206 LEZARDS LACERTIENS OU AUTOSAtlRES.
Zootoca pxrrhogastra. Tschudi. monograph. Schweizeriscli.
Echs. (Nouv. mem. de la societ. Ilelvel:. des scienc. natur.
pag. 07).
Lacerla crocea. Krynicki observât, quoed. de Rept. indig.
Bullet, societ. imper. natnr. Mose. n° o ( 1 8 8 7 ) , pag. 5i.
Laccrta i'ivipara. Reichenb. Isis. torn. 0 0 (1807) , pag. 5ii.
Lizard, var. Magaz. of natm'. Histor. of Charlesworlh. torn, i,
(1837), pag 109.
Zooioca vivip.ira {itinihle Lizard, common Lizard) Tli. Bell.
Ilistor. of brit. rept. pag. Ss.
DESCRIPTION.
FORMES. Le Lézard vivipare est d'une taille bien inférieure à
celle du Lézard des souches ; ses membres sont proportionnellement
aussi courts, mais sa queue, au contraire , a plus d'étendue
et une forme qui lui est pour ainsi dire particulière; car
a u lieu de diminuer graduellement de diameli e à partir de sa
racine, comme cela s'observe chez les espèces précédentes , elle
conserve à peu près la même grosseur jusque vers la moitié de
sa longueur, après quoi elle ne se rétrécit même encore que
d'une manière très-insensible.
La tète légèrement pointue en avant est d'un tiers environ plus
longue qu'elle n'est large en arrière. Les pattes de devant, lorsqu'on
les étend le long du cou , a r r ivent à l'oeil ; et celles de derrière
mesurent à peu près les deux tiers de la longueur des flânes.
Le tronc est assez étroit et subcylindriqne , et la queue un peu
plus de deux fois aussi longue que le reste de l'animal ; cyclo-tétragone
à sa base seulement, elle se montre distinctement arrondie
dans la plus grande partie de son étendue.
Le palais est dépourvu de dents.
Aux deux mâchoires , il en existe de semblables, et en même
nombre que chez le Lézard des souches.
Les plaques suscraniennes ne sont pas non plus différentes de
celles de celte dernière espèce.
Le Lézard vivipare n'a qu'une seule plaque naso-frénale, dont la
forme est ti iangulaire ; elle est suivie d'une post-naso-frénale médiocre
, vertico-rectangulaire ou carrée , et celle-ci d'une frénooculaire
grande , quadrangulaire, présentant quelquefois une
légère saillie à son bord postérieur.
Les paupières ressemblent à celles de l'espèce précédente ; mais
COELODONTES LÉlODACTYLES. G. LÉZARD. 2O 7
l'ouverture de l'oreille est peut-être un peu plus étroite que celle
d u Lézard des souches.
Le milieu de la tempe est occupé par une grande plaque polygone
, autour de laquelle sont des squames polygones aussi, iuéquilatérales
, affectant parfois une forme circulaire.
Des écailles arrondies, convexes, juxta-posées, garnissent le
dessus et le côté du cou. Celles qui revêtent le dos sont allongées,
étroites, hexagones, en dos d'âne , et de même juxta-posées ; sur
les cotés du tronc on en remarque qui sont aplaties, disco-quadrilatères,
lisses et un peu imbriquées , comme on l'observe , au
reste, chez le Lézard des souches, auquel le Lézard vivipare ressemble
encore par l'écaillurede toutes les autres parties du corps.
Toutefois nous devons dire qu'ici il y a deux i-angs de squames
autour de la plaque impaire qui protège presqu'à elle seule la
l'égion préanale.
Le dessous de chaque cuisse est percé de neuf à douze pores.
COLORATION. Conservés dans l'alcool, tels que nous les possédons
dans nos collections, les individus du Lézard vivipare offrent tous,
sur la ligne moyenne et supérieure du corps, une raie noire, quelquefois
interrompue de distance en distance, raie qui règne depuis
la plaque occipitale jusque sur la premièr e moitié de la queue.
Tous ont également une bande noire ou brunâtre, lisérée de blanc
à ses bords supérieur et inférieur, qui s'étend sur toute la
partie latérale de l 'animal , à partir de l'oeil jusque sur le côté de
la base de la queue. Chez certains sujets le dos , à droite et à
gauche de la raie noire qui le partage en deux , est uniformément
d'une teinte olivâtre ou bronzée , tandis que chez d'autres on y
remarque un semis irrégulier de petites taches noires, parfois
entremêlées de points blancs : presque toujours, alors, il y a
aussi des points blancs répandus sur la bande latérale noire. Le
crâne , le dessus des membres et celui de la queue présentent
généralement une couleur peu différente de celle des côtés du
dos. En dessous , tantôt toutes les régions sont tachetées de
noir sur un fond blanc , bleuâtre ou verdâtre ; tantôt ce fond est
unicolore.
M. Tschudi qui, plus heureux que nous , a eu l'avantage d'observer
cette espèce à l'état de vie , donne de sou mode de coloration
la description suivante : «Le mâle est, sur le dos, d'un
» b run de noix ou d'un brun de bois passant au brun rougeâtre ;
» le long du milieu de cette partie supérieure du corps, règne
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