\
M
f A
M A L A D I E S DE LA PEAU.
•ertains individus atteints du favns, sur-tout lorsque cette maladie se continue
présenta à M u r r a j une jeune lille atteinte d'une dilTbrmité remarquable et de
qui survient dans les ongles chi
long-temps après la puberté. Il
la décoloration de l'ongle du petit doigt de li
sortir une humeur glutineuse, semblable à celle q
:he. En coupant cet ongle avec un couteau, (
bappoit de sa tète. Plusieurs auteurs outnoté
phénomène, qui paroit avoir quelque analogie avec ce qui se passe da
seul point de eontaet que ces deux maladies ont entr'elles , ainsi que j'ai
les rapproche naturcllcnient dans les distributions nosologiques.
Ce n'est pas, du
de le démontrei
faisoit
ingulier
•este, le
, ce qui
XXVI. Les iliverses Teignes que nous avons décrites, attaquent rarement les enfans pendant la lactation ;
j'en excepte pourtant la Teigne muqueuse. Il est constaté que le plus grand nombre des individus qui éprouvent
ces alTections , ont atteint leur deuxième année, et qu'elles exercent leurs ravages jusqu'au premier septénaire;
elles se prolongent quelquefois au-delà de ce terme, mais plus rarement. Il arrive néanmoins que quelques
espèces de Teigne se remiu'quent dans l'âge avancé. Telle est principalement la Teigne laveuse ; la Teigne
aniiantacée n'est lamilière qu'aux adultes. Il suHU, pour s'en convaincre , de consulter les observatic
nous avons recueillies.
1 que
XXYII. Il n'en est pas des Teignes comme de beaucoup d'autres éruptions qui se perpétuent dans l'économie
animale, quand on néglige de les combattre, et qui ne s'éteignent jamais d'une manière spontanée. La nature,
qui provoque ces exanthèmes pour des fins qui ne sont point encore parfaitement connues, les fait ordinairement
disparoître au développement de la puberté, souvent même avant cette époque, alors même que l'art n'y a
apporté aucun sceours.
XXVIII. J'ai déjà dit quo l'apparition des Teignes étoit accompagnée de l'engorgement de certaines glandes.
On ne peut assurer si cet engorgement est la cause ou l'effet de ces éruptions cutanées, ou s'il n'est qu'un
symptôme concomitant, attendu que tantôt il précède, tantôt il ne l'ait que suivre leur développement. Souvent
la tuméfaction glanduleuse est tellement liée aux Teignes, qu'elle disparaît lorsqu'on parvient à les guérir. Il ne
f a u t , du reste , confondre cette tuméfaction ni avec l'engorgement serophuleux, ni avec Pengorgement vénérien
, et elle cède à des moyens tout dilTérens.
XXIX. J'ai souvent clierché à déterminer , dans l'intérieur do l'hôpital Saint-Louis , le nombre relatif des
dilTérentcs espèces de Teignes, et M. le docteur Gallot m'a fréquemment aidé dans ce calcul. La Teigne faveuse
est celle ijui s'est le plus fréquemment présentée à nos regards. Sur cent individus que nous soumettions à notre
examen, il y en avoit au moins quatre-vingt-dix qui en étoient affectés. La Teigne granulée fait à-peu-près la
dixième partie des observations que j'ai pu rassembler. Nous avons vu plus rarement encore la Teigne furfuracé.c,
ce qui provient peut-être de ce que cette espèce, moins incommode et moins alarmante que les précédentes,
ne force point les malades à venir réclamer les secours de l'art dans les hôpitaux. La Teigne araiantacée paroit
être la plus rare, et c'est pour cela, je pense, qu'aucun auteur n'avoit jusqu'à ce jour songé à la décrire. Quant à
la Teigne muqueuse, elle abonde à l'excès dans les grandes villes ; mais comme elle survient cVordinaire pendant
la durée de l'allaitement, ou dans les deux premières années de la vie, on sépare rarement de leur mère ou de
leur nourrice les enfans qui en sont atteints.
A R T I C L E IL
Des Causes organiques qui influent sur le développement des Teignes.
XXX. JE ne rapporterai point les opinions d.
des différentes espèces de Teigne. Les uns l'attiil
alcalines, acres, &c. Certains accusent a sang v
nciens sur les causes organiques qui favorisent l'éruption
it à une bile dégénérée, les autres à des humeurs acides,
:t corrompu qui existoit, soit dans les parens, soit dans les
nourrices. ¡Mais, dans un ouvrage consacré à des vérités exactes, il faut mettre de côté le verbiage scolastique.
Les phénomènes morbifiques dont il s'agit, s'expliquent facilement par les loix naturelles de la vie; car si la
Teigne muqueuse disparoit ordinairement quand l'acte de la dentition est terminé, si les autres Teignes
s'éteignent pour la plupar t , quand la puberté se déclare, sur quel fondement pourroit-on attribuer une telle
origme à ces sortes d'exanthèmes? Les considérations qui suivent, contribuent, ce me semble , à éclairer davantage
ce problême physiologique.
XXXI. Qui ignore,
pemcnt de certains systi
de I'cu lance an perfcctic
Ic foyer d'une vie pi,
mfinie but. Le
afflux d'humei
que la chaleu
ffet, que chaque époque de
s de l'économie animale? C'<
'nient de la tête et du viscère
ive et plus énergique. Ajoutons que tous les pl:
tre existence est spécialement destinée au dévelopainsi
que la nature, ayant sur-tout réservé le teinjis
portant qu'elle renferme, y entretient ¡jour cet objet
ircule avec plus de rapidité dans l'intérieur du cerveau,
oniènes organiques coopèrent au
et il paroît s'y faire un plus grand
'acte de la dentition
Rnt manifestement 1;
itritifs. D'ailleurs, c'est à cet âge que s'erfectue 1
et de
de la tète doit singulièrement s'accroître, comme le prouv.
de là
rougei
M A L A D I E S DE LA PEAU,
imnation des joues , l'abord d'une quantité plus considérable de salive et de mucus dans h
•aies, &c. A cette cause purement organique se joint l'influence puissante des habitudes physiqi
1 sont à peine sortis du sein de leur mère , que leur tète est soigneuse:
!ts. Le corps est serré par des langes qui font fuir les liquides i
nssi que les phénomènes intellectuels concourent pour quclqu
reil cérébral; car, c'est à cette même époque de la vie, que ton;
lire s'enrichit et s'éclaire. Se. Il n'est donc pas surprenant qu
Pinfia
guttu
en l'an
bonn.
être 1
l'appi Blei
plus sujette que les autres aux affections morbifiques, et qu'alors, par
soient les plus fréquentes. C'est encore cette extrême susceptibilité d
la durée de Penfance, qui d'
s i
chose
; eette
lonséqi
systèi
es. Les
rte de plusieurs
;trémités supérieures, &c. Peutaugmenter
l'action vitale dans
s sont diversement exercés, que la
partie de l'organisation soit alors
t , l e s altérations di
lymphatique de la tête p
! lieu à Phydroeéphale et à d'autres maladies qu
ihevelu
nt
ut le lege.
XXXII. Les considérations que je
par les physiologistes modernes, et c
l'inoculation de la Teigne m
iqu
de guérir les enfans do certai
générale d'un exanthème qu
en résultent pour la conservation
sur-tout l'avoir appréciée, lorsqu
, pour remédii
xtrême
nt établies
r la néeei
elei
d'exposer dans le paragraphe qui précède, out été souvc
itres par M. (Etinger, qui a disserté pour savoir si l'on pou
iuse par imitation do celle du virus variolique, à l'effet de préservi
maladies rebelles. L'idée particulière de ce praticien est fondéi
ique dans le cuir chevelu à cette période de la vie, et sur les avantages qui
1 de la santé. M. Lhomine, qui exerce notre art à Oulchy-le-Château, paroit
1 a heureusement communiqué une éruption de cette espèce à un enfant de
trois ans, pour remédier aux symptômes d'une entérite chronique, qui l'entraînoient de jour en jmir dans un
dépérissement extrême. Cet enfant n'avoit jamais éprouvé de gourme. Son médecin crut, en conséquenee,
qu'il étoit salutaire de déplacer l'irritation fixée aux viscères du bas-ventre, et de la transporter sur le cuir
chevelu. Il trempa pour cet objet le bout d'une lancette dans le fluide ichoreux fourni par la Teigne muqueuse,
et Pinocula par six piqûres au front du petit malade. Pour mieux assurer le succès de cette expérience, tous
les soirs on enveloppoit sa tète d'un linge imbibé de la même matière. Dix jours après, la face et le front furent
masqués de croûtes humides. L'apparition de cet exanthème appaisa, d'une manière surprenante, les accidens
de l'entérite. La sensibilité de l'abdomen diminua de jour en jour : la diarrhée fut moins considérable à mesure
que l'éruption se manifesta. L'enfant recouvra peu à peu son appétit et ses forces. Il ne resta de cette affection
qu'un léger dévoiement et un goût dépravé pour les substances terreuses; mais ces symptômes disparurent par
nploidcquelqu
noeulatious pou
3 toniques. Au surplu
oient être tentées ave
nt prouvé que ces sortes
es expériences à Phôpital Saint-Lou
lit. Je dirai plus bas ce que j'en ai ibtenu.
XXXni. Il sembl.
chevelu des enfans, e
quand ils sont élabo
le résultat d'un prine
de cette vérité : auss.
de ces sortes d'ex
forment le même
muqueuse, que l't
contester les heur.
donc qu'il faille comparer les matières croûtei
IX diverses goimnes ou aux sues dont certains
par une activité organique trop (
ics ou squanimeuses doni se purge le cuir
u-bres se débarrassent par leurs écorces,
.nsidérable ; et ces éruptions sont presque toujours
..pe de vie exubérant, auquel la nature fournit une issue. Le vulgaire même est convaincu
li voit-on les femmes du peuple regretter souvent que leurs nourrissons soient dépourvus
thèmes, et faire des efforts pour les faire naître. Les gens de l'art les plus expérimentés
eu. Ceci s'applique particulièrement aux ulcérations superficielles qui constituent la Teigne
eherebe journellement à provoquer par des applications topiques stimulantes. On ne peut
X effets qui en proviennent.
XXXIV. Toutes les Teignes même, quelque pernicieux que soit leur caractère, ont toujours dans leur marche
un b.ut d'utilité réelle, qui est de détourner par la peau des principes qui surabondent dans l'économie animale,
et dont la présence ne pourrait que nuire à la plénitude de ses fonctions organiques. On explique, d'après celte
vue, pourquoi la rétropulsiim de ces exanthèmes a été, dans quelques cas, si fatale. Des observateurs dignes de
foi ont vu le lobe droit du cerveau tomber en suppuration, l'hydrocéphale survenir, les glandes mésentériques
devenir squirreuscs, &c. Forestus, Bonet, Hoffmann, citent des accidens qui ont été très-funestes. Quelquefois
la nature supplée par d'autres voies à ces dépurations morbifiques. J'ai vu des dévoiemens opiniâtres succéder
à la suppression spontanée do la Teigne muqueuse. Le fait qui suit est digne do remarque. Il y avoit à l'hôpital
Saint-Louis une jeune fille atteinte d'une Teigne furfuraeée; on lui frottoit la tête avec des fleurs de soufre
incorporées dans du sain-doux. Lorsque les démangeaisons du cuir chevelu s'appaisoient, la malade éprouvoit
un prurit violent dans les parties génitales, et il s'y manifestoit une éruption de boutons rougeâtres. Au
contraire, lorsqu'on discontinuoit pendant quelques jours Papplication du soufre, ce prurit et cet exanthème
n'avoient plus lieu, et la Teigne se montrait de nouveau. Nous observions également qu'à mesure que la Teigne,
combattue par des applications furfureuses, se dissipoit, les urines de cette jeune fille se ehargeoient d'un sédiment
très-épais.
XXXV. Tous les tempé: nt la
principalement les m
des têtes dont les ehci
IX dont la pea
. L a Teigne fu
soute
ne favorisent pas égalemi
product]
ne et bili
enfans le
I des Teignes. Le favns attaque
se. J'ai observé cette affection sur
iividus qui vivent sous la prétlominance sangu
eux étoient noirs, blonds et même rouges. Les les plus sujets
u est brune ou basanée. Ils ont , en général, le teint moins fleuri qu
rfuracée existe le plus conmiunémcntchez les individus dont les chev
i la Teigne granulée,
! dans la Teigne pré-
;ux sont d'un châtain