5 l O LÉZARDS CHALCIDIENS OU SAURIENS CYCLOSAURES.
cote, eu hauL, et dix en bas. La peau du dessous du cou est uni e ,
très-mince et très-làche ; elle Ibrnie u n nombre considérable de
plis transversaux ; celle de la région cervicale en fait également,
mais en plus petit nombre. Les compar t iment s pectoraux sont au
nombre de hui t , et beaucoup plus développés que chez les d e u x autresespèces
du même genre : il y en a quat r e défiguré pentagone,
qui forment deux paires placées l 'une après l'autre, ayant vers leur
milieu, à leur droi t e e t à l e ur gauche, u n aut r e compar t iment moins
grand et rhomboïdal ; le septième et le hui t ième, qui sont quadrilatères
, fort allongés et étroits , bordent ces six-là de chaque
coté. Il règne u n sillon tout le long de la ligne médiane du dessus,
d u dessous , et de chaque partie latérale du corps , dont tous les
compartiments sont carrés. La queue fait le seizième ou le dixseptième
de la longueur totale de l'animal ; elle est tronquée et
a r r o n d i e à son extrémité. La lèvre du cloaque a sa surface divisée
en six compartiments. On compte trois cent quatorze verticillcs
autour du corps , à partir de l'endi-oit où se termine le bouclier
pectoral jusqu' à l'extrémité du ti'onc ; le nombre de ceux qui
entourent la queue est de quatorze ou quinze.
COLORATION. Ce Lépidosterne a, de même que ses deux congénères
, toutes ses parties supérieures, la tête et le cou exceptés,
qui sont fauves ou blanchâtres, tachetées de roussâtre sur u n fond
extrêmement clair ; quant à ses régions inférieures, elles sont
blanches.
DIMENSIONS. Longueur totale. 5o". Tête, Long, I" 6"'. Cou et
tronc. Long. 46". Queue. Long. 3".
PAIBIE. On trouve ce Lépidosterne au Brésil, d'où le Muséum
e n a reçu deux échantillons par les soins d e M. Gallot.
riTi DE lA TA-MILLE DES SAURIENS CTCLOSAUKES,
LÉZARDS SCINCO'lDIENS OU SAURIENS LEPIDOSAURES. 5l
CIIAPITIIE XI ET DEKNIEK.
r A M I L t . E DES SCmCOÏDIENS OU LÉPIDOSAUIIES (I) ,
§ 1. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR CETTE FAMILLE ET SUR
SA DISTRIBUTION EN SECTIONS ET EN GENRES.
La iamille par laquelle nous terminons l'étude de
l'ordre des Sauriens semble réellement établir encore
une sorte de liaison ou de transition avec la grande
division des Serpents, par l'intermède de quelc[ues
espèces, telles que les Orvets et les Acontias. C'est
un groupe de Lézards dont les races nombreuses se
trouvent réparties dans les terrains les plus arides des
régions tempérées, ainsi que dans les climats dont la
clialeur est toujours fort élevée.
Les Lépidosaures joignent aux caractères généraux
des Sauriens, plusieurs particularités qui les distinguent
des sept autres familles du même ordre.
Ainsi, leur crâne est recouvert de grandes plaques,
jointes entre elles par leurs bords, le plus souvent
anguleux, dont les sutures ou les lignes d'affrontement
et de jonction restent toujours distinctes. Le reste
de leur tronc est complètement recouvert d'écaillés plus
(i) De \i7ni-ihi, écaille; et de crctSfos, Lézard.
C'était le nom de Lépidosome que nous avions d'abord proposé
pour désigner cette famille ( tom. 3, pag. SgS ) : mais nous
n'avons pas dù le conserver , attendu qu'il avait déjà été donné
par Spix à un genre particulier de Chalcidien.
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