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4 6 4 LÉZARDS CHALCIDIENS, CVCLOSAURES GLYL'TODLRMES.
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SECONDE SOCS-FAMILLE.
CYGLOSAUKES GLYPTODERMES.
Ainsi que nous l'avons précédemment énoncé (i),
nous avons clierclié à exprimer par ce nom de Glyptodermes
la disposition toute particulière de la peau
dans les quatre genres qui ont, il est vrai, le corps
divisé, en apparence, par anneaux transverses et
réguliers; mais qui sont entièrement dépourvus d'écailles.
Cependant cette peau coriace et nue oííre partout
des verticilles circulaires à peu près égaux entre
eux , et chacun de ces anneaux est subdivisé en petits
compartiments quadrilatères , un peu saillants comme
des tubercules réguliers, généralement symétriques ,
quelquefois colorés diversement, semblables aux petites
pièces tétraèdres d'une mosaïque. Il reste encore sur
les parties latérales une sorte d'indication du sillon
qui sépare les flancs de la région abdominale. Ce sont
des lignes enfoncées qui se croisent en formant à peu
près les mêmes angles, mais opposés par leur sommet.
M. Müller, qui s'est principalement livrèa l'étude
anatomique de ce groupe , qu'il a cependant classé
avec les Serpents, quoiqu'il ait prouvé leur plus
grande analogie avec les Sauriens, en avait fait une
famille à part caractérisée , sous le nom d'Amphisbénoïdes
, par l'absence des dents au palais, toutes les
autres existant, mais ressemblant à de simples crochets
courts et coniques.
(i) Voyez dans ce présent volume, pages 819 (note 2), 325, 331.
L É Z A R D S CIÎALCIDIÈSS. CYCLOSAURES GLYPTODERMES.
Ainsi, l'absence constante de paupières et d'écaillés
devient le caractère essentiel des Glyptodermes. Il
faut avouer ensuite qu'aucuns Sauriens n'ont plus de
rapports apparents avec les Ophidiens, par la forme
générale et cylindrique du corps, qui est à peu près
la même aux deux extrémités; par l'absence absolue
des trous auditifs externes et par d'autres particularités
de l'organisation intérieure, ce qui a déterminé
un mode de respiration , des mouvements et des habitudes
analogues. Il n'est donc pas étonnant que la
plupart des erpétologistes , même les plus habiles anatoniistes,
aient jusqu'ici rangé les genres dont nous
allons nous occuper, ou plutôt leurs espèces, dans
l'ordre ou dans la classe des Serpents, comme ils
nommaient cette division des animaux vertébrés.
Cependant la structure des os du crâne , et surtout
celle de la face, dont toutes les pièces sont réunies
solidement entre elles et avec celles de la boîte encéphalique
; la soudure des deux branches de la mâchoire
inférieure, dont l'étendue en arrière ne dépasse
pas celle de l'occiput ; ces deux particularités ont mis
des bornes à l'écartement des parties de la bouche qui
servent à l'acte de la préhension des aliments. Aussi
ces Reptiles étaient-ils, par cela même , désignés sous
le nom de Serpents h petite bouche {Mici'ostomata). La
forme de la langue , qui est courte , plate , large , non
profondément divisée à son extrémité libre, et qui n'est
point engaînée à sa base, où elle reçoit un pi'olongement
de l'os hyoïde; la situation de l'orifice de la glotte,
qu'on voit en arrière de la langue ; enfin l'assemblage
des corps des vertèbres , qui se fait à l'aide de fibrocartilages
; tels sont les principaux caractères anatomiques
que M. Müller a clairement démontrés et figu-
K E P T I L E S , v. 3O
f- I. •
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