
Le Braque & l ’Epagneul font les chiens à*arrêt
les plus ailes à drefler.
ASSEMBLÉE .( en terme de Chafle ) , c’ eft le |
lieu ou le rendez-vous où tous les chafifeurs fe
trouvent.
A S SEN T IM EN T , f. m. Odeur qui.frappe le
nez du chien, & qui le porte à fe rabattre fur
la voie de l’animal qu’ on chaffe.
ASSOMMOIR , f. m. Sorte de piège dont on
fe fert pour prendre les bêtes puantes, la Belette,
la Marte , le Putois., les Chats-Harrêts, & c .
Les fljfommoirs fe font de cette manière : on fiche
en terre ferme deux piquets fourchus ; on a deux
bâtons de traverfe -, dont un eft pafle fur les
fourches des piquets} du milieu du premier bâton
de traverfe pend une petite cord e , au bout de
laquelle on attache un petit morceau de bois ap- ;
plati par en bas} entre le haut de ce petit morceau ■
de bois 8c la corde , on place le fécond bâton de i
traverfe, que l’on appuie contre les piquets 5 •
l ’autre bout du morceau de bois fert à faire le |
jeu & la détente , en le mettant dans une petite
co ch e , qu’on a fait au bout de la latte ou bâton,
& cette latte eft arrêtée contre terre à un pieu
par un crochet;, ou par un bout de corde} Tes
deux bâtons pôfent d’un bout a terre, 8c de
l ’autre, entre les piquets, fur le bâton de traverfe
inférieur, qui eft foutenu par la corde qui
éft tendue. On charge.les deux grands bâtons,
par le b o u t, d’une groffe pierre, pour écràfer
l’animal , qui , en paffant par-deftbus, détendra
la latte ou bâton, pourvu qu’on ait eu la précaution
d’entourer le tout de branchages , pour ne
]aider' de pafîage à l’animal què par-deflous Ta
pierre , où l’ on aura laide un.endroit v id e , pour
qu’ il traverfe le piège : il n’ÿ a pas de mal de
mettre de l’appât fur la latte pour attirer les animaux.
Au lieu des deux grands bâtons, on p eu t,
fi l’on v eu t, mettre uné planche qui écrafera de
même l’animal fi elle tombe dediis. On tend ces
machines , ainfi que les pièges, fur les bords 8c
dans les creux de fiofTés , fur les paffées, à l’entrée
des retraites, & généralement dans tous, les
endroits que fréquentent ces animaux.
ASSUR AN CE fe d it , en Fauconnerie, d’un
oifeau qui eft hors de filière, c ’eft-à-dire qui n’-eft
plus attaché par le pied. Il y a deux fortes d'ajfu-
rances, favoir , à la chambre & • au jardin. On
affure l’oifeau au jardin, afin de le porter aux
* champs.
A ssurance, fermeté. On dit,, en terme de
Chafle , aller à* ajfurance. : Le C e r f va d3affurance,
il_ne court point 3 il va le pied ferré. & fans crainte.
ASSURER un oifeau de proie, c*eft Tapprivoî*
fer 8c empêcher qu’ il ne s’effraye.
A S TH M É , ad). ( terme de Fauconnerie ) fe
dit d’ un oifeau qui a le poumon enflé & qui ref-
pire difficilement } on dit : ce tiercelet eft afi'amê
il faut s’en défaire.
A TAN A IR E ( terme de Fauconnerie ) , fe
difoit d’un oifeau qui avoit encore le pennage
d ’antan , ou de l’année précédente , 8c qui n’avoit
pas encore mué.
A T T A Q U E R , v. a. En terme de Chafle c’eft
mettre les chiens fur un animal 8c le lancer.
< ATTOMBISSEUR , f. m. ( terme de Fauconnerie).
Oifeau qui attaque le Héron dans fon
vol : il faut favoir qu’on en lâche plufieurs fur lu i,
8c qu’il y en a qui lui donnent la première attaque
, d’autres la fécondé. On dit : ce Faucoi*
eft bon attombijféur.
A T T R EM P É , adji, fe d it , en Fauconnerie >
d’ un oifeau qui n’feft ni gras ni maigre 5 on dit ce
Faucon eft attrempé.
A V A L E R lu botte au Limier y la lui ôter pour
. le laifler chafler en liberté.
AV AN C ER . On dit qu’ un C e r fY avance quand
on v o i t , par fes allures, qu’il trotte.
AVENU ES , f. f. pl. Routes ou fentiers qu’ on
fait dans les pipées.
! A V É U E R , ou A VU E R une Perdrix , fe dit
; en Fauconnerié, pour la fuivre de l’ oèiî, la
i garder à .vp o , 8c obferver quand' elle part, 8c
. qu’elle^ va s’appuyer dans.les remifes,
On dit ce Faucon a bien aveué la Perdrix.
A V IC EP TOLO GIE . C e terme fignifie traité ,
difcours fur les différentes manières de prendre
les oifeaux} il eft compofé de deux mots latins ,
avis., qui fignifie oifeau} cap ère, prendre, 8c du
: mot grec xoyos, qui fignifie difcours.
AVIL LO NNER, v. aét,, ( terme de Fauconnerie
) , donner des ferres de derrière} on dit :
ce Faucon avillonne vigoureufement fon gibier.
i A V 1LLONS , ferres du pouce ou derrière des
: mains d’ un oifeau de proie. .
AU L IT , . A U L IT CHIENS ( terme de Vé-'
nerie) , dont on ufe pour faire guéter les chiens
lorfque l’on veut lancer un lièvre.
"AXJMÉE. (Terme dont fe fervent ceux qui font
des filets propres à la chaffe). h'aumee fignifie es
grandes mailles des filets qui,font triples , telles
que font celles qui f ont des deux cotes d un tramail
ou d’ un hallier..
A V O C E T T E , f . f. Oifeau aquatique. V A v o cate
eft un peu plus greffe, quhm Vanneau. Ses
iambes ont fept à huit pouces cle hauteur 1 8e fes
pieds font palmés , mais jufqu’a moitié des doigts
féiilèmept. Son bec a trois pouces , & eft un peu
recourbé en haut par le b o u t , fingularite qui lui
eft particulière entre tous les oifeaux connus. Elle
a îe 'deffus du corps noir & blanc , & le deflous
blanc comme neigé. Rien n’eft pius commun que
cet oifeau fut les cotes maritimes , Se notamment
fur celles du Poitou , o ù , dans la faifon des nids
(dit Salerne) les payfanseh prennent les oeufs par
milliers, pour les manger ; mais il eft tres-rare de
le rencontrer dans l’ intérieur des terres. Cependant
, le même auteur rapporte qu'il en fut tué
trois, de' fon tems, à Chàteau-neuf-fur-Loire , à
quatre lieues d’Orléans.
AU R A . Efpèce de Corbeau du Mexique , de
la grandeur d’ un Aigle , 8e prefque noir- Son
bec , femblable à celui du Perroquet, eft rouge a
l’extrémité.; fes paupières font de la même couleur ;
fon front eft rempli de rides , qu il Ironce 8e déride
, ainfi que les Coqs d ’Inde, avec un peu de
poil crêpé comme celui des Nègres, Ces oifeaux
fe nourriffent de Rats, de Lézards & de Serpens;
ils volent en troupe,, ne crient ni ne chantent ;
fi un chaffeur les pourfuit, ils fe vident en volant
de rendent,par le bec ce qu’ ils ont mange.
AUROCHS. Nom allemand donné à l’Urus ;
c’eft un animal qui reffemble à notre Boeuf pour
la couleur & la forme extérieure du corps ; mais
il en diffère pour la grandeur ( car il eft de la taille
des Eléphans) par fes cornes courtes 8c groffes,
& par un bouquet de poil frifé qu il a fur le front.
On affure que ces poils ont une odeur de mufe.
On trouve ces animaux en Potognê, en Pruffe,
dans la Livonie & dans la Ruffie. Les polonais leur
donnent le nom de Tur ; ce quadrupède eft d’une
forme fingulière ; fes yeux font pleins de feu; fon
Cuir eft extrêmement dur, 8e fa corne fert à plu-
fieurs ouvrages.
beaucoup à la chaffe de cet animal formidable :
on comptoit leurs exploits militaires pat le nomore
de têtes ennemies qu’ ils avoient coupees , oc
leurs exploits pacifiques par la quantité de cornes
d'Aurochs dont ils s’.étoient emparés.
AU TO U R . Oifeau de proie plus grand que la
Bufe ; brun comme e l le , ayant la poitrine & le
ventre, blancs, & parfemés de quelques lignes
noires i l’Autour eft bien fait quand il a la tece
petite , les yeux grands, le bec long & noir, les
ongles 8e le cou longs, & les pieds verds.
L ’AaroiACétoit fort connu de nos pères : les
gaulois, dont tous les; exercices, pendant la paix
raménpïent fans ceffe à la guerre ; les gaulois, dont
On compte cinq fortes à'Autours :
i ° .L e Aérai-Autour} oifeaumaigre 8e peu chafi"
feur.
2°. VAutour femelle.
j» . Le Tiercelet i c’ eft le mâle de l'Autour.
4°. L ’Epervier.
5°. Le Sabek
VAutourÇen pour la baffe volerie, pour les Perdrix
, les Faifans, les Canards, les Oies fauvages,
‘ les Lièvres & les Lapins ; c'eft le meilleur oifeau
de chaffe pour le profit ; car avec douze Autours
qu’on tient Séparément aux deux extrémités de la
chaffe , on prend facilement une grande quantité
. de g ib ie r .,
! Pour les bien dreffer, il faut les nourrir à la
main, & leur donner de la chair de volaille. Quand
[ ils commencent a fe percher, on les accoutume
au bruit des Chevaux, 8e à fe rendre fur le poing
avec un tiroir ( c’eft une paire d’ailes de quelque
volaille, que l’ on leur montre). Tous les matins
on doit les expofer au foleil. Pour qu’un Autour
' v ole bien, il ne faut pas que la chaleur foit excef-
five. On doit lui donner le,tems de guéter les
Perdrix à la remife, & ne chaffer qu'à l’ abri du
vent. On ne doit pas garder long-tems les Amou s
fans les faire v o le r } ceux qui, dans cétte chafle ,
volent le plus bas, font' les meilleurs ; les Autours
font faits particulièrement pour la chaffe du Canard
, parce qu’ils fondent d’un feul trait d'a'üe.
Pour les-dreffer à cette chaffe, on leur montre
quelquefois des Canards domeftiques; enfuite on
les porte fur le bord des étangs, où il y a des
Canards ; dès que ces animaux ont vu Y Autour
que l ’on tient furie poing, ils prennent leur effor ;
mais ['Autour part auffi-tôt droit à eu x , 8c faiiit les
plus pareffeùx. VAutour eft propre pour h chaffe
du Là-pin ; il fuffit, quand on commence à l'affaiter ,
de lui faire voir quelques Lapins vivans; enfuite
I on va fe promener le matin & le foit dans quelque
i garenne , 8c l'Autour fond fur ceux qu’ il apper-
1 çoit.
| En langage de fauconnerie on donne quelques