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M A L A D I E S DE LA PEAU.
PREMIÈRE PARTIE.
PAÎT s relatifs à l'histoire particulière des Ephélides,
ESPÈCE PREMIÈRE.
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E P H É L I D E LENTIPOUME. EPIIELIS lentigo. Planche XXVI.
Ephëlide se manifestant sur une ou plusieurs parties des idgumcns, par des laches lenticulaires, ¿parses ou rassembldcs en corj'mbc,
dont la couleur est fauve, roussâtre ou brune. Ces taches ou ¿phfSiidos se rencontrent le plus souvent sur le visage, aux mains, aux
i r a s , sur le devant de la poitrine, en général sur tous les cndroil.s du corps qui sont exposéi au contact de l'air ou du soleil.
, peut-être minutieux d'indiquer ici les variétés (joi 'se riipporteut i cette especc) roîiis certains Pâlliolo^istos l OBS. Il e es ont ndcL&moius
aifTinlées da
J . LÉ'ruÉLiDE LEHTIFORME soiATRE. EpltcUs lentigo soïarts.—Les paysans, les citadins qui quittent la ville pour aller 4 la campagne,
et s'esposent aux rayons du soleil, etc., y sont particulièrement sujets. Le contact de l'air suffît pour la produire chez certains individus
dont le système lymphatique est radicalement aíToibli.
B. L'ÉpiiiLinE LENTiFOKME iGMÉAiE. EplinUs Icntigo igncolis— Cotlc Variété mérite à pciue d'être indiquée. Elle est produite par l'iiabitudc
qu'ont certaines femmes dans beaucoup de climats de placer sous leurs pieds, durant ie froid de l'hirer, des vases de terre qui contienneut
de la braise ou du charbon ardent pour se réchauffer.
TABLEAU DE L'EPUÉLIDE LENTIFORME.
CCCXX. Les Éphélides lentifonnes, vulgairement appelées tackes de rousseur, doivent être uécessairenient
le résultat d'une aiTeclion morbifîque de la peau : c'est à tort qu on voudi-oit les envisager comme
des taches originaires et accidentelles. En elTet, j'ai observé aiîsez constamment que ces décolorations étoient
subordonnées à des circonstances locales, et qu'elles disparoissent aux approches de Tliiver, pour renaître au
printemps ou en été. L'action immédiate du soleil suffit pour les développer soudainemeut et en grand nombre.
I l est encore d'observation que ces taches abondent principalement sur les parties qui sont le. plus exposées
au contact de l'air atmosphérique. C'est ainsi que le visage, les bras et les mains en sont principalement
atteints. Il est vrai qu'on les voit aussi se déclarer quelquefois sur les endroits du corps qui sont recouverts par des
voiles, des mouchoirs ou autres vêtemens.
Autre remarque très-essentielle. Les Éphélidcs lentifonnes n'attaquent ordinairement que les individus dont
le système lymphatique est radicalement et constitutiounellement affaibli. Ces sortes de malades ont môme mie
habitude de coi-ps qu'il n'est pas inutile de rappeler : communément, leur teint est rouge et fleuri. Leur peau
est très-blanche, trè.s-fîne, et d'une contexture très-délicate. Leurs cheveux sont roux : le plus souvent ils
sont d'itn rouge ardent , en sorte que les causes qui influent sur la couleur des cheveux, paroissent également
influer sur la production des Éphéiidcs Ientiformes. Leurs yeux sont d'im bleu céleste très-^jrononcc. De là
vient, ainsi que l'observe ingénieusement M. Chiaruggi, que les poètes ont célébré comme un pliénomèue
rare et extraordinaire la co-existence des yeux très-noirs avec une blonde chevelure. J'ai obsen^é néanmoins
l'Éphélide Ientiforme sur certaines personnes, dont la peau étoit brune et les cheveux noirs.
Les Éphélidcs que nous décrivons ont une figure sphériquc comme celle des lentilles. Leur couleur n'est pas
loujo\irs la même; mais le plus souvent elle est brune, assez analogue à celle du café. Il en est qui forment
des petits points jaunes, répandus ça et li sur la périphérie de la peau. D'autres .sont, pour ainsi dire,
contigues, et forment de larges taches sur les pommettes ou sur le devant de la poitrine. Quand ces taches
sont Irès-abondantcs, elles donnent Î\ la peau un aspect très-désagréable.
L'Éphélide lentiforme n'excite d'aillem-s aucune douleur, aucun prurit, ni aucune démangeaison. J'ai interrogó
un grand nombre d'individus sur ce point. Je pense même que cc caractère partictilier doit établir une
diiTéixîncc très-marquée entre l'Éphélido dont il s'agit, et les autres espèces que nous décrirons ci-après.
Los auteurs ont aussi fait mention d'une autre espèce d'Éphéltde c[u'on indique assez fréquemment sous le
nom d'l^j])hélidc ignéalo. Je crois inutile d'insister sur cette variété. Ce sont c^es maculatures qui se forment
A la partie interne des cuisses, par l'ciTet de l'aclion immédiate du feu. J'ai dit plus haut qu'elle est le résukat
de l'hcdjititdo où sont les femmes de placer des réchauds entre leurs jambes.
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