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332 IÉZARDS chalcidiens
Reptiles de cette famille que chez la plupart des autres
Sauriens. Le trajet des fosses nasales est même des plus
courts. Jamais leur orifice externe n'est élargi par un
bourrelet charnu, et inférieurement elles s'ouvrent
presque verticalement à la partie postérieure des os intra
maxillaires, derrière les dents qu'ils supportent par
conséquent très-près de l'orifice buccal supérieur. On
a principalement examiné la forme , la disposition et le
nombre des écailles qui bordent leur entrée sur le devant
du museau , et Wagler a reconnu que leur siège
présentait assez de modifications pour en tirer quelques
caractères génériques. Au reste , ainsi que nous l'avons
souvent exprimé, comme chez les animaux dont la
respiration est lente et arbitraire , l'instrument explorateur,
placé en védette sur les voies aériennes, n'avait
pas besoin d'être doué d'un grand développement.
En effet, la plupart n'étaient pas appelés à découvrir
la présence d'une proie située à distance par les émanations
qui pouvaient en provenir, puisque d'ailleurs
ils n'étaient pas munis des instruments actifs propres
à exécuter une translation qui, dans ce cas, aurait dû
être très-rapide.
Les oreilles sont à peu près dans les mêmes conditions
, aussi les trous auditifs externes manquent-ils
complètement dans tous les Glyptodermes et dans plusieurs
genres des Ptychopleures , tels que les Chalcides
et les Hétérodactyles. Cependant chez tous , on
peut retrouver dans la partie postérieure de la bouche
les orifices du conduit guttural, et les diverses parties
essentielles de l'organe auditif interne.
La langue est courte, charnue , couverte de papilles
dont la forme varie , tantôt comme veloutée , tantôt à
tubercules écrasés en pavé. Comme tous ces Sauriens,
o u SAURIENS cyclosaures. 33 3
munis de dents plus ou moins acérées, peuvent entamer
la peau des petits animaux dont ils font leur nourriture
, il est probable qu'ils éprouvent la sensation
des saveurs. Cette langue est d'ailleurs très-mobile,
légèrement échancrée à la pointe, ou en avant comme
en arrière ; car l'ouverture de la glotte correspond ,
précisément par son siège , à cette base de la langue
qui n'est pas engaînée. C'est même un des caractères
que M. Wiegmann a fait remarquer, avec raison,
comme offrant une particularité propre à faire distinguer
de sui te les Amphisbènes et les autres Cyclosaures
sans pattes, d'avec les Reptiles de l'ordre des Ophidiens
dans lequel on les avait rangés très-longtemps.
Les jei ix sont en général petits et peu développés.
Ils ne sont garnis de paupières que dans les espèces
dont les membres sont propres à la progression , ou
dans les individus qui, quoique semblables aux Serpents,
ont cependant des trous auditifs externes. Chez
les autres les paupières ne sont pas mobiles , et particulièrement
chez les Glyptodermes ; la peau recouvre le
globe de l'oeil, qui n'est alors perceptible que par la
teinte noire ou brune que présente son iris au travers
des téguments de cette région , qui sont alors transparents.
Examinons maintenant les modifications que nous
présentent les organes de la nutrition chez les Cyclosaures.
Nous reconnaîtrons d'abord que , sous les rapport
de la disposition et de la structure des mâchoires,
cette famille ne diffère pas essentiellement de celle des
Lacertiens. Cependant il est important de le rappeler
ici, car quelques-uns des genres ont une si grande
ressemblance apparente avec les Serpents, qu'il faut
indiquer comment ils s'en distinguent même sous ce
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