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ni-ticulalions; en sorte que les malades peuvent à peine fléchir leurs membres et vaquer aux divers exercices de
la vie. Les Transactions philosophiques rapportent l'exemple d'une jeune fille qui éloit sujette à ce gem-e d'inclis]
iosilion, et dont les yeux même étoient recouverts d'une pellicule cornée, qui l'empêchoit de bien discerner
les couleurs. Ea plupart de ces Icthyoses sont liées à une constitution rachitique.
DLXX. Quelquefois, ces excroissances sont nombreuses ; mais quelquefois aussi on n'en apperçoit qu'une
seule sur la totalité du système denuoïde, et ce fait n'est pas rare chez les vieillards. M. Gastellier a décrit avec
un soin particulier dans les Mémoires de la Société Eoyale de médecine de Paris, une végétation cornée, laquelle
étoit survenue vers lu partie inférieure du temporal gauche, chez une femme âgée de quatre-vingt-trois ans
environ; elle avoit exactement la forme d'une corne de bélier. Un cliirurgien qui pratique son art avec beaucoup
de succès dans le midi de la France, m'a communiqué trois faits analogues, et j'en ai observé quelques-iuis moimême
sur des individus de l'un et l'autre sexe. Toutes ces excroissances de nature cornée appartiennent essentiellement
au système épidcnnoïde; elles s'isolent, pour ainsi dire, de l'économie animale. Aucun travail organique
ne s'établit dans leur intérieur; elles n'ont ni des vaisseaux qui les nourrissent, ni des nerfs qui les animent.
DLXXI. Le caractère endémique des Ictliyoses, la clmte périodique des écailles qui les forment, quelques
autres caractères, me déterminent à placer dans le même genre une maladie cutanée siu* lacpielle on a lait beaucoup
de recherches depuis quelques années: je veux parler de la pellagre des campagnes milanaises. En effet, toutes ces
maladies cutanées ont le même siège, et attaquent constamment l'épiderme. Lorsqu'on examine avec attention,
les rides, les rugosités de cette membrane, on ne balance point à admettre cette analogie; c'est absolument le
même aspect, et rien ne ressemble davantage à l'icthyose naci-ée que les tégumens des peUagreux. Une autre
circonstance pourroit servii* à faire rapporter ces aÛ'ections au même genre, c'est la presque ressemblance de
leurs causes. En elïet, l'Ictliyose nacrée altoque le plus souvent des pêcheurs qui existent dans mi aii- empoisonné
par des cxhalaisoiis marécageuses, et la pellagre attaque pareillement des villageois qui luttent contre les horreurs
de l'indigence, et sont journellement condamnés aux privations les plus pénibles. Toutes deux d'ailleurs peuvent
se transmettre par la voie de la génération , etc.
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