j o6 M A L A D I E S B E L A P E A U.
Je pouiTois clccrii-e l'Éphélide liépaLiquc avec ses diverses complications. En eirel., cette Éphélide est fréquemmcnt
accompagnée d'une altération grave dans les fonctions du ioie-, et dans ce cas, la maladie peut
faire des progi'cs très-dangereux. Le fond de la peau se recouvre alors d'une teinte jaune j et tout l'appareil
(cgumcntali'c .paroît ctrc engorgé. Les malades i-csscntent dans ton le la péri plu'rie de cet organe une es])ècc
do gcnc et de mal-aise, qui est difQcilo retracer. C'est alors qu'ils sont d'un caractère inquiet et morose,
continuellement portés aux idées tristes et mélancoliques.
Ohscivatîons relatives à lEphélide hépatique.
CCCX-XIV. Vremikre observation. Nicolas-Firmin Croupet, liomme de peine , entra à Saint-Louis , aifccté
d'une gale très-ancienne. Cet homme , d'un tempérament IjTOpbatique, avoit le corps couvert d'une Éphélide
hépatique, caractérisée par une couleur jaunâtre, assez analogue à celle du café ou du pain d'épices. H
cprouvoit par fois de légèi^es dcsquainmation.s cutanées dans quelques endroits de la peau ; et c\ la suite du
traitement qu'on lui fît subii-, cette maladie diminua. La peau reprit sa blancheur et sa couleur ordinaires.
Son corps, avant la guérison, étoit chamarré de taches très-irrégulières', pins foncées vers le col, où elles
foi-moient une espèce de collier. Les Éphélides, qui étoient sur les épaules, étoient très-larges, et s'étendoieut
jusque sur le dos; elles étoient "un peu rudes au toucher. De temps en temps , Tépiderme s'exfolioit, etc.
Deuxic;ne observation. Le nomme Joseph Ilisson fut admis à fhopital Saint-Louis, dans le mois de
jmu de l'aa 1807. Il étoit atteint d'une Éphélide hépatique dans difféi-entes parties du corps. La partie
antérieure de la poitiine, tout le tour du col, les épaules et toute la région doi-sale, étoient couverts de
taches qui s'éloient manifestées, il y avoit un an, pour la première fois. L'Éphélide étoit caractérisée par des
plaques-jaunes, plus ou moins étendues, affectant dans certains endroits une forme an-ondie, dans d'auti-cs
une foi-me n-régulièi-e, ne faisant éprouver au malade aucune douleur, ni aucune démangeaison. Seulement,
loi-squ'il s'échauffoit en travaillant à son métier de corroyeur, il ressentoit de légers picotemens dans les
endi-oits malades. Cette Éphélide avoit une couleur qui approchoit beaucoup de celle du foie ; elle ne
dépassoit point la surface de la peau. L'épiderme dans les endroits affectés étoit fendillé, soulevé, et. parsemé
de légères écailles fm-fm-acées.
surface
diamètre
taches ne duroient qiie cinq ou six hem-es,
CCCXXV. Les phénomènes de l'Éphélide hépatique sont tellement analogues dans leur marche, dans
leurs progi-ès, dans leur tenninaison , que je n'ai pas cru devoir citer ici un grand nombre de faits.
'i
.L