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EMPÀUMER L A VO IE . (Vénerie') C'eft
prendre la voie.
EMP VUMURE , f. f . ( Vénerie ) C ’eft le haut
«te là tête du ce r f & du chevreuii, qui eft large
& renverfée , où il y a trois ou quatre an-
douillers au plus pour les cerfs de dix cors &
les vieux chevreuils ., car les jeunes n’ en ont
pas.
EMPELOTER , ( s’ ) v. paff. Fauconn. Se dit
d’ un oifeau lorfqu’il ne peut digérer ce qu’il
avale, fa nourriture fe mettant en pelotons :
pour lors on la lui tire avec un outil nommé le
dêfempelotoir.
EM P IÉ T E R , v . neut. ( Fauconnerie) Se dit
d’ un oifeau de proie , & particulièrement de
l’autour qui empiète, c’eft-à-dire qui enlève &
emporte la proie avec les pieds.
EN C E IN TE , ( Vénerie ) C ’eft le lieu où le
valet de limier détourne les bêtes avec fon
limier.
ENCHAPERONER , v . aéfc. ( Fauc. ) C ’eft
mettre le chaperon fur la tête de l’oifeau. •
E N D U IR E , v. neut. ( Fauconn. ) Se dit de
l’oifeau quand il digère bien la chair. Cet oifeau
enduit b ien , c’eft-à-dire qu’il digère bien.
E N FO N C E R , ( Fauconnerie) Se dit de l’oifeau
qui fond fur fa proie , en la pouffant jufqu’ à
la remife 5 l’épervier vient d'enfoncer la perdrix.
ENFOURCHURE , f. f. ( Vénerie ) Il fe dit
de la tête du cerf , lorfque l’extrémité du bois
fe divifant en deux pointes forme la fourche.
ENGIN. Ce mot défîgne l’équipage néceffaire à
une chaffe quelconque. A is li l’engin pour la chaffe
des alouettes , comprend le miroir , les nappes ,
guèdes , cordeaux , maillets 3 & c .
ENG RI.Ce quadrupède eft une efpèce de tig re ,
commun dans l’Ethiopie. On dit comme une particularité
que ce féroce animal n’attaque point les
hommes blancs , & qu’ il fe jette avec fureur fur
les nègres. Le roi de Congo fait chaffer cet ani-
■ mal, & donne une récompenfe à l’éthiopien qui
en apporte la peau.
ENGUICHU RE , f. f. ( vénerie). C ’eft l ’entrée
de la trompe.
ENLEVER la meute ( vénerie ). C ’eft: lorfqu’ au
lieu-de laiffer chaffer les chiens , on les entraîne
par le plus court chemin au lieu où un chaffeur a
vu le c e r f , & où on retrouve la yoie.
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ENTEES , f. f. ( vénerie ) Ce font des fumées
de cerf ou de biche, dont deux ne font qu’ une ,
& qui peuvent fe féparer fans fe rompre.
ENTER (fauconnerie). C ’eft , lorfqu’un oifeau
a une penne froiffée , rompue , albrenée , la rejoindre
à une autre. Il fe dit auflî de la penne
qu’on raccommode à l’aiguille ou au tuyau.
ENTES. Peaux d’oifeaux remplies de paille ou
de foin , auxquelles on fiche un piquet par-def-
fous le ventre, pour les préfenter comme des
oifeaux vivans qui font fur un arbriffeau. C ’eft
un moyen dont quelques chaffeurs fe fervent pour
attirer des oifeaux de la même e fp è ce , & les
mettre à la portée du fufil, ou les faire prendre
dans des pièges ou dans les filets.
ENTRAV ER , v. n. ( fauconnerie ). C ’eft raccommoder
les jets de l’oifeau, de forte qu’ il ne
peut fe déchaperonner.
ÉPAGNEULS , f. m. pl. ( vénerie). Les chiens
épagneuls o u espagnols font plus chargés de poil que
les braques, f * conviennent mieux dans les pays
couverts ; ils chaffent de gueule , & forcent le
lapin dans les brouffailles : quelquefois ils rident,
& fuivent la pille de la bêtë fans crier. Ils font
bons auffi pour la plume, & chaffent le nez bas.
EPERONNIER. Nom d’un oifeau remarquable
par un double éperon qu’il a à chaque pied. Son
plumage eft d’une beauté admirable , fa queue
eft femée de miroirs ou de taches brillantes de
forme ovale , & d’une belle couleur de poqrpre
avec des reflets bleus , verts &' or. Ces miroirs
font d’autant plus d’effet qu’ils font terminés &
détachés du fond par un double' cercle, Tu 11
noir &* l’autre orangé obfcur. Les aîles & le
dos de Yéperonnier font aufli enrichis de ces taches
de diverfes couleurs q u i , par' leur variété,
leur forme , & leur jeu étincelant paroiffent
comme autant de faphirs , d’opales , d’éméraudes
& de topafes. Le mâle furpaflé en groffeur le
faifan ordinaire. La femelle eft d’ un tiers plus
p e tite , & n’eft pas fi brillante que le mâle. Ces
oifeaux , que quelques - uns nomment faifans-
paons , font recherchés à caufe de leur plumage,
& parce que la chair en eft excellente.
ÉPERVIER , f. m. C ’eft un oifeau carnivore
de la longueur d'un pied ; celle des aîles étendues
eft de deux pieds. 11 a la tête arrondie,
le bec court & gro s , crochu-, d'un bleu noirâtre.
Son plumage eft d'un brun -fombre. -Il a
les jambes menues, longues, jaunâtres & de
niveau avec la,queue. Ses doigts font longs,
armés de griffes, courbées & noires.
L ‘épcrvler vit d’ oifeaux , de lapins , de rats &
de grenouilles. Il eft hardi, intrépide, vole bien
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les faifans , les perdrix , les cailles , le merle,
Letourneau , la grive , la pie & le'^geai. Les
oifeleurs attrapent quelquefois Yépervier dans leurs
filets en prenant d’autres oifeaux à la glu. Les
meilleurs éperviers pour la chaffe viennent d’Ef-
clavonie.
Le mâle de Yépervier fe nomme mouchet ou
émouchet. Il eft à - peu - près de la grandeur du
pigeon. Il a le bec , les narines, le croc angulaire
, la langue & l’iris comme la femelle. Le
plumage eft un peu plus fombre , traverfé de
taches rougeâtres & ondées. Ses cuiffes , fes
jambes, fes ferres font de même que dans I V -
pervier.
Vépervier fait fon nid fur les rochers & les
arbres les plus élevés.
Quand»on veut élever ces oifeaux, on les met
dan$ une chambre en liberté & en leur particulier
; pour cela il faut qu’ il y ait -deux cages ,
l’une au levant & l’autre au couchants dans le
milieu de la chambre font plufieurs perches au
haut defquelles on attache de la viande de
mouton , de poule , ou de vieux pigeons s on
leur en donne deux fois par jour ; mais une
fois feulement lorfqu’on veut les faire voler le
lendemain , afin de les affamer un peu , & qu’ils
pourfuivent plus ardemment leur prife.
Vépervier quitte facilement fon maître , pour
peu qu’on le contredife 5 & quelquefois lorfqu’il
n a pu prendre l’oifeau qu’on le fait chaffer, il
va le percher fur un arbre & ne veut plus revenir.
Vépervier étant jeune a la chair tendre & affez
bonne à manger.
ÉPIÉ , adj. ( Vénerie ) Il fe dit d’ un chien
qui a du poil au milieu du fro n t, plus grand
que l’autre, & dont les pointes fe rencontrent
& viennent à l’oppofitè : c’eft une marque de
vigueur & de force.
ÉPIEU , f. m. ( Chaffe-) Arme faite d’un long
morceau de bois garni à l’une de fes extrémités
d’un fer large & pointu : le bois s’appelloit la
hampe. On s’en fervoit beaucoup dans les tems
où l’on fe piquoit de faire la chaffe aux animaux
les plus dangereux & les plus féroces.
ÉPILANCE , f. f . ( Fauconnerie ) Efpèce d’épi-
hpfie l laquelle les oifeaux font fujets. Quand
ils en font attaqués , ils tombent fubitement du
poing ou de la perche ; ils reftent quelque tems
comme morts } ils ont les yeux clos , les pau-
pièrès enflées, l’haleine puante , & s’ efforcent
d’émeutir. Ces accès les prennent deux fois par
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jour : on prétend que cette maladie eft con-
tagieufè,
EPOIS , f. m, pl. ( Vénerie ) Cors qui font
au fommet de U tête du cerf : il y a des épois
de coronure, de paulmure, de troenure & d’en-
fourchure.
ÉPONGE, ( Vener. ) C ’eft ce qui forme le
talon des bêtes fauves.
EQUIPAGE de chaffe. C e mot comprend ,
hommes, chevaux & chiens, deftinés à la chaffe.
ERG O TÉ . ( Venerie ) Un chien eft ergoté
quand il a tin ongle de furcroît au-dedans , & au-
aeffus du pied.
ERRES D U CERF. ( Ven. ) C e font fes naces
voiess On dit qu’ il va dé hautes erres quand il y a
plufieurs heures qu’ il eft paffé.
ÉRUCIR. ( Venerie ) U fe dit d’un c e r f , quand
il prend une branche dans fa gueule , & la fuce
pour en tirer le fuc.
ESCAPPEFi. ( fauconnerie ) On efeappe les oifeaux
qu’ on a en main lorfqu’on les met en liberté
quelques inftans , afin de lâcher fur eux les oifeaux.
de proie qu’on veut inftruire.
ESCARTABLE , adj. ( Fauconnerie ) Se dit des
oifeaux fujets à s’écarter; tels que font les plus
vêtus & les plus coutumiers de monter en effor ,
quand le chaud les preffe.
ESCLAME. ( Fauconnerie ) C ’eft ainfî qu’on
appelle un oifeau dont le corps eft d’ une belle
longueur, & qui n’eft point épâulé. On dit que
)es efclames font plus beaux voleurs que les
gouffants, ou ceux qui font courts & bas affis.
ESPATULE , f. f. Cet oifeau eft une efpèce
de héron blanc qui fe trouve dans Lifte de
Cayenne , & dont le bec eft femblable , en
quelque forte , à Yefpatule dont les apothicaires
fe fervent pour remuer leurs drogues. Les plumes
de cet oifeau changent de couleur en vieillif-
fant , elles deviennent tantôt jaunes , tantôt
rouges : changement affez ordinaire dans le plumage
de plufieurs autres oifeaux de l’Amérique.
ESPLANADE. ( Fauconnerie ) C ’eft la route
que tient l ’oifeau lorfqu’il plane en l’air.
ESSIMER, v. aél. ( Fauconnerie ) C ’eft ôter
la graiffe exeeflîve d’ un oifeau par diverfes cur.es,
l’amaigrir ; c’eft comme fi on difoit effuimer,
ôter le ftiif 5 c’eft aufli le mettre en état de