7G M A L A D I E S DE LA PEAU.
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partifunóio îles vésicules, qui ctoicnt ciuièrcmcul circulaires, quoiquo dépourvues d'aréole innammaloire.
Louis Boucher, âgé de quinze ans, n'avoit jamais éprouvé aucune maladie cutanée. Il lut pris soudainement i
la jambe d'une démangeaison dévorante, aceompagnee de l'éruption de quelques boulons rouges,
enflammés
et douloureux. La fièvre se déclara, et l'éruption marcha avec rapidité. A ces premiers boutons, il il
en succéda
d'autres remplis d'une sérosité épaisse. En mémo tctnps, il se manifesta des phlyctcn<aies
non ovales, mais très-
régulièrement arrondies, sans aréole inflammatoire, pleines d'une sérosité grisâtre, bi
. . o , l^ien ntoins consistante que
celle des boulons. Leur apparition étoit annoncée par des douleurs semblables à celles que proilniroient des
brûlures ou un Ibrt tiraillement. Los vésicules se conservèrent pendant une semaine, au bout de laquelle toutes
sans exception s'ctoient vidées do leur sérosité. Tous les jours, les bras, les cuisses,le tronc, la facc,se couvroienl
de marques rougeiUres, circonscrites, mais irrégulicremen t dispersées, et séparées à une grande distance les unes
des autres. C'est à l'endroit de ces plaques que se développoient de nouvelles phlyctènes, qui suivoient absolument
la mémo marche que les premières. L'épiderme soulevé par le fluide, lui dounoit issue en se crevant, se
ridoit, s'aflaissoit, et restoit collé à la peau, par l'essudation île la surface enflammée, comme il arriveroit à
la cloche d'un vcsicatoire exposé à l'air libre. J'ai déjà parlé de plusieurs petits boutons qui se maniléstoient
dans les intervalles des phlyctènes. Ils étoient remplis d'une humeur blanchâtre, épaisse et puriforme. Ils
étoient déprimés dons leur centre, et bordés d'une petite ligne rouge. Ils se desséchoient, cl étoient remplacés
par une petite croûte brune et rugueuse; ce qui les faisoit ressembler à dos grains de petite-vérole. Cette
maladie n'a duré qu'un mois ; mais le jeune malade a éprouvé souvent ce genre d'éruption.
Sixième Observation. — Souvent la Dartre phljeténoïde se termine par des boutons phlegmoneux, sur-tout
chez les indigens et tous ceux qui sont aCfoiblis par la cachexie scorbutique. Mais un tel accident n'est qu'un
phénomène consécutil' de l'éruption principale. Dans l'hôpital Saint-Louis, nous avons donné des soins à
Genevieve Budot, brodeuse de profession, âgée de vingt-quatre ans, née de parens très-mal sains Elle
n'eprouvoit pourtant elle-même aucune altération dans sa santé, si ce n'est qu'elle étoit fort sujette aux fleursblanches.
Trois ou quatre fois durant le cours de l'année, elle étoit attaquée d'une fièvre qui persistoit pendant
sept ou huit jours, et qui étoit suivie d'une éruption de phlyctènes, d'abord aux seins, ensuite à la partie
supérieure des épaulés, ainsi qu'a une partie des deux bras. L'humeur contenue dans les phlyctènes étoit d'un
clair jaunatre. La Dartre pareouroit ses périodes ordinaires, et par suite il survenoit une quantité énorme de
clous ou furoncles, disséminés sur toutes les parties du corps, se succédant les uns aux autres durant l'espace
de SIX semaines. Ces furoncles ne paroissent pas dans toutes les rechûtes qu'éprouvoit la malade. La cause
présumée do ces divers phénomènes morbifiques, tenoit à des chagrins très - prolongés.
CXCIV. J'aurois pu fournir un plus grand nombre d'observations. Quoique cette Dartre soit généralement
moins frequente que les espèces précédemment décrites, j'en ai vu pourtant des exemples très-variés à l'hôpital
Saint-Louis. Quand on considère avec quelque attention sa marche et ses phénomènes, on trouve qu'elle a des
rapports d'analogie très-marqués avec la crustacée flavescente (Herpes erustaceus jlavescens ). Il est vrai que le
genre de l'éruption n'est pas le même : sur l'une, il se manifeste des croûtes; sur l'autre des vésicules Mais
toutes les deux ofl-rent le même caractère d'inflammation, le même genre de sensation ; toutes les doux im nriment
àlapeau un aspect érysipélateux, &c.
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