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„ 2 M A L A D I E S D E L A P E A TT.
mcilccins I'onoiiccoL communément à les tvaiter. En eiTet, h la longue, la peau se modifie et change pom- ainsi
diie de nature. Nous possédons LouLefois des moyens assez efficaces contre quelques espèces d'EpIiélides.
CCCL. Pour traiter avcc certilude les Éphélides, il importe de remonter à la cause première qui a pu
influer sur leur dcveioppement. Tant que le foie et les antres viscères abdominaux conservent de îa disposition
h s'engorger, la ])cau est nécessairement sujette à se maculer. S'il existe donc une cause toujours présente,
qui soit en rapport avec les effets que l'on obsei-ve (et le plus soiivent cette cause est interne), c'est vers cette
cause qu'il faut dii-iger les remèdes. Il n'est pas néanmoins très-rare d'obser%^er que, quoique la cause soit
pnlevéc, les laches fonnées depuis long-lcmps dans le tissu des tégumens deviennent incurables.
CCCLI. Peut-être que si Ton connoissoit mieux la théorie des fonctions du système exhalant, on arriveroit
ii des métliodes plus certaines pour guérir les Jilphélides. En effet, dans la plupart de ces affections, la;
peau est en quelque sorte ilétrie. Elle a perdu sa contractilité naturelle. Il importe de lui restituer son
ton et sa vigueur-.
A R T I C L E VI.
Du iraitemeiil interne employé pour la giie'rison des Ephélides.
CCClilT. Les remèdes internes qu'on applique aoix Éphélides ont beaucoup d'analogie avec ce\ix aiixq-uels on
a communément recours pour la curation des dartres. C'est ainsi que presque tous les praticiens ont conseillé
l'emploi des Sudorifiques. M. Buchaave, de Copenhague, a administré avec succès les préparations antimoniales,
et je fais toiis les jours rexpérience que les pi'éparations sulfureuses obtiennent de grands avantages.
CCCLIII. C'est sur-tout lorsque les Éphélides ne sont que des accidens secondaires de quelque afTectioii
abdominale , qu'on peut approprier les remèdes internes d'une manière très-avantageuse. Lorsqu'elles
dépendent d'une altération particulière dans les fonctions du foie, on a recom-s de préférence aux i-emèdes
propres à exciter les fonctions de cet organe. On emploie le savon médicinal, l'aloès, les sucs et les extraits de
différentes plantes, etc. Dans les ÉphéUdes qui ont quelques rapports avec le scorbut, on use des substances
propres à cond^attre celte diathèse : telles sont le a-esson, le ménianthe, les chicoracées, etc. Au surplus, dans
toutes ces Éphélides, il convient de donner beaucoup d'activité au système lymphatique.
CCCLTV. J'ai généralement observé que les substances médicamenteuses qui entretiennent la liberté du ventre
et celle des urines, influent singulièrement sur la guérisou des Éphélides. Il est des malades qui n'employent
absolument que ce moyen curatif. J'ai donné des soins à plusiem-s individus qui Savoient faire disparoître des
Éphélides hépatiques dont leur peau étoit recouverte, par de simples laxatifs; j'ai donné des soins â d'autreî
qui n'avoient besoin que de quelques légers diurétiques, etc.
A R T I C L E VII.
Du traitement externe employé pour la guérison des Ephélides.
•CCCLY. Tous les moyens externes qui entretiennent et favorisent la transpiration insensible, sont propres
a guérir les Ephélides. De là vient que les exercices du corps, les bains, les frictions, etc., sont ti'èscpnvenables.
On applique souvent ù l'extérieur du coi-ps des remèdes qui donnent du ton à la peau, comme,
par exemple, l'extrait de Saturne mêlé avcc de l'eau, le suc d'oseille, les pommades qui contiennent des
oxides ou des alcalis, les bains d'eau salée, les bains sulfureux, etc. K
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