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3 3 o LÉZARDS CIIALCIDIEKS
Si, procédant dans l'ordre que nous avons coutume
de suivre , nous passons à l'étude des organes des sensations
dans cette famille, nous trouverons quelques
particularités importantes à faire connaître.
Ainsi, quant àia peau, nous répéterons qu'elle
présente, dans les téguments extérieurs, deux modes
tout à fait différents. Chez les uns, en effet, ce sont
les Ptycliopleures , toute la superficie du corps est revêtue
de petites écailles cornées , distinctes, qui peuvent
en être détachées, et l'on voit alors que la plupart
sont coupées carrément, de manière à former, par leur
affrontement, des rangées régulières qui semblent partager
le corps en un grand nombre d'anneaux ou de
verticilles placés les uns à la suite des autres, à peu
près à la même distance. Ils offrent, en outre, le plus
souvent un sillon ou une sorte d'incision latérale dans
toute la longueur du tronc, jusqu'à la naissance de la
queue ou à l'orifice du cloaque. Dans quelques genres
de ce groupe , le sillon commence immédiatement après
la tête ; chez d'autres , il ne se voit qu'à compter de
l'aisselle seulement, ou depuis la naissance des pattes
antérieures. Dans le plus grand nombre , ce pli latéral
est revêtu intérieurement d'une peau plus fine, plus
flexible, garnie de granules écailleux. Chez tous la face
et la partie antérieure du crâne sont protégées par des
écussons ou par de grandes plaques polygones qui varient
dans les différents genres par la forme, la disposition
et l'étendue. Les modifications que ces grandes
écailles présentent ont même fourni d'assez bons caractères.
Il n'y a pas de sillon médian dans l'espace compris
entre les deux branches de la mâchoire inférieure.
Le groupe des Glyptodermes , dont nous avons été
tenté de faire une famille distincte, a comme nous
OU SAURIENS CYCLOSAURES. 33i
l'avons dit, la peau complètement nue ; mais sa superficie
est imprimée de lignes enfoncées ou de ciselures
transverses en anneaux réguliers, et d'autres plus
nombreuses, plus courtes , tracées surla longueur : ces
dernières sont distribuées en quinconce, de manière
que chacune des petites saillies qu'elles cernent et qui
sont comprises entre les linéaments marqués dans l'épaisseur
de la peau , représente un tubercule quadrilatère
souvent aloni^é dont la couleur ou la teinte varie. Il «J
résulte de cette disposition, que toute la superficie du
corps simule une sorte de mosaïque, composée de
petites pièces tuberculeuses ou de compartiments ,
dont la symétrie est très-remarquable.
Cependant, dans toutes les espèces, le sommet de la
tête, au moins dans la courte région de la face et la
partie antérieure du crâne, se trouve protégé par de
plus grandes plaques polygones, remarquables surtout
dans une espèce de Lépidosterne , que l'on a désignée
sous le nom de Céphalopeltis , parce que l'une
de ces plaques semble former une sorte de calotte. En
outre toute la partie inférieure du cou est garnie de
très-grands écussons qui semblent former une sorte de
plastron pectoral inférieur. Ou voit, d'ailleurs , sur les
flancs , les traces du sillon longitudinal, mais il n'est
qu'indiqué et à peine excavé. Il se manifeste par une
légère dépression qui interrompt un peu la régularité
de l'annelure et des pièces. Il existe là une série de petites
lignes également enfoncées et croisées en ^ renversé.
Nous ne soupçonnons pas l'usage de cette conformation
, n'ayant pas eu occasion de voir aucun de ces
animaux vivants, dont on dit que les moeurs sont tout
à fait différentes de celles des Ptychopleures.
Les narines ne sont pas plus développées dans lea