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M A L A D I E S DE L A PEAU.
ESPECE DEUXIÈME.
E P H E L I D E HÉPATIQUE. EPMELIS hepatica. Planche XXVII
Èpliéliiic se maniriistant sur une ou plusieurs parties des tégumcns, par des laches isoliSes, ou rapproelides en certain nombre, beaucoup
plus ¿tendues que celle de l'Epliàlidc précddciite, d'une couleur le plus souvent safraoéc, se terminant ijueltjiieFois par une légère
desquaininalion. Ces taches ou Éphélides se rcneonlrenl ordinairement à la partie antérieure,latiiralc oit postérieure du col, sur l'abdomen,
et spécialement sur In région du foie, aux reins, aux aines, etc.
Oa.t. L'Épltélido hépatique est tantôt permanente , tantût passagère, ce qui constitue deux Tariètés r
A. L'ÉruiiLiDB iiÉPATiQVE TERSISTAÎÎTE. EplifUs hcpatica pevsiileiis. — Cette variété attaque principalemeut les hommes dont la vie est
trop renfermée, trop appliquée et trop sédentaire. L,i figure des taches est irès-irrégulière. Il en est qui sont très-étendues, qui fiirmeut
une sorte do cravate autour du col, une large ceinture .autour de l'abdomen, ou de grandes plaques derrière les épaules, etc. Il est de
ces taches qui sont très-difticiles à dissiper; on en voit qui restent indélébilcs-
Jl. L'ÉruÉi.iDB HÉPATitïcE KUGiTivE. Ephclis lippaûca J'ij^itifa. — Les femmes sor-tout y sont sujettes. Elle se manifeste ordijiairemciit par
des laches circulaires et isoie'es, qui abondent sur la région postérieure du col, sur la gorge ou sur le sein, sur les hypocondrcs, etc.
Elle paroît et s'évanouit trés-rapidïmeul.
T . \ b l f , . \ u d e l E p i i é l i d e HÉrA'rn;)UE.
C C C X X I I I . Commimiïraenl r]î;plii^liclc luipaliqne s'ulTt-e aux i-cgavcls du Palhologislc , sous la fonue
d ' uQ rond ii-t-tigulicr, de gi-audeui- dilït-t'enlc. On voit certainas de ces taches qui sont: li'às-étetidiies, et
qui occupent un grand espace. D autres ont à peine le diamètre d'une inonnoie de dix sols ; o n en oKset-ve
enfin qui sont aussi petites que des ptitticliies.
Les Épliélides hépatiques se manifestent d'abord isolées à la surface de la peau, et a,ssez distantes les
unes des autres ; ensuite , elles se joignent en s'élargissant , ou elles se réunissent eti groupes, plus ou
moins nombreux. Il est à remarquer que ces taches produisent le plus souvent de Irès-U^gères écailles
d ' u n blane-jaune , C|ui ne se détachent gut^rc que lorsqu'on les gratte. Cette desquammation étiiblit une
différence caractéristic^ue entre l'Éphélide hépatique et l'Éphélide lentilbrme. Au surplus , le fond des
té^ruincns , attentivement étudié, n'ofi'rc aucune espèce d'altération. 11 e.st blanc et net.
" o n peut noter, comme un phénomène qui rapprocheroit l'Éphélide hépatique du genre des dartres , desdémangeaisons
légères qui ne sont pas constantes à la vérité, mais qui se font particnlièreinent res.scntir à
certaines influences de l'atmosphère. J'ai remarqué qu'elles étoient plus vi%-es chez les femmes et les jeunes
filles, lorsqu'elles approchent des époques mcnslvuclles. Ce prur i t doit manifestement son origine aux petites
exfoliations de l'épidermc, dont j'ai fait mention, et qui mettent à nu les papilles nerveu,sei do la peau.
J ' a i v u ce prurit occasionner dans une eirconstance des insomnies très-opiniâtres.
L a couleur des Éphél ides hépatiques est d'un jaune plus ou moins prononcé, qui peut .se compa r er il celui do
la rhubarbe ou du safran. Quelquefois c'est un jaune tfè.s-pt"ile, comme dans les feuilles mortes de certains
arbres En général, les Éphélides hépatiques ont des nuances de coulent' qtti varient selon la texture naturelle
des tégumens et les endroits qui sont affectés.
L ' É p h é l i d e hépatique ne s'élève guère au-dessus du niveau de la peau , .sur-tout quand elle .se manifeste
.sur une peau blanehe et fine. Qtielqnelbis, elle est proétninetile, de manière 4 être sensible au toucher,
p a r t i c u l i è r e m e n t il l 'époque oil la desquammation furfuraeée est sur le point de s'accomplir.
Souvent les Éphélides hépatitlues sont passagères et fugitives. J'en ai observé qui ne restoient qu'ttnc
d e m i - j o u r n é e sur les tégumens. Ce earactèro de mobihté est sur-tout propre aux peaux {pii sont blanches
e t d'un tissu très-fin. Il est des femmes qui no sont affectées d'Éphélidcs, qu'aux approches de la mcnst
i ' u a t i o n , et des hommes qui ne les éprouvent, qu'avant l'apparition des hémorroïdes.
LofSctue j'ai décrit les dartres, j'ai fait mention de l'odeur particulière qu'exhalent la plupart de ces
sortes d'exlianthèmes. Mais, chez les individus atteints de l'Éphélide hépaliqne, il n' y a rien de semblable
il l'cmarcpicr. On a vu seulement, dans un petit nombre do cas, se manifester une odeur acide que les
malades comparent i celle des végétaux en fermentation. Ce phénomène a principalement lieu, pendant
les chaleurs brillantes de l'été. , , , , .
Mais il est un autre fait qui est plus universellement observé dans l'Ephélide hépatique; cest que la
t r a n s p i r a t i o n s'elfcctue diflleilement dans les endroits de la peau qui sont maculés : aussi ces endi-oits sont-ils
d ' u n e grande sécheresse. On s'appereoit , au contraire , que la transpii-ation est très-abondante dans les
portions des tégumens qui sont saines et dépoun'ues de taches, ce qui scmbleroit prouver que l'Éphélide
hépaticiue tient une altération particulière dans l'économie des vaiseaux cxhalans. Je ne dois pas néanmoins
omcllro de l'aire mention d'un suintement sébacé et onctueux, qui a lieu dans plusieurs parties de la peau,
p a r t i c u l i è r e m e n t à la surface du nez. Ce .suintement paroît tenir ù un rohiclicment des porcs cutanés, et
je l'ai vu se maniléstcr dans quelques espèces de dartres;
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