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6 4 4 ^¿ZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
plus g rand et légèrement a rqué, ou b ien oblusément anguleux. Les
super-nasales sont allongées, étroites , disposées en V très-ouvert,
lequel embrasse les deux bords antérieurs de l'inter-nasale , qui
ressemble à u a losange un peu plus large que long. Chacune des
deux fronto-nasales n'est pas tout à fait aussi grande que l'internasale
, dont les deux bords postérieurs sont enclavés entre les
deux fronto-nasales, auxquelles on compte quatre côtés à peu
près égaux. La f rontale, du double plus longue que large , offre
e n avant deux petits côtés formant u n angle obtus qui s'avance
e n t r e les deux fronto-nasales ; elle présent e en a r r ièr e deux autres
côtés très-longs formant un angle aigu que bordent les sus-oculaires
de la seconde paire, et dont le sommet, faiblement arrondi,
se trouve pris entre les deux fronto-pariétales. Les sutures résult
a n t de la réunion des deux fronto-nasales, de l'inter-nasale et de
la frontale donnezit la figure d'un grand X. Les fronto-pariét
a l e s , contiguës par un grand bord, sont pentagones oblongues,
inéquilatérales, plus étroites en avant qu'en arrière; elles
circonscrivent, conjointement avec les pariétales, l'inter-pariét
a l e , dont la forme est celle d'un losange ayant ses deux côtés antérieurs
plus court s que les postérieurs. Les pariétales sont grandes
et en triangles scalènes. Chaque région sus-oculaire est protégée
par une première plaque fort petite , sub-triangulaire oblongue,
par une seconde au contraire fort g rande , affectant la forme d'un
triangle équilatéral, par une troisième plus petite que la précéd
e n t e , quadrilatère, dilatée transversalement, et par une quatrième
à peu près de même grandeur que la troisième, et offrant
la même forme que la seconde. Il y a quatre ou cinq plaques sur-
• cilières linéaires. Les plaques nasales, petites, arrondies en arr
i è r e , pointues en avant, s'avancent u n peu l 'une vers l 'autr e sans
cependant se toucher ; la fréno-nasale s'appuie sur la p remièr e lab
i a l e , et soutient l 'extrémi t é postérieure de la supéro-nasale ; les
deux frênaies sont l'une et l'autre assez grandes ; la première est
tétragone, et la seconde pentagone; il existe deux fréno-orbitaires
médiocres, superposées d'une manière oblique. Les plaques labiales
sont au nombr e de huit de chaque côté ; la première est
t é t r a g o n e , plus basse à son bord antérieur qu'à son bord postér
i e u r ; la seconde et la troisième sont carrées, la quatrième est
q u a d r i l a t è r e oblongue, la cinquième de même, mais plus grandela
sixième, la septième et la hui t ième sont pentagones. Les plaques
de la mâchoi r e inférieure ressemblent à celles de l'espèce
•f
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S A U R O P I I T H A L M E S . G. GONGYLE. S.-G. EUMÈCES. 3 . 64^
précédente. Nous ne trouvons pas non plus que l'écaillure du
corps soit différente de celle de l'Eumèces de Sloane. Le nombre
de séries longitudinales d'écaillés qui revêtent le tronc est de
trente à trente-deux. 11 n ' y a que trois rangées de squames ,
toutes à peu près égales, sur la région préanale. Les scutelles
sous-digitales sont larges et assez épaisses.
COLORATION. Le dessus de la tête, celui du cou, le dos et
la face supérieure de la queue présenteiit une tèinte olivâtre
ou bronzée généralement uniforme. Cependant on rencontre
des individus dont le cou et le dos sont semés de points noirs ,
ou bien coupés longitudinalement par une raie blanchâtre
lisérée de brun. Tous offrent deux belles bandes noires qui s'étendent,
l'une à droite , l'autre à gauche , depuis la n a r ine , en
passant sur l'oeil et la tempe , et en longeant le haut des côtés du
cou et du tronc , jusque sur la partie latérale de la queue, plus
ou moins en arrière Ces deux bandes noii-es latérales sont relevées
chacune d'une raie blanche en haut et en bas dans tou.te leur
longueur. Souvent les cûtés du cou et les flancs, à leur région
inférieure, sont irrégulièrement tachetés ou piquetés de blanc,
sur un fond brunâtre plus ou moins clair. La gorge , le ventre,
et en général tout le dessous du corps , des membres et de la
queue est d'un blanc-gris, glacé de verdâtre, avec des lignes longitudinales
d'une teinte plus foncée , en nombre égal à celui des
bandes d'écaillés.
DIMENSIONS. Longueur totale. 17" 2"' . Tcle. Long. 2" 2"' . Cou.
Long, i" !>"'. Tronc. Long, b". Memh. anlér. Long. 2" 8"'. Memh.
poster. Long. 3" 8"'. Queue. Long. 8" 5"'.
PATRIE". L'Eumèces de Spix habite l'Amérique méridionale ; les
échantillons qui font partie de notre Musée national ont été recueillis
les uns à Cayenne, par M. Leprieur ; les aut res au Brésil,
par MM. Delalande , Gallot et Gaudichaud.
Observations. Raddi semble être le premier auteur qui ait mentionné
cette espèce , mais il l'a fait en termes si peu précis, que
c'est plutôt Spix qu'on doit regarder comme celui qui l'a réellement
fait connaî t re. Et en effet, les deux figures publiées par le
voyageur bavarois sous les noms de Scincus hislrialus et de Scincus
nigropunctatus, quoique fort médiocres sous le rapport des details
, donnent cependant une idée assez exacte de l'eusemble des
formes et du mode de coloration du Scincoïdien dont nous faisons
l'histoire : c'est ce que nous avons l'inteution do rappeler en
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