui est semée en
très-petits points sur les flancs et les membres, et qui s'étalent en
raies ou rubans sur la tête, le cou et le tronc. Un de ces rubans
jaunes part du bout du museau , suit la ligne moyenne du crâne
et du cou, puis se divise-en deux raies qui parcourent la région
rachidieane dans toute sa longueur , en s'élargissant graduellement
un peu ; deux autres raies jaunes prennent naissance
sur les sourcils pour aller se perdre sur la queue après avoir côtoyé
le cou et la région dorsale , l'une à droite l'autre à gauche ;
le dessus de la queue est d'un jaune doré, tandis que ses côtés
sont noirs; son extrémité semble offrir une teinte roussâtre. Les
parties latérales du cou présentent aussi chacune une raie dorée,
dont l'extrémité antérieure touche à la narine , et la postérieure
à la racine du bras. Tout le dessous de l'animal est d'un blanc
lavé de jaune : c'est cette variété en particulier qui constitue
\Ahlepharis Leschenauliii de Cocteau.
DIMENSIONS. Longueur totale, ii" 3"'. Téte. Long. i". Cou.
Long. 8. Tronc. Long. . Memh. antèr. Long, i" 5"'. Memh.
poster. Long, i" 9"'. Queue. Long. 6" 5"'.
PATME. Cette espèce habite des contrées fort différentes les unes
des autres par leur climat et leurs productions naturelles ; ainsi
elle a été trouvée à la Nouvelle-Hollande, il y a près de quarante
ans, par Péron et Lesueur, et plus récemment par M. Freycinet;
elle l'a été à Taïti, aux îles Sandwich, par MM. Quoy et Gaimard ;
à Java, par le capitaine Philibert ; à l'Ile-de-France , par M. Julien
Desjardins. M. Kiener, étant à Toulon, en a acquis un certain
nombre d'individus recueillis en Morée, avec d'autres objets
d'histoire naturelle, par des matelots montant un des vaisseaux
qui avaient fait partie de l'expédition militaire envoyée en ce
pays en 1826; enfin M. Fortuné Eydoux vient d'en rapporter du
Pérou plusieurs beaux échantillons.
Observations. Cette dernière circonstance confirme l'opinion
émise par Cocteau, que \'Jhlepharus poecilopleurus de M. VViegnianu,
établisur des sujets provenantdul'éiou, est spécifiquement
OPUIOPUTHALMES. O. AÎÎLÉPHARE. 4"
le même quel'JhiepharusPeronii; M. Wiegmann , qui a contesié
ce fait, le reconnaîtra volontiers pour vrai aujourd'hui, lorsqu'il
saura que Cocteau avait laissé passer une légère inexactitude
dans sa description de l'Abléphare de Pérou, eu signalant
les écaillés de ce Scincoïdien comme parfaitement lisses : la vérité
est qu'elles le sont quelquefois, mais que le plus souvent, comme
ledit M. Wiegmann de celles de son Jhlepharus poecilopleurus,
elles présentent, dans le sens de la longueur du corps, soit de
petits sillons , soit des stries extrêmement fines. Il y a dans l'ouvrage
de Séba , sous les n«® 9 et 10 , de la pl. 2 du tom. II, deux
figures qui nous semblent représenter cette espèce plutôt qu'aucune
autre de celles auxquelles on les a rapportées jusqu'ici.
Nous avons dû réunir, à V Ahlepharus Peronii , YMlepliaris
Leschenauliii de Cocteau, qu'aucun caractère , autre que leur
mode de coloration , n'en distingue réellement. Cet Jblepkaris
Leschenauliii de Cocteau forme notre quatrième variété de
l'Abléphare de Péron ; c'est une des mieux tranchées et des plus
constantes, à ce qu'il paraît ; car le musée de Leyde possède un
certain nombre d'individus exactement semblables à celui d'après
lequel notre description a été rédigée. Jusqu'ici on ne l'a trouvée
qu'à Java , mais les autres variétés existent aussi dans cette île.
4. L'ABLÉPHARE RAYÉ ET OCELLÉ. Jhlepharus lineo-occllalus.
Nobis.
Ci-iiACTÈiiEs. Cercle palpébral entier, garni de petites écailles
égales entre elles. Plaque rostrale hexagone , petite, très-élargie ;
nasales rhomboïdales écartées l'une de l'autre ; inter- nasale
en losange élargi, tronqué à son angle antérieur; deux frontonasales
pentagones, sub-rhomboïdales , presque contiguës, rabattues
sur le canlhus roslralis ; frontale à quatre pans, deux courts
en avant formant un angle obtus, deux longs en arrière formant
un angle aigu ; une seule fronto-pariétale en losange régulier,
plus grande que la frontale ; pas d'inter-pariétale ; deux pariétalcs
tétragones inéquilatérales, un peu plus longues que larges ,
contiguës en arrière. Quatre sus-oculaires grandes, mais surtout
la seconde ; cinq ou six surciliaires ; pas de fréno-nasale ; deux
frênaies, la première rhomboïdale ; la seconde plus basse , pentagone
ou carrée ; trois freno-orbitaires. Oreille médiocre, subovale.
Synonymie ï
REPTILES , V. Cw
Hlfliii'