I 8 6 LÉZARDS LACERTIENS OU AUTOSAURES.
plaques , comme celles des Lézards de Wagler. Pa r s e s écailles
dorsales ? Cela n'est pas plus v r a i , puisque deux des trois
espèces que Wag'er range dans son genre Lucerla , le Lé -
zard vert et celui des souches , bien que leur caractéristique
généi'ique dise : squamoe notoei polygono orbicidares ^ ont
néanmoins le dos garni d'écaillés oblongues , hexagones ,
carénées , absolument comme les Zootocoe. Il ne reste donc
plus alors que l'absence des dents palatines chez ces dernier
s , caractère qui est d'une bien laible valeur parmi les
Lacertiens , à présent qu'il a été constaté que ces dents tantôt
exi s tent , tantôt n'eiistent pas chez des individus reconnus
pour être de la même espèce.
On pourrait peut-être nous objecter en faveur de la conser
*at ion du genre Zootoca, son mode de parturition ovovivipare
, ou plutôt celui d'une des deux espèces que l'on y
r ang e , car ce fait curieux n'a pas encore été observé à l'égard
de la seconde ; mais comme cette particularité , bien
que fort i-emarquable, ne se manifeste par aucune différence
not abl e , sensible, dans les organes extérieurs de l'animal
, elle ne nous semble pas devoir être admise au nombre
des caractères d'après lesquels se constitue un genre vraiznent
naturel : et Wagler lui-même à cet égard, paraît avoiieu
la même opinion que nous ; car dans la caractéristique
du genre Zo o t o c a , il n'a nullement fait mention de son
ovoviviparité.
Wiegmann et plus récemment M Ts chu d i , ont reprodui
t dans leurs ouvrages les trois groupes Lacerta ,
Zootoca et Podarcis de Wagler , non plus comme divisions
génériques , mais comme sous-genres. Ils ont aussi
appor té quelques changements dans la manière de les caractér
i ser , changements qui sont peu importants et dont
nous parlerons en traitant des espèces en particulier.
Not r e genre Lézard est à peu près tel qu'il a été conçu
pa r Cuvi e r , mais caractérisé d'une manière plus net te, plus
pr é c i s e , grâces aux nouvelles découvertes dont la science
s'est enrichie et aux progrès qu'elle a faits depuis l'époque
COELODOKTES LÉIODACTILES. G. LÉZARD. 1 8 7
OÙ la seconde édition du Règne animal a été publiée. Pour -
tant nous y réunissons une espèce que nous en avions distraite
fort à tort pour en former un genre particulier auquel
nous avions donné le nom d'Algiroïde pour rappeler la
ressemblance qui existe entre son écailiure , et celle des A.1-
gires de Cuvier ou mieux des Tropidosaures de Boié. Ce
genre Âlgiroïde ne pouvait en efl'et être conservé, n'offrant
aucun autre caractère distinctif que la forme rhomboïdale
et la disposition distinctement imbriquée de ses écailles
dorsales.
Considérés sous le rappor t de leur écailiure , les Lézards
peuvent être partagés en trois groupes , suivant que les pièces
qui la composent sont grandes , rhomboïdales , carénées
et très-distinctement imbriquées ; ou médiocres , ét roi tes ,
oblongues , hexagones, tectiformes et peu ou point entuilées
; ou bien petites , circulaires , granuleuses ou aplaties
et juxta-posées.
On aura une idée de ces trois divisions en jetant les yeux
sur le tableau synoptique suivant dans lequel se trouvent
indiqués , d'une manière comparative, les principaux caractères
des seize espèces q u i , dans l'état présent de la science ,
composent le genre des Lézards proprement dits.