200 LKZARDS LACERTIENS OU AUTOSAUKES.
sa figure est celle d'un triangle isoscele tronqué a son sommet
antérieur.
Un des caractères distinctifs du Lézard des souclies, c'est d'avoir
deux plaques naso-frénales, dont une, la supérieure, est supportée,
moitié par l'inférieure, moitié par la post-naso frenale ; ces trois
plaques naso-frénale supérieure , naso-frénale inférieure et postiiaso
frénale, dont la grandeur est le plus souvent la même, sont, la
première hexagone équilatérale ou inéquilatérale, les deux autres
quadrilatères affectant chacune tantôt une figure trapezoïde, tantôt
nne figure rhomboïdale. La plaque fréno-oculaire est grande, quadrilatère],
ou mieux à peu près carrée, avec ses bords antérieur et
postérieur ondulés ; quelquefoiselle est partagée longikidinalement
et assez souvent d'une manière un peu oblique, en deux portions,
soit égales, soit inégales. La nai-ine n'est jamais bordée en arrière
que par la naso-frénale inférieure, qui, chez quelques individus,
se trouve divisée dans le sens longitudinal de la tete en deux parties
moins souvent égales qu'inégales, et, dans ce dernier cas, c'est
presque toujours la petite partie qui est la supérieure. D'autres
fois, mais c'est beaucoup plus rare, la naso-frénale supérieure
est intimement soudée à la post-naso-frénale, ce qui rend l'entourage
squameux de la narine semblable à celui du Lézard vivipare,
dont au reste on peut alors distinguer le Lézard des souches par
la présence de dents au palais , où il en existe efl'ectivement sept
ou huit de chaque côté de son écliancrure ; au moins n'en avonsnousjamais
observé davantage, bienqué M.ïschudi prétendequ'il
en a compté vingt-deux à vingt-quatre en tout. Ces dents palatines
sont petites, fortes, simples et coniques. 11 y a neuf dents
intermaxillaires , trente-six à trente-huit dents maxillaires supérieures
et environ une cinquantaine de maxillaires inférieures.
Des granules se voient sur la paupière supérieure et sur les
bords seulement de l'inférieure, qui offre au milieu une série
longitudinale de cinq à sept petites plaques rectangulaires , juxtaposées.
L'oreille est vej lico-ovale , assez grande et située de manière à
ce que son bord antérieur empiète légèrement sur la joue , et que
son bord inférieur se trouve immédiatement derrière l'angle de
la bouche et de niveau avec lui.
Contre le bord supérieur de la tempe sont appliquées, l'une à
la suite de l'autre, deux plaques subquadrilatères oblongues, qui
quelquefois sont remplacées par trois plaques carrées. Le reste de
COELODONTES lÈlODAGTYLES. G. LÉZARD. 4' ^^ *
la région temporale est recouvert de grandes squames polygones,
inéquiîatérales , inégales entre elles, plus ou moins dilatées, suivant
les individus : celle de ces squames qui occupe le milieu de
la tempe est presque toujours un peu plus développée que les
autres.
Le sillon gulaire se laisse à peine apercevoir ; les écailles qui se
trouvent au-devant de lui sont hexagones allongées, un peu
renflées ; elles semblent disposées par lignes obliques formant des
chevrons emboîtés les uns dans les autres. En arrière de ce sillon,
ou sous le cou même , sont des écailles plates , un peu élargies ,
hexagones, à angles arrondis, placées en travers par rangs imbriqués^
Puis vient le pli anté-pectoral qui est bien marqué , et que
recouvrent neuf squames quadrangulaires, entuilées de dehors
en dedans sur la médiane; elles constituent ce qu'on appelle le
demi-collier sous-collaiie, qui est ici distinctement crénelé ou
dentelé. Des g ranule s garnissent le bas des côtés du cou, tandis
que le haut de ces mêmes côtés est revêtu d'écaillés circulaires
aplaties, légèrement entuilées. Ce sont également des granules
qui protègent les parties latérales de la région cervicale sur le milieu
de laquelle il existe , de même que tout le long de la partie
du dos , des écailles juxtaposées , épaisses , oblongues, subhexagones,
en dos d'àne, disposées par bandes transversales.
Le nombre des écailles, dans chacune de ces bandes est de
trois à sept sur le cou, et de sept sur le dos , dont les côtés portent
quelques séries d'autres écailles oblongues, mais un peu plus
fortes, et surtout plus distinctement hexagones. L'écaillure des
lianes est différente, en ce qu'elle se compose de petites pièces
a p l a t i e s , légèrement imbriquées , lisses, à peu près cai-rées , et
dont les angles sont arrondis : on en compte huit à dix environ
dans chacune des rangées verticales qu'elles foi-ment sur les parties
latérales du tronc.
Le triangle thoracique se compose de sept à onze squames. Les
plaques ventrales forment huit séries longitudinales. Dans chacune
des deux séries les plus externes, il y a seulement vingt-quatre
à vingt-six plaques fort petites, aussi longues que larges et paraboliques.
Dans chacune des deux séries médianes, il y en a trente ou
trente-une paraboliques aussi, mais moins petites et un peu élargies.
Les plaques des quatre autres séries sont quadrilatères, plus
grandes, et dilatées transversalement, surtout celles des deux
séries qui bordent les médianes.
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