M A L A D I E S DE LA PEAU.
Observations relatives à la . - a queue ou solitaire.
LXXXV. Première Observation. — C'est ici le cas do citer l'ohservatmn ,!'„„„ ' r , • t> i • ,
on a gravé le dessin dans plusieurs journaux scientiB,ues. Coto ^ r p a ' a t ^ ^
Radziwil, mariée à l'âge de quinze ans. Elle n'en avoit que dix-huiL lo „ u X r , '
endémique et populaire. Elle la porta pendant toute sa lie. Dura^ ¿e I 3 li e
dessèchement universel dans le. articulations, qui l'empécHoient de s! Î Z ^ i f t Ï : : - r ' ! , 1 t ^ '
jours couchee, et ne changeoit de situation que deux fois chaque année, en hiver et au „rl„,„,„ '
si fort le froid, qu'à l'approche de la saison rigoureuse, elle l e pouvoi endù alcun T' f '
même l'approche d'une chandelle allumée. A la moindre élévatfon qui s u r Z i t Z "Ipt : r ; ; . : '
sphérique, elle se faisoit placer dans les endroits les plus frais. Il est à remarquer qu'elle ne Û ^ d
hqneurs spintueuses, comme il arrive d'ordinaire aux personnes qui sont attestes de ce gen e d' récit
Elle ne mangeoit que du mauvais pain et des végétaux cruds. Elle mourut à l'âge de soixautldix-s pt ai u
docteur Flouricke, médecin du prince de Radziwil, lit dessiner cette femme 1 son vivant ave Ta P i .„t
qui avoit quatre aunes de long et une palme de large. Cette Plique auroit eu encore plus d'étendue slû
M Flonricke, si, pendant le cours de se, cruelles souffrances, le frottement et la malpropreté n'eu a'vu °
détruit une portion considérable. avoieut
neuvième Observatior,. - M. le docteur Corona m'a dit avoir observé à Rome un hermite polonais dcut
la Plique etoi SI longue, qu'elle s'étendoit de son lit jusqu'à terre. Ce. homme étoit pâle, il avoit la ett
ra ion très-difEcile, et toiuboit de jour en jour dans une prostration de forces extraordmaire. Il s u c c o i Z à
cette désastreuse maladie. Quand on lui coupoit des portions de sa Plique, il en résuUoit un flux de ma l e
Sangumoleutc, qui effrayoït les assistans. Ou fut obligé de renoncer à cette opération.
Trois^,„e Observation. - M. le comte de S - * , polonais, m'a remis les détails qui vont suivre • Une
pauvre femme nee à la campagne, non loin des bords de la Vistule, étoit depuis loug-temps tourmentée oar
une affection périodique de la poitrine, qui l'empèchoit de se livrer à aucun Lercice^atiga'nt. r u n o t o c .
Z e ^ I ^ r c ; " redoublemens avoient b e a Z
d mtensite. Cette maladie se termina par une exsudation extraordinaire du cuir chevelu , on plutôt il s'établit
un flux critique vers la tête, qui Et disparoitre l'infirmité ancienne; car, dans la sui'te, Ltte femme fu
entièrement délivrée des gênes considérables de la respiration, qui l'oppressoient par intervalle», et qu'aucun
remede 11 avoit pu soulager. Mais peu à peu ses cheveux se pliquèrent, et se convertirent en une queue cylindrique
qui s alongea prodigieusement de jour en jour, au point qu'elle pendit bientôt jusqu'à terre La malade
conservoit, dit-on, précieusement cett>i queue traînante, et la regardoit comme un préservatif contre toute
autre maladie Elle s'en servoit pour attirer la compassion des riches, qui lui donnoient de l'argent pour elle
et pour ses enfans. Cette Plique n'avoit ni renflemeus ni nodosités. M. le comte de S*«« ne savoit absolument
rien sur les circonstances qui accompagnèrent la mort de la malade.
Quatrième Observation. - Je vais consigner ici une observation qui a été faite par Stabel. La femme d'un
paysan nommé Kobiela, âgée de vingt ans, d'une constitution robuste, ayant toujours joui d'une santé régulière
lut un jour attaquée, sans cause manifeste, de douleurs lancinantes et contiuucUes à la tête ainsi qu'aux articulations.
Peu de temps après, il se forma de petits ulcères sordides dans le fond de la gorge et dans l'inlérieur des
narines ; les mains et les pieds étoient remplis de tubercules dispersés gà et là. Administration des mercuriaux tant
a 1 exterieur qu'à l'intérieur : mais ce traitement fut inutile. Peu do temps après, la plupart des cartilages et la
luette tombèrent en putréfaction : les autres symptômes alloient croissant. Stabel examina attentivement toutes les
circonstances, et vit facilement que le virus qu'on avoit vainement combattu, n'étoit point de nature vénérienne
mais le résultat d'une Plique héréditaire qui tendoit à se développer. La malade éprouvoit toutes les nuits une
sueur visqueuse à la tête; l'appétit étoit dépravé; les ongles étoient rudes au toucher et recourbés : ou administra
les diaphorctiques. Par l'usage continué de ces moyens, la Plique commença à s'annoncer, et parvint peu à peu
a une longueur considérable : les ulcères se cicatrisèrem; les tubercules et nodosités disparurent ; tous les symptômes
que je viens d'indiquer cessèrent entièrement.
LXXXVI. Cette Plique est une de celles dont les phénomènes étonnent le plus l'imagination et la pensée
Lalongement extraordinaire qu'acquièrent les cheveux, l'augmentation de calibre de leurs canaux capillaires
dans certains cas, &c. prouvent le rôle important que doit jouer le système pileux dans l'économie animale,
et peut irayer une route nouvelle aux expérimentateurs physiologistes.
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