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7 6 8 LÉZARDS SCINCOÏDIENS OU SAURIENS LÉPIDOSAURES.
doigts aux pieds de derrière ; mais on ne leur en compte
que quatre aux pattes de devant : ces doigts sont longs,
grêles et légèrement comprimés ; aux mains, les trois premiers
sont étagés et le quatrième est à peine un peu plus
étendu que le second ; aux pieds, les quatre premiers augmentent
graduellement de longueur, et le cinquième est un
peu plus court que le deuxième. La queue a la forme allongée,
conique, pointue, qu'elle présente chez le commun des
Scincoïdiens ; les pièces composant l'écaillure n'ont pas plus
d'épaisseur que les autres genres de la même famille , les
Cyclodes et les Trachysaures exceptés. Les narines s'ouvrent
à peu près au milieu de la plaquenasale. L'occipitale manque,
La langue et les dents ressemblent à celles des Gongyles en
général ; mais le palais estlisse, fort peu profondément échancré
en arrièi'e ; les écailles des parties supérieures du corps
sont carénées, et il n'existe pas de plaques supéro-nasales.
Les ouvertures des oreilles sont assez grandes et tout à fait
découvertes. Les deux espèces que nous connaissons ont
la paupière inférieure ti-ansparente, et une plaque frontopariétale
unique.
Le genre Hétérope a été établi par M. Fitzinger pour une
espèce d'Afrique qu'il n'a connue, à ce qu'il paraît, que
d'après un dessin communiqué à ce savant erpétologiste
par M. Ehremberg; les deux espèces dont nous allons donner
la description en sont très-probablement différentes,
puisque l'une vient de la Nouvelle-Hollande et l'autre de
l'île de France,
TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE HÉTÉROPE.
^Iricarénées
Écailles dorsales 1
\bicarénées
1. H. BBUW.
2. II. DE PÉRON.
S A U R O P H T H A L M E S . G, HETEROPE. I.
1. L'HÉTÉROPE BRUN. Heieropusfuscus. Nobis.
7 ^ 9
CAnAOTÉnES. Paupière inférieure transparente; écailles du cou
lisses , celles du dos tricarénées.
Synonïmie ?
DESCRIPTION.
Formes. L'Hélérope brun offre assez de ressemblance avec le
Lézard des murailles, pour la taille et l'ensemble des formes. Il
a la tête allongée, aplatie , aiguë en avant, peu élargie en arrière ;
ses pattes antérieures, placées le long du cou, s'étendent jusqu'aux
yeux ; les postérieures, couchées le long des flancs, atteignent
presqu'aux aisselles. La queue, mince, effilée, faiblement
comprimée, est de moitié plus longue que le reste du corps.
La plaque rostrale très-dilatée transversalement , offre un trèsgrand
bord à sa partie inférieure, un très-petit de chaque côté ,
et trois de moyenne grandeur à sa partie supérieure , lesquels
s'articulent le médian avec l'inter-nasale , les latéraux avec les
nasales. Celles-ci sont rhomboïdales et situées tout à fait latéralement
; il n'y a pas de fréno-nasale; l'inter-nasale est assez
grande, losangique , tronquée à son angle antérieur ; les frontonasales
sont pentagones , contiguës ; la frontale, fort allongée ,
très-pointue en arrière , présente un angle obtus en avant ; il
n'existe qu'une seule fronto-pariétale , grande , représentant un
losange à côtés postérieurs un peu plus courts que les antérieurs,
légèrement tronqué à ses deux extrémités. L'inter-pariétale, excessivement
petite , est triangulaire, les pariétales sont assez
développées , oblongues, tétragones , inéquilatérales, contiguës
en arrière , mais écartées l'une de l'autre en avant. La lèvre supérieure
est protégée à droite et à gauche par huit plaques dont
les six premières sont quadrilatères oblongues, et les deux dernières
pentagones; quatre grandes squames également développées
revêtent chacune des régions temporales. Le disque transparent
de la paupière inférieure est ovalaire, assez grand et
environné de granules. Les oreilles ont leur bord dépourvu de
dentelures. Les écailles du corps sont hexagones , peu élargies et
tricaiénces sur le dos, très-dilalécs en travers , et parfaitement
lisses sur le cou; on en compte en tout trente-six séries autour
du troue.