. f •
!!
' 1 t ; ?
1
I
V- ' , • 't
i l .••551
l i ! ' ?^' ' i
I f f V '
V ii.
It
Ï :
i ' v ,
334 LÉZARDS CHALCIDIENS
rapport. Ainsi dans les Serpents, les os de la face, qui
contribuent à former la mâdioire supérieure, sont
mobiles entre eux et sur les os du crâne ^ souvent ils
peuvent s'écarter, et leur assemblage est dilatable en
travers et protractile en suivant les mouvements qui
sont imprimés à la mâchoire inférieure , lorsqu'elle
s'abaisse ou se relève dans l'acte de la préhension des
aliments.
Il faut se souvenir, en eiiet, que dans les Ophidiens
la mâchoire inférieure est formée de deux branches
distinctes ou non soudées à la symphise ; que ces branches
sont presque toujours plus longues que le crâne
dont elles dépassent le condyle unique et le trou occipital,
derrière lesquels elles font une saillie de chaque
côté du cou, et que de plus l'os carré ou intra-articulaire
est toujours mobile sur le temporal.
Dans les Chalcidiens, au contraire, la mâchoire supérieure
est constamment soudée aux os du crâne par plusieurs
points. Jamais les os qui la forment ne sont dilatables
ni susceptibles de se porter en avant, et quant aux
branches de la mâchoire inférieure , elles sont réunies
solidement entre elles par une véritable suture qui
s'efface même et disparaît avec l'âge, et elles ne se
prolongent pas au delà de la partie postérieure du
crâne.
Le mode de l'implantation des dents dépend aussi de
l'immobilité des pièces sur lesquelles elles sont soudées ;
mais elles varient assez pour que leur nombre et leur
disposition aient pu , dans plusieurs cas, servir utilement
à la distinction des genres.
L'os hyoïde présente une pointe solide ou un corps,
au devant des deux appendices ou cornes postérieures ;
il est destiné à soutenir la langue qui est large, libre et
I k i
ou SAURIENS CYCLOSATJRES. 335
non cylindrique, et engaînée, comme celle des Serpents.
Le canal digestif varie pour la longueur et ses replis
: on conçoit en effet que, dans les espèces dont
l'abdomen est plus court et a plus de largeur, le tube
soit recourbé sur lui-même, de manière à présenter
deux ou trois fois plus d'étendue que celle de la cavité
qui le borne dans le sens longitudinal ; mais dans les
genres qui ont la forme des Serpents, ces replis sont
moins nombreux , et souvent même à peine offrent-ils
un tiers de plus en longueur. L'épaisseur des parois
varie aussi ; elle est plus considérable dans la région
de l'oesophage et du sac stomacal, mais les autres portions
ont des tuniques plus minces. On voit généralement
des plis en longueur sur la membrane interne de
l'oesophage , ils se réunissent vers le cardia. Il y a aussi
une sorte d'étranglement annulaire qui correspond au
pylore. A la face interne de la première portion des
intestins, on voit des villosités dont la forme varie.
M. Wiegmann a reconnu, dans l'espèce de Gerrhonote,
qu'il nomme à cou rude , que ces papilles étaient de
forme triangulaire et distribuées en quinconce ; et,
suivant le même auteur, on trouve dans le Cordyle
un véritable coecum qui se remarquerait aussi dans les
Amphisbènes, chez lesquels on l'aurait décrit à tort
comme une vessie urinaire.
Les organes de la respiration , de la circulation et de
la génération , n'ont offert aucunes differences notables.
Leur structure a les plus grands rapports avec
celle des autres Lacertiens et même des Ophidiens ;
car on a observé, dans les Amphisbènes et les Chirotes,
que l'un de leurs poumons était très-développé, tandis
que l'autre semble réellement n'exister que comme un
rudiment incomplet.
I ! i