i l . ;
î 'MÍÍ
M A L A D I E S DE L A 1' E A Ù.
quelquefois les écailles de l'Icthyose cornée se répandre en nombre infini sur la totalité du corps,
M- les ai-UciiIations au point d'eu gêner le jeu et le mouvement. On a consigné dans quelques journaux |
d'une jeune ÎJIIC de Naples, qui par l'cflet d'une semblable infirmité, disoit éprouver une rigidité fatiir
environ
riiisloir
gante dans tout son appareil tégumentaire, et ne pouvoit mi
('elle éruption aflreuse éloit devenue si générale, que les lèv
on ajoute que ces duretés calleuses opposoient
une sorte d'inaction, ([ue la bouche pouvoit à peine s'ei
tenir le cou Icndu, et de tourner la tète.
Dans d'auU'es cas, les eminences de la peau sont d'une
ses membres qu'avec une difficulté extrême.
t la langue même n'en étoient point préservées :
ice, que le système musculaire é ! telle rési toit tenu dans
tVanalog'
ce qu'on
Icthyose
parce qu
ilissémini
est une ?
Enfin ^némenl .
absolumi
variété qui est sur-tout coi
cylindriques que nous avo
l'hôpital Saint-Louis. Tell.
Gastelliersurune
fondém.
ù pli
avec les griiTos des chats, des éperviers ou auti-
I publié dans les livres h ce sujet. Une demoiselle ti
elle fait tons ses cÏÏi
:11c rougit d'ei
v r i r , et que la malade étoit également incapable de
stance plus du i-e que la corne même , et ont beaucoup
carnassiers. Il est superflu de reproduire ici tout
se est atteinte dans ce moment d'une semblable
Is pour dérober aux regards des curieux une maladie aussi rare que surprenante ,
•Ire nftectée. Les excroissances cornées ressemblent î\ des ergots de coq, et se trouvent
k>s sur Tabdomcn, le pubis, les extrémités supérieures et inl'érieures,
filiction de la providence, et ne veut tenter aucun remède pour se guérir.
,
il est des excroissances cornées qui doivent constituer une variété très-remarquable ; elles sont commu-
Elle croit que cette maladie
; le plus souvent même, il n'y a qu'une excroissance unique sur la peau, qui paroît
le une corne de bélier. J'ai observé pour mon compte quelques exemples de cette
iiune chez les vieillards ; telles étoient, par exemple, ces deux végétations cornées et
observées à l'occiput d'un mendiant qui étoit venu se faire traiter d'une dartre à
toit aussi celle dont j ai déjà fait mention, et qui fut recueillie par M. le Docteur
1 très-petit nombre
t coni'ormée conni
la partie inférieure du temporal gauche. Cette végétation proucime
adhérence avec la propre substance de l'os. On la
sur une très-vieille femme. El l e étoit situi
t enchâssée dans le derme, n'avoit contracté a
•s reprises, el toujours on remarqua qu'elli
upes que l'on pratiqu
lisée que les précédente
, que cette production
. U : Rigai, m'a fait pase
rcproduisoitj
1 observa
compacte et 1
ítüit d'une nature mo:
venir en dernier lieu les écli
ns dan
. parñ
nlillons de deu:
les
•tem
.eut (
cornes 1
upa
nés,
prises
et lauti-c
r deux individus diliérens, dont l'une étoit située snr la partie inoyemi e de la première pièce du
; ù côté de la première tubérosité de l'ischion. On m'a souvent parlé d'une jeune fille de Dir
sternum,
lan, qui a
i obsei-ver
est que les
iujettissent
vu se manifester plusieurs cornes sur dillerens endroits de sa peau; ce qu'il importe siu--tout de bien
dans la contemplation dos ïclhyoses cornées, c'est qu'elles n'enti-ament aucune infirmité intérieure ; c'«
individus qui en sont atteints jouissent d'ailleurs d'une santé vigoureuse et régulière : ils voyagent , ;
à des travaux pénibles sans inconvénient. A l'époque annuelle de la mue où la plupart subissent une desquammation
universelle, ils ne sont pas sensiblement plus incommodés que de coutume. Leur visage annonce une bonne
complcxion ; ils sont d'ailleurs bien confoi-més j les fonctions assimilatnces ne subissent aucune altération, etc.
il est vrai qu'il n'en est pas de même dans toutes les Icthyoses, et que certains de ces malades sont quelquefois
rachitiques.
Ohseivatioîis relatives à l Iclliyose corniie.
13LXXVI. Première observation. — L<i
dinaire que celui dont on va lire les principaux
fondé une sorte de spéculation sur la curiosité
Jean et de Richard Lambert ; j'allois les visitleur
conducteur nommé Joanny, se plaignoit
leur gain très-peu considérable. A cette époqmédecin
de Leipsic, s'étoit donné beaucoup dt
in-folio qu'il a public depuis à ce sujet, et C[ui
sogenanriten SlaciicUchwenmenscliea aus de
man, Altenburg, 1802. Jjorsque je vis li
contient aucun fait qui soit aussi
il parut à Paris deux individus, qi
inçoient comme frères et portoient les
plusieurs fois la semaine. Je me souavoit
à Paris si peu d'amateurs, ce qr
beaucoup , par la couleur di
le front étroit et haut, le ne
doués du tempérament qui prédomi
Tout le corps de ces individus si ;
cornées 5 les seules parties qui en fi
deux pieds, ainsi que les interstices
Pathologie cutanée r
détails. En l'an i8o3
publique. Ils s'annon
T et les contemplei
I moi , de ce qu'il y
l e , ils avoient déjà parcouru l'Allemagne, et M. TiL
peine pom- les dessiner et les graver lui-même. Voyez l'ouvrage
a pour titre: AusfuhrUcha hcschreibuug und abbildung der beiden
ir behmnlen engeüchen Jamitie Lambert oder the porcupinedeux
jeunes gens dont il s'agit, je trouvai qu'ils se ressembloient
n-clah
extraori
avoient
noms de
'iens que
i rendo it
, célèbi-e
leurs cheveux et de leurs sourcils, qui étoient d'un chàtain-clair; tous deux avoient
gros ; l'un des deux l'avoit néanmoins très-applati à sa racine. Us étoient d'ailleurs
chez les Anglais, et il n'étoit pas difficile de deviner quelle éloil leur patrie,
iguliers, étoit recouvei-t d'écaillés ayant une apparence et une consistance
Or n appcrccvoit pas
igine bien qu'à mi
ssent dépourvues, étoient la face, la pi
et les bouts des doigts, comme nous 1'
m plus d'écaillés sur le gland, et sur un petit es])i
•u-e que ces individus parcouroient les diflercnlcs v
ulme des dei
wons observé dan:
ce des aines et de:
iiles de France, i
ns et la piti
l'Je thy ose
aisselles, (
our se don
lté dos
acrée.
c. On
1er on
M A L A D I E S DE LA
P E A U. 173
• s p e c t a c l e o n les accabloit de questions. On vouloit tout savoir sur leur or
qui alloicnt les voir avec surprise et curiosité; ils prétendoient descendre
lequel fut autrefois trouvé au détroit de Davis, et conduit par des voyage
pour le moins un Africain ayant épousé une femme
européei
igine: voici ce qu'ils racontoient à ceux
en droite ligne d'un sauvage écaillcux,
u-s à Philadelphie. Ce sauvage qui étoit
fils qui hérita de cette enveloppe cornée.
nt les
ici fut autrefois trou'
r On le nomma Lambert. Celui-ci eut à son tour six cnfans mâles qui préscnloicnt absolument le même pl:
D e ces six enfans , il n'y en eut qu'un seul qui se conserva, c'étoit Édouard Lambert, auquel John et Richard,
qui font le sujet de cette obsci-vation, doivent le jour. Il vivoit à Eustonhall, dans le comté de Suilblk, servoit le
lord Iluntingfield en qualité de chasseur, et fut tué fort v i eux, pendant qu'il exerçoit ce métier. A ce mélange du
faux avec le vrai, le spéculateur Joanny, dont j'ai déjà fait mention, qui promenoit les frères Lambert , comme
on promène tous les jours, divers objets de curiosité, joignoit une fable plus absurde, pour mieux capter la crédulité
populaire. Il assuroit dans ses affiches qu'on avoit rencontre dans les contrées désertes de Botany- lky des
peuplades d'hommes porrs-e'pics, absolument semblables à ceux qu'il montroit au public. Les vrais savans
n'ajoutoient aucune loi à des assertions si ridicules; ils connoissoientd'ailleurs la généalogie des frères Lambert
qu'en lySa, Jean Machin professeur d'astronomie à
: famille. Il ajouta à sa notice la gravure d'une de ses mains,
on publié sur cet homme écailL
•acouta dans le même recueil qi
par les Transa
Gresham, déci
Vingt-qualrc
l'attention gén^
maladie de peau des plus rares, se faisoit voir à Londres pour de l'argent, et qu'il <
âgé de huit ans, ayant la même maladie. Ce dernier est précisément le père des de
nous donnons ici l'histoire ; il est digne d'observation, que L
et qu'ils ont eu sept soeurs dont aucune n'a eu part à
l i n e ,
ions philosophiques. Personne n'i:
àt le père primitif de cette étrange
mées s'écoulèrent, sans qu'il fut :
L - a l e . Mais en lySS, Henri Baker
exempts de l'Iclhyose cornée dans les premiers joi
qu'ils commencèrent à en être attaqués ; elle acheprendi
ó de Taccroissement, à mesure qu'ils £
enfance; l'ainé sur-tout avoit été rachitique
ne se préscntoit à l'extérieur ; les traits de 1
étoit écaillcux et presque chauve. Par-tout o
dans les intervalles ; malgré le fourreau dur et corné d<
viscères contenus dans les cavités thorachique et abdo
cérébrales n'avoient jamais été troublées ; les parties de 1(
ordinaire. On observoit seulement que ces individi
lorsqu'ils se montrèrent à Pari s, les médecins, les 1
: qm avoit tant excité
a homme affecté d'une
iduisoit avec lui son fils
: frères Lambert, dont
iniirmilé se propage toujours en ligne mascuiccident.
Eux-mêmes attestent, qu'ils étoient
de leur naissance. Ce ne fut qu'e
de se développer dans l'espace d'
ançoient en âge. Ces deux individus a\
ils n'étoient pas d'ailleurs mal constitués ; a;
face avoient leur conformation naturelle; le
les écailles abondoient, les poils étoient rare;
t ces hommes étoient investi
inale, n'étoient aucunemen
on SIX semâmes après,
n , etsembloit ensure
t été foibles dans leur
aucun vice organique
3 sommet de leur tête
.1 n'y en avoit que
1 étoit facile de voir que les
idominagés ; leurs facultés
>rps pri d'écaillés, jouissoient d'une sensibilité
exhaloient assez habituellement une odeur fétide et forte :
ilistes s'empressèrent d'observer la position, la direction ,
la forme de leurs singulières écailles ; ils tâchèrent même d'en arracher pour les étudier avec plus de soin. Celles
qui étoient situées sur le dos, sur les Jlancs, sur la région abdominale, étoient séparées les unes des autres par
leur sommet, quoique i-éunies parleur base. On en voyoit de prismatiques, de rondes, de rhomboïdales, de
quadrangulaii-es; la plupart éloicnt d'une figure conique. Leur tête étoit noire, leur racine blanche, et leur
corps grisâtre; elles étoient d'une grande fragilité; elles n'avoient point par-tout ni la même dimension ni la
même longueur. Les frères Lambert étoient souvent obligés de couper celles qui correspondoient au tendon
d'Achille, parce qu'elles prenoient un accroissement cxti-aordinaire, ce qui gênoit sans doute la progi-ession. Les
écailles du dos, des mains et des pieds étoient sur-tout très-considérables; leur largeur étoit proportionnelle
à leur longueur en général; les écailles se développoient de la manière suivante : l'épiderme commençoit par
s'épaissir; il pulluloit d'abord des rudimens d'écaillés blanches et d'une consistance molle; mais elles devenoient
plus dures, et prenoient une couleur noire très-intense et U-ès-prononcée. Ce qu'on observoit de plus intéressant
dans cette dégénération,
du printemps. Ou assure
lorsqu'il est parvenu à
tanément et sans inconvé
mois. Si on les aiTache aainsi
que l'épiderme ; les
écailles qui étoient peu i
braneuses, etc. J'ignore
'est la mue périodique qu'éprouvoient les frères Lambert, aux équinoxes de l'hiver e
néanmoins que celte mue singulière d'écaillés a fini par n'avoir plus lieu chez leur père
a quarantième année ; quand elle s'opère chez ceux-ci, les écailles se détachent sponi
c n t , de la peau. Une fois tombées, elles se reproduisent dans l'espace d'envix-on ui
lecK
d e i
par
d'av
sou
À V
I l I
ce violence, on fait couler du
écailles peuvent être coupées en diver
lures; il y en avoit aussi qui n'avoient
li un phénomène aussi prodigieux repai
de l'avenir pourront constater un jour par eux-mêmes 1¡
le corps muqucux ne tarde pas à se régénérer,
sens sans produire de douleur. Il y avoit des
ucune consistance, qui étoient comme mem-
)îti-a jamais dans la suite des siècles, et si mes
té du tableau que je leur présente. Plusieurs
les contemporains se sont occupés des frères Lambert; j'ai déjà cité l'ouv
zèle pour la vérité est entré peut-être dans des détails trop minutieux
rpi'à lui-même le soin du dessin et de la gravure , de peur que h
ge très-étcndu de M. Tilesius, qui
ce savant n'a pas voulu confier à
cai-actère de la maladie ne s'altérât
s de; .s étrangères ; j<
le jour, et qu'a bien
légligé aucun moyen
spcctade à toule l'Em-ope.
dois aussi parler d'un Mémoire plein d'intérêt et de recherches, qi
•oulu me communiquer M. Buniva , infatigable
pour faire connoîh'e les phénomènes singulie
e tardei ipas
pour tous les gemes d'observation,
s de ces hommes qui ont servi de
ïi