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M A L A D I E S DE LA PEAU.
PREMIÈRE PARTIE.
FAITS relatifs à l'histoire particulière des Dartres.
E S P È C E PREMIÈRE.
D A R T R E FURFURACÉE. HERPES furfuraceus. Planches XI et XII.
D»rti-e se mamfeslant sur une ou plusieurs parties des ligumeus par de légères ejfoli.lions de l'épidenuc , qui ressemU™. •
molecuies de la farme ou aux ccadles du sou. Ces petites écailles tantôt sont très - adhérentes i la p
une extrême facilité. a peau, tantôt s'en détachent a
Darti-e, qu'on p OBS. J'ai recherché a,cc un soin particnlier tontes les raiétés cjui pomoicnt se rapporter à cette e eut regarder comme
étant la plus commune ; je n'ai rencontré que les suivantes :
L,i DAUTUE PunruuAciB YOL.IKTE. Hcrpt, furfuraceiu uoUuini.—Ut Pathologistes lui oui donné cette dénomlnalion oarce „„'.11.
eslrçmarquableparsou caractère ambulant, qui Cut qu'elle se manifeste successivement »u- plosieurs partie, du corps. Il faut „b,e„er en L r e
que la maUere f.rmen.e ou les «juauimule. qui la consthnent, s'e.dèveut quelquefois de 1. peau avec une telle faciHté, qu'elles se répandent eu
grande quantité dans le. lit. o,\ couchent le, personnes qui en sont affectées. C'e.t 1. Dartre qui se déclare quelqnefoi. .nr le de ceuï
dont ou . fa,t h barbe avec on ra.oir mal ncttojé. Le. individns qui ont le, cheveux blonds on roux, ,„i out la peau blanche et .an. éner-ie
y ¡»ut plus enchns que les auUcs. ^ .an.energie,
S. L.1 DAUTUE .u»,'t,„.icÉi ARUOND,». 7/„y„ c'rcituto. _ Cette variété se présente ,1 friquemment à l'hf,pilai S.int-
Loui., quejen ponrroi. citer des milliers d'exemple.. Elle atlaqne ordioaù^nent des .njet, fort, et robn.te., che. lequel, prédomine le
emp rament biheux et »ngum , elle forme snr k peau de. plaqne. circulaire, ou arrondies, dont les bords .ont plu. rndcs et plu. élevé. ,„e
le unheu : sonvent mime, a mcnre que ce. plaque, .'.grandi.«», leur e.nlve devient parlnliemenl .,ai„ , et reprend la conleur- naturelle. La
Darti, furfutacée arrondi. ,e manifeste de préfécei,™ anx bra,, aux jambe., particulièrement au voMnage de, articulatie,« du coude et du
T.iliLUAU DE LA DARTRE PURFURACÉE.
CLXXVn. JE tloute tju'll y ait aucune Dnrlro qui porte une tWiiominalion plus convcnablo que celle dont je
vais tracer le tableau. En effet, j'ai TU des malades dont la ligure étoil tellement recouverte de cette matière
farineuse ou furfuracée, ciu'ils resseinbloient i des metiniers ou à des boulangers. Certains auteurs la
desjgneut dans leurs ouvrages sous le titre de sèche , parce que les petits boutons qui lui donnent
naissance ne fournissent en apparence aucun fluide. On s'apperçoit ntianmoins d'une exsudation très-sensible,
lorsqu'on l'observe très-attentivement dès son origine. D'autres praticiens l'ont appelée Dartre bénigne, à
cause du peu d'mten.site de ses phénomènes. Cependant, je l'ai vue si grave dans quelques circoustances,
qu'elle suscitoit des démangeaisons vives et continuelles. Je l'ai vue de plus si opbiiâtre, qu'elle résistoit
tous les moyens de l'art.
Je puis dire avoir surpris en quelque sorte celte espèce de Dartre dans le mécanisme secret de sa formation.
Il se manifesta sur la peau du bras d'une pauvre femme une mullitude do petits grains si peu
perceptibles à la Tue, que j'étois obligé de me servir d'une forte loupe pour les mieux appercevoir. Ces
grains excitoient un certain prurit et une légère ardeur, sur l'endroit alTecté. Je résolus de suivre d'une
manière constante le développement de ces granulations, qui augmentèrent peu à peu do volume. La
peau enflammée et plus rouge ijue dans l'état naturel, devint enfin le centre d'une exfoliation de l'épiderme,
laquelle se renouveloil continuellement, sur-tout quand la malade se graltoit pour appaiser la
démangeaison.
La Dartre dont il s'agit prend, du reste, difl'érentcs formes à mesure qu'elle se développe dans l'économie
animale. Tanttk la cuticule se résout eu farine de couleur très-blanche, éparse çà cl lit sur les tégumens ;
d'autres fois (et c'est alors qu'elle a plus d'intensité), elle se dessine sur le derme en plaques rondes ou orbieulaires,
dont les bords sont iipres, rudes et proémincns. Si on lave ces plaques furfiiracées avec de l'eau
tiède, la matière de l'exfoliation se détache, et l'endroit malade de la peau présente un aspect rouge et
luisant. C'est sur-tout lorsque l'épiderme se convertit simplement en substance farineuse, qu'il est facile de
l'enlever. Un peu de saliie snlfit souTent pour la faire disparoitre. Mais, au contraire, quand la Darlre
manilestc les plaques arrondies dont j'ai parlé, et quand les petites écailles qui la constituent, ressemblent
absolnment à colles du son, il semble que ces dernières soient plus adhérentes au système dermoïdc. La
couleur terne de ces squaminules furfuracées n'est pas toujours aisée à déterminer. Parfois, cette couleur
donne ii la Dai lie l'apparence des mousses ou des liclicns. D'autres fois, elle se rapproche de celle qu'ofl're
le plâtre des murs pulTorise et sali par le contact de l'air.
La Darlre lurl'uraeée se déclare généralement sur les entlroils de la peau qui sont d'un tissu ferme et
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