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M A L A D I E S DE LA PEAU. 187
PREMIERE PARTIE.
FA ITS relatifs à l'histoire particulière des Sjphilides.
E S P È C E PREMIÈRE.
SYPHILIDE PUSTULEUSE. SYPHILIS puslulosa.
P l a n c h e s X L , X L I , X L I I , X L I I I et XLIV.
Sypliilide se manifcsianl sur une ou plusieurs parties des icguniens par des élévations circonscrites, communément désignées sous le
nom de ptu iules, qui conllennent une maùère ichoreusc ou purulente. Ces pustules ont des formes 1res - variées ; elles laissent
d'ordinaire, après leur entière dessiccation, des taches rougeâtrcs et cuivreuses, qui disparoissent avec le temps.
OBS. L'hôpital Saint-Louis nous a offert les variélt's suivantes:
LA SYPHILIDE PUSTULEUSE SQUAMMEUSE OU PLATE. Syphilis pustulosa squammosn vel compressa. — Cette pnsUile est une
des plus communes. Elle est écailleuse el d'ime forme assez plaie. Ses bords sont durs, élev«is, et d'une couleur rougeâlre ; elle est plus pâle
dans son centre; la teinte cuivreuse qui l'environne décèle sa nature syphilitique, et la fait toujours distinguei- des autres affections herpétiques
avec lesquelles on seroit lenlé de la confondre. ( F'oyez In Planche XLl I.)
S. LA SYPHILIDE PUSTULEUSE CRUSTACÉE. Syphilis pustulosa crusíacea. — Rile est plus grave que la prícúdente. Elle prend quelquefois
l'aspect et le génie particulier de la lèpre, d'où lui est venu le nom de lepra venerea.. Ces pustules varient par In forme, le volume,
l'étendue, la couleur de leurs croûtes, et ofCrent véritablement un speclacle hideux : elles donnent Heu à une suppuration extraordinaii-ement
abondante. Lorsqu'elles éclatent sur le front, elles constituent l'affection désignée sous le uom corona Veneris. (^Voyen la Planche XL. )
C. LA SY'PUILIDE PUSTULEUSE EN GRAPPE. Syphilis pustulosa racemiformis. — Ces pustules ne sont point aplaties, ainsi que les
sqnammeuses; elles ne sont ordinairement recouvertes, ni par des écailles, ni par des croûtes 5 elles sont d'une dureté considérable, grosses et
rondes comme des pois, quelquefois oblongues et ovoïdes : leur surface est comme cliagi'inée ou grenue. ( Voyez la Planche XLI. )
D. LA SYPHILIDE PUSTULEUSE MBRISÈE. Syphilis pustulosa cerasiformis. — Elle se manifeste par de petites pustules noirea, plus ou
moins volumineuses, qui ressemblent à des merises ou i des baies de cassis. Les unes sont sphériques et isolées ; d'autres sont multiples : ¡1 en
est qui sont d'une extrême petitesse. J'iuvite le lecteur à méditer attentivement l'observation que je rapporte plus bas à ce sujet. ( Voyez la
Planche XLIV. )
£ . LA SYPHILIDE PUSTULEUSE LENTICULAIRE. Syphilis pustulosa lenticularis. — Elle se déclare par des pustules d'une couleur
brune, absolument aplaties comme des lentilles. ( Voyez la Planche XLIII. )
F. LA SYPHILIDE PUSTULEUSE MILI A IRE. Syphilis pustulosa miliaris. — C'est une variété qui s'observe fréquemment A l'hôpilal
Saint-Louis, et que l'on considère mal à propos comme le résultat de la gale. Celle éruption a la forme de grains de millet : ce soul des
boutons presque imperceplibles, s'élcvant en pointe, et enviroimés d'une IRÙS'peLite aréole roiigeàtro. Sans leur couleur, qui est un peu
cuivreuse, on pourroit l(a coufondre avec les pustules de la dartre miliairc.
G. LA SYPHILIDE PUSTULEUSE ORTIÉE. Syphilis ptistulosa uriicata. — Elle se manifeste par des élevures rougeàtres sur la peau,
semblables à des piqûres d'orties.
/ f . LASYPIULIUE PUSTULEUSE SERPJGINËUSE. Syphilis puslulosa serpiginosa. — La serpigiueuse forme de longues sp¡rales sur la
peau : ces spirales forment à leur tour des ulcères prolbnds el siuueu.x, qui iniiieul des chilTies, des lettres, des scgmeus de cercle, des cercles
entiers, &c.
N . B. Telles sont les variétés de la Syphilide pustuleuse que j'ai eu occasion de rencontrer à l'hôpilal Saint-Louis. Je ne doute pas qu'il n'y ei
ail un plus grand nombre , dont je m'abstiens de parler, parce qu'elles r
e sont point presentees dans le c
a fait, sur les pustules et les autres éruptions vénériennes,
n ti-avail qui est d'un grand intertt pour la scie
•sdeu s observations. M. Cullerier
TABLEAU DE LA SY P U I L I D E PUSTULEUSE.
DCXXXVItl. L'AFFECTION cutanée que je vais décrire est celle qui a été d'abord remarquée dès la première
apparition de la maladie syphilitique en Europe. Les pustules qui constituent sou caractère cssenlicl ont,
comme nous venons de le dire, des formes extraordinairemeiit variées. Elles peuvent se développer sur toute
la périphérie du corps, ou sur les membranes muqueuses du nez, do la gorge, du glaud, des grandes lèvres,
du vagin, &c.
Il n'est pas rare de voir que tout le front des malades en est recouvert ; c'est là qu'elles naissent en très-grand
nombre, et que souvent elles sont rangées les unes à la suite des autres comme les grains d'un chapelet. Le cuir
chevelu en est particulièrement infecté, malgré la densité de son tissu. La surface du nez, le pourtour de la
houche, le menton, la poitriiui, les membres thorachiqucs et abdominaux, les organes sexuels, &c. en sont
fréquemment souillés. Elles se montrent à la plante des pieds, à la paume des maiûs, et c'est dans ce siège
qu'elles sont particulièrement rebelles et inexpugnables : alors les ongles se dessèchent et deviennent rougeàtres
ou violacés.
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