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7 4 LÉZAL IDS LACEBTIENS OU ATJTOSAURES.
que celles de l'inférieure ; de plus , elles sont plates , tandis que
celles d'en haut sont convexes.
11 existe sur les tempes un pavé d'écaillés irrégulièrement hexagones
, égales, à surface un peu bombée.
A la face inférieure de chaque branche sous - maxillaire ,
adhère une rangée d'écaillés plus grandes que celles qui les avoisinent.
Le cou, eu dessus et de chaque côté , offre des écailles lisses affectant
une forme ovoïde.
Les écailles qui garnissent le dos sont ovales ou presque ovales,
et arquées en travers comme des tuiles faîtières. Celles des flancs
ne diffèrent pas de celles de la surface supérieure du cou. Les régions
gulaire , collaire inférieure, et pectorale, présentent des
écailles, juxtaposées, lisses , plus ou moins régulièrement hexagones,
serrées fortement les unes contre les autres.
Le ventre est entièrement protégé par des rangées transversales
de petites plaques lisses, quadrilatères, oblongues.
Sur la face supérieure du haut du bras et sur le bord externe de
l'ayant-bras, se montrent des écailles rhomboïdales , convexes,
lisses, formant des lignes obliques coupées par d'autres lignes
obliques , ou une sorte de réseau à mailles en losanges.
Le bord interne de l'avant-bras porte des écailles plates, lisses,
subimbriquées, presque carrées. Le dessous des membres extérieurs
a pour écaillure des petites pièces ovales, convexes.
Le dessus des cuisses, celui des jambes, ainsi que les faces postérieures
de ces parties, sont revêtus de granules rhomboïdaux.
Des petites plaques hexagones, aplaties, lisses , recouvrent le
devant de la cuisse.
Le dessous de la jambe porte des écailles rhomboïdales, plates
et lisses.
Une série de scutelles imbriquées , lisses , quadrilatères , à angles
arrondis, protège le dessus des doigts antérieurs; leur face inférieure
offre trois rangs d'écaillés ; celles de l'un de ces trois
i-angs sont plates et lisses, celles des deux autres sonttubei'culeuses.
Les doigts postérieurs ont leur dessus et leurs côtés , garnis
de scutelles lisses , imbriquées, quadrilatères, à angles arrondis ;
en dessous, ils ont des écailles tuberculeuses disposées sur trois
rangs ; il semble que le bord interne des trois premiers doigts
postérieurs soit dentelé , tant les tubercules qui le garnissent sont
prononcés. Les paumes et les plantes présentent des granules
PLÉODONTES STRONGYLTJRES. G. APOROMÈKE. I.
presque rhomboïdaux, percés chacun d'un petit pore. La plupart
des écailles renflées des parties supérieures du corps et des
membres , ont leur extrémité postérieure surmontée de trois petits
granules.
De nombreux verticilles d'écaillés quadrilatères , étroites, affectant
une figure hexagone, entourent la queue dans toute son
étendue ; celles de ces écailles qui occupent le dessus et le haut
des parties latérales de la queue , sont tectiformes ou fortement
en dos d'àne ; toutes les autres sont simplement carénées.
COLORATION. Un brun noirâtre règne sur toutes les parties supérieures.
De nombreux petits points jaunes, groupés par trois, par
quatre, par cinq, sont semés sur toute la surface du cou , sur le
dos et les flancs. Ce sont des taches de la même couleur , assez
écartées les unes des autres , que l'on voit sur la face supérieure
des pattes de derrière , jusque sur les doigts. I.a queue offre une
sorte de damier, par suite de la disposition des deux teintes, noir
et jaune , qui les colorent. La tempe est coupée longitudinalement,
à la hauteur de l'oeil , par un trait jaune. Les régions inférieures
sont jaunes , la gorge est marbrée de brun , et le ventre
plus ou moins irrégulièrement tacheté de la même couleur.
DIMENSIONS. Longueur totale. 92" 5"'. Téte. Long. 7". Cou.
Long. 5". Tronc. Long. 17" 5"'. 3Temb. aniér. Long. io".Memh.
poster. Long. 17" 2"'. Queue. Long. Go".
PATBIE. NOUS ne savons pas précisément à quelle contrée de
l'Amérique méridionale appartient cette espèce , dont nous avons
i-eçu trois exemplaires , sans connaître d'où et par qui ils nous
étaient adressés ; c'est seulement parce que le bocal qui les contenait
renfermait aussi quelques autres reptiles dont la patrie est
bien constatée, que nous avons tout lieu de croire qu'ils ont été recueillis
dans la partie sud du Nouveau-Monde.
Observations. Il se pourrait que les deux figures (4 et 5) de Sauriens
qui font partie de la planche iio du premier volume de
l'ouvrage de Seba eussent été faites d'après des individus appartenant
à la même espèce que notre Aporomère piqueté de jaune.
C'est bien en effet le inêine ensemble de formes et la même distribution
de tacl'.es sur le corps ; pourtant ces taches , dans la figure
de Seba , sont noires et le fond de Fanimal est vert, mais
ce ne seiait pas la première fois que l'auteur du Trésor de la nature
am ail donné à un auiiiuil un mode de coloration tout différent
de celui qui! a reçu de la naluic.
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