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igo MA L A D I E S DE LA PEAU.
assez considerable se faisoil remarquer sur les autres parties molles envirounantes. Les mercuriaux lii'eiitdisparoître
cette maladie.
Sixième Observation. — La nonunée Adèle II , âgée de dix-sept ans, d'une constitution assez forte, quoique
douce d'un tempérament lymphatique, fut atteinte d'une bleunorrliagic vénérienne, qui disparut trèspronipteinent.
Il se passa environ un mois sans qu'il se manifestât chez elle aucun symptôme syphilitique; mais,
au bout de ce temps, elle se vit inopinément couverte par une nuiltitude de boutons pustuleux, qui ressembloient
à des grains de niillet; ils étoient répandus sur toute la sm-face du corps; plus abondans aux jambes,
où ils se réunissoient par leur circonlVircnce pour former des plaques plus ou moins étendues; ils se dcvclo]jpoicnt
très-promptement, n'étoient précédés, ni accompagnés d'aucune démangeaison. Ce signe, en cette
circonstance, sert assez communément à faire distinguer une affection cutanée véuérienne d'une alTectiou
qui seroit produite par un autre virus. Les boutons miliaires avoicnt nue forme ronde, sur-tout lorsqu'ils '
étoient rocons et bien isolés. Leur couleur se rapproclioit assez de la lie do vin; ils laissoient exsuder, en
très-petite quantité, une sérosité purulente de couleur blanche tirant sur le jaune clair, qui formoit en s'épaississant
de petites écailles transparentes, lesquelles tomboient avec facilité et se reproduisoient promptement.
Ces boutons étoient très-nombreux aux jambes; certains d'entre eux, réunis par leurs bords, donnoient naissaucc
à de larges plaques de figure très-irréguliÎTe.
Septième Observation. — La Syphilide pustuleuse ortiée est un des résultats les pUts extraordinaires du vice
vénérien. Nous en avons observé une foule d'exemples à l'hôpital Saint-Louis. Une jeune femme, âgée d'environ
vingt-quatre ans, avoit eu commerce avec un honnne très-débauché; qneliiues jours après, elle éprouva
des ulcérations à la gorge, et sa ])eau se couvrit de pustules, très-abondantes à la lace, ainsi qu'à la partie
antérieure du col et de la poitrine. On en observoit pareillement aux extrémités supérieures et inférieures.
Ces pustules rcssembloient, à s'y méprendre, aux ampoules aplaties que fait naître comumuément sur le corps
la percussion opérée par le moyeu des orties. Elles étoient in cgulières et alTeeloient une grande diversité de
formes. Elles étoient tantôt isolées, tantôt groupées, et comme confondues; toujours ovales ou circulaires.
Leur couleur ctoit d'un rouge rosace; elles duroient de trois à cinq jours, en causant des démangeaisons. Il y
en avoit un très-petit nombre qui étoient fugaces et ne se montroient que vingt - quatre heures. La maladie,
parvenue à sou entier développement, se mainteuoit statiounairo pendant quelque temps; ensuite les ampoules
s'affai'ssoicnt et fournissoient de petites écailles qui tomboient en plus ou moins grande quantité. Il ne restoit
alors sur la peau qu'une tache brune plus ou moins fonece. Ce qu'il y avoit de très-remarquablc, c'est que la
température froide de l'atmosphère nuisoit singulièrement à la malade, en facilitant l'éruption de nouvelles
pustules. Dans les temps humides, au contraire, elles étoient singulièrement amorties, et disparoissoient quelquefois
entièrement. Elles furent promptement guéries par l'administration du mercure.
DCXL. Les Syphilides pustuleuses se manifestent à l'hôpital Saint-Louis, dans une proportion qui est au
moins double de celle des autres altérations cutanées que peut produire la présence du même virus. Elles
succèdent le plus souvent à l'infection première des membranes nmqueuscs de la bouche ou du canal de
l'urètre; mais il est ordinaire aussi de les voir survenir spontanément, et sans qu'aucun symptôme précurseur
ait indiqué la source qui les produit.
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