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4 I 2 LÉZARDS CHALCIDIENS OU SAURIENS CYCLOSAURES.
des bandes transversales d'un brnn noir. La gorge et l'abdomen
sont d'un blanc bleuâtre , avec des taches brunes distribuées par
lignes longitudinales. Chez quelques individus, la tête et les
membres sont noirâtres, tachetés de blanc.
DI^IENSIONS. Téle. Long. i". Tronc. Long. 3" Queue (mutilée
chez les individus observés ).
PATRIE. Cette espèce est originaire du Mexique. M. Deppe l'a
trouvée dans des Quercetis, cachée sous les pierres comme des
Scmques. Une femelle qu'on a ouverte avait dans les oviductes
cmq petits sortis de l'oeuf, et deux qui s'y trouvaient encore renfermés
avec le jaune , ce qui porte à croire que les petits naissent
tout eclos. Les foetus, contenus ainsi dans les oviductes , ressemblaient
aux adultes ; mais les plaques de la tête, quoiqu'en même
nombre, étaient moins saillantes et avaient leur surface plus
lisse ; seulement les deux médianes du vertex étaient proportionnellement
plus larges que dans les adultes. Leur couleur était
absolument la même.
V P GENRE . P S E U D O P E . - PSEÜDOPUS (i).
Merrem.
( Bipes , Oppel , Wagler ; Chamoesaura, part.
Schneider; Seps, part. Daudin ; Proctopus,
Fischer; Ophisauras, part. Eichwald.)
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CARACTÈRES. Langue en fer de flèche , libre et mince
dans son tiers antérieur seulement, échancrée triano-ulairement
en avant , ayant des papilles granuleuses L r
le premier tiers de sa surface et de fihformes sur les
deux derniers. Des dents au palais. Dents inter-maxillaires
coniques , simples. Dents maxillaires sub-cylindriques
ou sub-tuberculeuses. Narines latérales, ¡'ouvrant
chacune dans une seule p laque.Un orifice externe
(i; hs^iuin, fauxj et defrevs, pied,
PTÏCIIOPLEURES. G. PSEUDOPE. /M ^
de l'oreille fort petit. Des paupières. Plaques céphaliques
nombreuses. Corps serpentiforme. Pas de pattes
antérieures. Membres postérieurs représentés par deux
petits appendices écailleux , simples ou légèrement
bifides, non percés de pores, placés , l 'un à droite,
l'autre à gauche de l'aiius. Deux sillons latéraux assez
profonds. Pas le moindre pli sous le cou.
A ne considérer que la forme de leur corps, excessivement
allongé et dépourvu de pattes exactement comme celui
des Serpents , les Pseudopes ne sembleraient pas devoir occuper,
dans une méthode naturelle, la place que nous leur
assignons ici, à côté d'espèces qui ont des membres aussi
bien conformés que le commun des Sauriens. Cependant si
ce n'est l'Ophisaure qui vient immédiatement après , aucun
autre ne se rapproche d'ailleurs davantage des Gerrhosaures,
et plus particulièrement des Gerrhonotes , par l'ensemble
de son organisation interne et externe, à tel point qu'on
pourrait en quelque sorte dire , des Pseudopes , que ce sont
des Gerrhonotes apodes. On retrouve effectivement, chez
ceux-là comme chez ceux-ci, des dents au palais, une langue
revêtue de deux sortes de papilles, un orifice auriculaire
externe, des plaques céphaliques en plus grand nombre
que chez les autres Chalcidiens, un sillon longitudinal trèsprononcé
de chaque côté du tronc, enfin une écaillure régulière
, homogène à la partie inférieure du corps , depuis
la gorge jusqu'à l'orifice du cloaque. Nous ferons toutefois
observer que ces diverses parties , examinées comparativement
chez les deux genres, présentent bien dans leurs détails
quelques légères différences que nous allons maintenant
signaler.
' La langue des Pseudopes est, il est vrai, en fer de flèche
comme celles des Gerrhonotes ; mais, outre que les papilles
villeuses qui garnissent la majeure partie de sa surface sont
plus fortes et plus épaisses, et qu'elle présente une grande
échancrure triangulaire en avant, sa portion libre offre un
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