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142 LÉZARDS LACÏRTIENS OU ATJTOSAURES.
six petites dents intermaxillaires coniques, simples; treize ou
quatorze maxillaires supérieures , et environ dix-huit maxillaires
inférieures de chaque côté ; les six premières dents
maxillaires , en haut comme en bas, sont courtes , coniques,
obtuses, et toutes les aut res, qui a u gme n t e nt graduellement
de grosseur, offrent un sommet élargi, partagé longitudinalement
et d'une manière oblique, en deux tubercules
d'inégale hauteur, l'interne étant un peu moins long et u n
peu moins fort que l'externe. Le fond du palais est armé de
quatre ou six petites dents droites , coniques , placées deux
ou trois de chaque côté de son échaucrure.
L'ensemble des formes des Acrantes est absolument le
même que celui des Améivas, des Cnémidophores et des
Dicrodontes, dont ils ont aussi l'écaillure, moins toutefois
l'épine qu'on voit de chaque côté du cloaque des individus
mâles des premiers.
Leur tête est peut-être proportionnellement plus courte,
et leur museau encore plus arqué que chez ces derniers. La
langue des Acrantes ne difière en rien de celle des Cnémidophores
et des Dicrodontes. Leurs narines, de forme
ovale , oblique, sont latérales et percées chacune dans une
seule plaque, la naso-rostrale.
Dans l'état présent de la science, on ne connaît encore
qu'une espèce appartenant à ce genre ; c'est celle qui a été
décrite pour la première fois par d'Azara, sous le nom de
Téyou vert, et dont Merrem a fait le type de son genre
Tejus, dans lequel il réunissait la Dragonne, le Crocodilure
Lézardet , la Sauvegarde de Mérian, un Cnémidophore
et des Améivas. Plus tard ce nom de Tejus, toujours
pris dans une acception générique, a été réservé par Fi t -
zinger au seul Téyou vert d'Azara. Dans les différents systèmes
de classification erpétologique, on l'a constamment placé
comme le représentant d'un genre particulier, auquel avec
Wagler , nous avons préféré donner la dénomination à'Acrantas,
pour éviter la confusion que pourrait occasionnel'
désormais celle de Tejus, par cela même qu'elle a servi à
désigner un certain nombre d'espèces de genres différents,
PLÉODONTES STRONGYLURES. G. ACRANTE. I. 1 4 3
1. L'ACRANTE VERT. Acranlus viridis. Wagler.
CARCTÉRES. DOS v e r t , avec deux raies jaunes de chaque côté,
ayant entre elles u n e séi'ie de taches noires.
SYNONYMIE. Car-apopeha. Marcg. Histor. Bras. pag. 288.
Le Tej-ou vert. Azara.Hist. nat. quad. Parag. tom. 2 p a g . 298.
Lacerla Teyou. Daud. Hist. nat. rept. tom. 3, pag. 195.
Tejus viridis. Merr. Tenlam. syst. amph. pag. 60.
Jmeiva Tefou. Lichtenst. Yerzeich. doubl. zool, muz. Beri,
pag. 91.
Green Ameiva. Gray, Syaops. rept. in Griffith's anim. kingd.
tom. 9, pag. 3 i .
AcranUis viridis. Wagl. Syst. amph. pag. i54.
Acrantus viridis. Wiegm. Herpet. Mexic. pars I , pag. 8.
Ameiva ocu/airt. D'Orbign. Voy. Anie'r. mé r id. Rept. tab. 5, fig. i .
D E S C R I P T I O N .
FORMES. La tête est c o u r t e , comparat ivement à celle des Améivas
et des Cnémidophores et assez comprimée à sa p a r t i e antérieure,
dont le profil est très-dist inctement arqué. Les régions frênaies
sont u n peu excavées. La plaque rostrale représente u n triangle
isocèle, qui est e n grande partie enclavé entre les naso-rostrales,
et dont le s omme t s'articule souvent avec i'internasale. Celle-ci a
la forme d'un rhombe presque équilatéral.
Les naso-rostrales sont oblongues , quadri latères , placées obliquement
en t raver s de l'angle du mus e au , a r rondies à leur bord
i n f é r i e u r , tout près duquel , et u n p e u en a r r i è r e , vient s'ouvrir
la nar ine , qui est ovale et m é d i o c r eme n t grande. La naso- f rénal e
a la forme d 'un t r i a n g l e isocèle, avec son s omme t courbé en a r -
r i è r e . 11 n ' y a que trois plaques palpébrales ou sus-oculaires, formant
un disque subovale, environné d'un cordon de granules
squameux.
11 existe deux plaques fronto-pariétales de m o y e n n e grandeur,
et immédiatement derrière elles u n cer tai n nombr e d'autres p l a -
ques , dont le d é v e l o p p eme n t , le n omb r e et la figure varient suivant
les individus. On compt e cinq plaques labiales supérieures :
la première, qui d e s c end u n p e u moins bas que la rost rale, est petite
, l égè r ement dentelée, triangulaire ou t rapézoïde ; la seconde
est carrée et presque de m ême volume ; la t roi s ième, ordinairefî
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