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606 LÉZAKDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉriDOSAURES.
par des stries plus fortes et en moindre nombre sur les écailles
du dos, lesquelles n'en offrent effectivement que huit à dix au
plus, tandis qu'on en compte une quinzaine chez le Diploglosse
de la Sagra.
COLORATION. Le modede coloration n'est pasnon pluslemême que
celui de l'espèce du précédent article: une teinte fauve uniforme
règne sur le crâne et la face supérieure des membres; la même
teinte est répandue sur le cou et le dos, mais ces parties sont
nuagées de brun noirâtre. En dessus , la queue est brune ; une
bande noirâtre s'étend le long de la région supérieure de chaque
flanc ; tout le dessous de l'animal offre une teinte d'un blanc
roussâtre.
Ih.MEKSIONS. Longueur totale. 10". Tcle. Long, i" 5"'. Cou.
Long. i". Tronc. Long. G". Memb. anlér. Long, i", Memh.
poster. Long. 1" 6"'. Queue {reproduite). Long. aCS'".
PAÏKIE. Ce Diploglosse a été envoyé de la Martinique par le
naturaliste-voyageur dont il porte le nom.
V» GENRE. AMPHIGLOSSE. ~ Arnphiglossus.
Nobis (1).
CARACTÈRES. Narines percées clans les jjlaques nasale
e t rost rale; des supéro-nasales. Langue échancrée, à surface
moi t i é lisse, moitiésrjuameuse. Palais sans dents,
n i rainur e , n i échaucrure. Dents maxillaires droites ,
courtes , u n peu comprimées, obtusément tranchantes
à leur sommet. Des ouvertures auriculaires. Museau
obtus. Quat r e pat tes à c inq doigts inégaux, onguiculés,
u n peu comprimés , sans dentelures. Flancs arrondis;
q u e u e conique , pointue. Ecailles lisses.
C'est un caractère particulier et jusqu'ici unique parmi
les Scincoïdiens que celui d'avoir, comme les Amphiglosses,
une certaine portion de la surface de la langue dépourvue
(i) , doublement , ambigu , qu'on peut prendre en double
sens, de deux manières , et de TMaa-a., langue.
SAUROPtITUALMES. G. AMPHIGLOSSE. 607
de papilles. Dans ce genre, la langue est effectivement tout
à fait nue et lisse sur le premier quart de son étendue, mais
le reste de sa surface est revêtu de papilles aplaties , rliomboïdales,
imbriquées , ayant leur bord libre toui-né du côté
du gosier. Quant à la forme de la langue, elle est la même
que chez le commun des Scincoïdiens ; c'est-à-dire que cet
organe est plat , assez allongé, élargi et fortement échancré
en V en arrière , niais rétréci en pointe légèrement incisée
en avant. Les dents sont droites, courtes, égales, faiblement
comprimées, et comme tranchantes à leur sommet, qui
est simple. La partie supérieure de la bouche est un plafond
entier, uni ou sans la moindr e rainur e ni échancrure ; on n'y
observe non plus aucune espèce de dents. Les narines viennent
aboutir extérieuremeut de chaque côté du museau à
l'angle de la rostrale ; leur ouverture est pratiquée dans cette
plaque, ainsi que dans la nasale, qui est fort petite. Les
oreilles ressemblent chacune à une petite fente longitudinale
que l'animal semble pouvoir, à sa volonté, laisser
bâillante ou tenir parfaitement close , car le bord supérieur
de cette fente est une sorte de petite lèvre ou de petit opercule
qui recouvre le bord inférieur en s'en rapprochant.
Les Amphiglosses out cinq doigts à chacune de leurs
quatre pattes ; ces doigts, de même que chez les Diploglosses
, sont un peu comprimés et armés d'oncles
légèrement arqués. Ces Scincoïdiens ont une queue conique,
pointue, sur le dessus de laquelle il n'existe ni crête, ni
carène. Leur écaillure se compose de pièces hexagones, élargies,
parfaitement lisses; les écailles qui revêtent l'opercule
anal n'ont pas, comme dans les Diploglosses , une forme
diiFérente de celles de la région abdominale. 11 paraît que,
comme chez ces derniers, les individus mâles portent un
petit tubercule squameux de chaque côté de la fente cloa
a-
cale. Il y a une très-grande analogie entre les plaques cépbaliques
des Amphiglosses et celles des Diploglosses ; il
existe parmi elles des supéro-nasales. On ne connaît encore
qu'une seule espèce qui se rapporte à ce genre : c'est celle
dont la description va suivre.
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