a v e r t i s s e m e n t .
C ’ e s t un des fpeâacles les plus intéreffans offerts par l’hiftoire naturelle , que de
■ Voir les animaux de toutes les efpèces aux prifes avec l’homme qui les pourfuit. Le
chaffeur trouve dans fon expérience & dans fon induftrie les moyens de faire la gueire
& de tendre des pièges à toutes les peuplades du règne animal. Mais fo.it que., l’a-
greffeur veuille donner la mort ou faire des efclaves , il ne remportepas toujours une
yiftoire facile ; fouvent il a lieu d’admirer & même de craindre la force , le courage ,
l’adreffe & les rufes que les animaux oppofent à leur ennemi. L ’inftinâ de l’animal
s’élève quelquefois jufqu’à la hauteur du genie humain. Cette lutte entre le roi des
animaux & fes fujets ordinairement'très-rebelles, eft donc un des points de vue de
l ’hiftoire naturelle , qui méritoit bien qu’on s’y arrêtât.
La fociété eft auffi très-intéreffée à çonnoitre par quel art on peut fe procurer des
objets de première nécelïité , ou d’utilité , ou d’agrement , que la chaffe fournit. Il y
a une infinité d’ouvrages épars, où l’on donne quelques notions à cet égard ; mais
l’enfemble de tout ce qui concerne cet exercice & la langue particulière & ufitée des
différentes chaffes n’avoient pas encore été réunis dans un ordre encyclopédique &
méthodique. Il a fallu en même temps confulter les arts qui s’occupent des uftenfiles
& des préparatifs de cette guerre. Il n’a pas été moins néceffaire de. faire une revue
générale de tous les animaux , pour les mettre en aâivité, & les confidérer dans leurs
combats , dans leurs attaques , daiis leur défenfe , dans leur fuite, dans leur efclavage,
dans leur défaite. Il y a en outre des établiffemens , des équipages . des entreprifes &
des acceffoires qui exigent des détails particuliers. Il ne faut pas omettre les précautions
dont on fe fert pour multiplier certaines efpeces propres a nos befoins ou a
nos plailirs , ni négliger de faire çonnoitre les moyens qu on emploie pour diminuer
le nombre de certaines efpèces mal-laifantes. Nous devons dire aufîi comment le
chaffeur fait dreffer ou inftruire les animaux qui doivent le féconder.
Cette guerre de l’homme contre toutes les efpèces d’animaux , & l’art qu’il a trouvé