
du feizième fiècle. JD'Efparron n’ep paris point
da,ns les premières éditions de la FaitGpnne^rie * ,&
dans çella de 161 j j il-dft que.;ee»n’e{i qu§ depu-is
quarante ans. qu’ils'y* ont été apportés. Il paraît
qu’ ils y étoient encore fort rares au commencement
du fiècle luivant, puifqu.e Marie de Médicis
en fit- porter , un avec elle lorfqu’elie vint en
France pour fon mariage avec Henri IV. Harmont
ne fait mention que, de celui-ci qu’ il garda huit
mu.es , &: que le roi donna-parce qu’il, étoit trop
vieux i & d’ un autre envoyé d’.Efpagpe- pendant
l’ambaflade de M. de Barrault, meilleur' encore
que le précèdent 3 Sz qui mourut d’accident au
bout de neuf mues. M. de Fort:lie, chef du .héron
de la grande Fauconnerie | fous -Louis X IV ,
n’en a jamais vu. M. Valmorit de Bbmare dit qu’on
en entretenoit dans la Fauconnerie du roi.
Ils, font originaires du..nouveau mpndé , &
viennent j dit Ü- Efpa'rron , des lfl.es Occidentales
Bonvelleinent trouvées 3■ font.apportés'èn EtpagÜë
ou ilsTord: vendus aùciine fois trbis .cetits écris'là
pi- ce à l’ arrivée des vaifiéàùx f tant ils font prifez
des Efpignois. Hùrmont dit auftî qii'ils .cpûtoient
de l'on tems , trois ou quatre cents écus fans être
dfèfies; * .
D'Efparrort obferve:tencore qu’ Olaus Mggnus
parle tl’ ün ôifèau qu’il nomme suffi Aîethe , qui
lui femble ne devoir pas être le même3, parce.que,
dit-il. , OUus M-agnus écrit,des pays dû Nord 3 . oü
Cet .oifeau rie fc trouve point i mais. ^ corpmp
l’obferve M .de Buffon , le Faucon des Indes pour-
roit bien voyager comme le Faucon paiîager , &
en. effet la. dejcriptioi^ de, YAlethe paroït avoir
quelques rapports avec celle du Faucon rouge, rdes
Indes d>Aldrovaride. ELift- nat. desoifeaux, tom. I I ,
in -iv Ipage 35 & fuiyantes.
Je . terminerai ce? ' article par une obfervation
que j’ai' été à portée dé faire fouvent c’eft qu’en
général les naturalises n’ont point; affez-connu, &
confulté les thereuticographes , & fur-tout les
auteurs François , pour les deferiptions & la
fynonÿmie des animaux dont les uns & les autres
opt parlé.
{ Hasard).
A L L A IT E SV f. f. pl. Lechalfeùr nomme alnfi
les tettès ou branes de la Louve.
ALLER de bon tems ( terme dé Veneur ) fe dit
fur-tout de la bête , C e r f , Chevreuil ou Sanglier,
lorfquelle ne fait que üalle r ou de pafterdans
un taillis , un fort ou urie plaine. L o r fq u e le
Sanglier va de bon tems , il eft a propos de le
brifer au bord du fort , & de fe retirer pour
arendredes devan.s. SL le Limier lie peut emporter
es voies y parce que le Sanglier va de tro.; hautes
w e s , le veneur prendra de grands de vans j afin
d’ en rencontrer des voies qui aillent de meilleur
tem§.
A llexL aux bvis i c’eft aller chercher le C e r f
ou autres bêtes avec fon Limier.
• A llé r d'ajfurance, -fe dit de la b ê te , lorfqu’elle
va au pas j le pied ferré & fans crainte.
Aller àu-gàghage-, fe dit deSa bête fauve ( lé
C e r f , le Daim-ou le Chevreuil) ,lo r fq u ’elle va
dans’les'grains pour y viarider manger $ ce qui
fe dit aüffi du Lièvre;
A ller de hautes erres, fe dit d’une bête paffée il
y a fep.t ou huit heures ; .ce Lièvre va de hautes
erres.
A ller en quête,- fe dit du valet de Limier lorfi
qu’il va aux bois pour y détourner une bête avec,
fon Limier ’ ' •
._ ,A,LLf. f.. fur fo,i. 3 fe f un-aller , fè fur-marcher,. fe dit
;- de la bête qui revient fur ft-.§;erres^ .furi jes pas,
en retournant par le même chemin qu’elle avoit
pris. '
ALLIER S’. On appelfè ainfî longs filets ,
dont le,s-mailles font qiiarrées ou en j-o fange j &
qui peuvent fervir pour prendre tous. .les oifeaux
qui courent. Ceux .pour la Caille ont jbrqiriaire-
: ment dix pouces d.e,haut , & trente pieds-.de longs
mais on leur donne la longueur que l ’on juge a
propos : les mailles".font grandes à y paflLr le
d o ig t, & il y a de petits piquets de deux pieds en
deux pieds , qui font attachés dans, lés mailles-,
pour tenir le filet droit comme urie petite muraille,
en les piquant en terre. De chaque côté'du fi i-1 il
y a dés mailles , qui font de la grandeur de l’animal
que l’on veût y ’préndre, pour qu’il puifle
paffer à travers , ■ &: fe b&wftr dà-ns céftes; qu'l font
à l’o|fpofite, etvy faifa' t 'entrer avec lui la partie
du filet qu’ il e n t r a în e& 'q u ip o u r cet effet, effi
iâche., & peut prêter. Les A l lers pour Perdrix
:v. Faifan font relativement au Allier à Caille ce
què la Perdrix le .Faifan - font en çomparaifon de
ia Caille ; &r les piquetsTént éloignés lès uns des
autres de trois pieds pour la Perdrix, & de quatre
pouf le Faifan.
-' A L LON G É , tpuïme.-dé-. Vénerie fe .dit d’ un chien qui a. les*"doigts du pied étendus par une blefilire qui lui a offenfé les nerfs. En Fauconnerie
on appelîe oifeau'allongé., celui qui "a fe$‘ pennes
entières & d’une bonne longueur.
Allonger le trait a un Limier 3 c’ eft laiffer le trait
déployé tout de fon long. ;
A L O U E T T E g e n r e ^oifeau.de la groffeur du
mpinéau, meffagèr du printems , qui vit,dans lçs
■ ciiàmp^,' fi^it Pôr'iQemènt des airs lorfqu’elle | e a
lève en chantant.
Ces ,
?
A L O
Ces o ifeauï, dont on diftingue f ? !™ ; (
.n t trois doigts devant 8e un dernèl®ft( oue^e \
poutroit faire diftinguer leur bC,fe
L ig t dederrière eft fort long ) i la ^
pieds eft par conféquent plus large s &• ‘ * .
teaucoup de facilité pour courir dans les .terres
labourées.
Ouand ces oifeaux s’élèvent dans, les airs, 8 $
for?n"nt un cercle prefque narfaiti .^ ch a n te«
pour être vus & entendus de leurs femelle^ . il n v
- I que le mâle qui chante : c eft.une: réglé generale
parmi les oifeaux , & qui fouffre bien peu d ex-
ceptionç. '
C et oifeau s ’apprivoife aifément- j mais dans fa
cage même , il eft toujours porté a s elever Verti-,
calement. On prétend;qu’il devient bientôt noir,
fi on ne lui donne-que du chenevi pur a manger.
VAlouette fait ordinairement fon-nid à terre & 1
’ rarement fur des arbres : ces nids font faits de
racines d’herbes sèches 5 elle pond trois fois 1 année
ï au commencement de m ai, dans celui de juin
& vers la mi-juillet 3 fa ponte eft pour le moins
de cinq oeufs. On les trouve dans les bleds : apres
que les petits font éclos, elle en a beaucoup de
foin i dès qu’ ils fe revérifient de plumes , la mere
les mène avec elle pour apprendre à chercher leur
. nourriture. Bien des perfonnes, qui ignorent, ce
fa it , font furprifes de rie plus trouver dans le nid .
des petits , que deux jours auparavant elles ont
vus fans plumes.
LyAlouette eft de bon g oû t, nourriflante, '& de
facile'digeftion : on met fouvent au rang des
Alouettes les Mauviettes & les Moineaux , qui n ont
avec elles aucun rapport.
On' diftingue particulièrement trois efpè-ces
d’Alouettes que nous allons faire connoitre.
L ’A louette mupée , ' ainfî nommée , parce
quelle porte fur la tête urie crête de plume comme
le Paori : elle habite le Ion g des lacs & des rivières j
contre l’ or-dinaire des autres oifeaux, elle vole,
contre le vent.
L’Alouette de bois fe diftingue par un cercle
de plumes blanches , en forme, de couronne qui
fait le tour de fa tête : cet oifeau, dans l’été , &
fur-tout lorfque fa femelle couve, chante pendant
la nuit, ce qui le fait prendre quelquefois pour le
Roffignol.
L’Alouette grasse s’appelle, en certains
pays , Falope ; c ’eft un mets fort délicat : on fe
plaint quelquefois de coliaùes d’eftomac , après
en avoir mangé ; mais cet effet n’eft produit que
par les os trop fins de cêt oifeau qu’on a avalés, ôe
qui picotent les membranes de l’eftomac.
Chasses, 1
A L O
Chajfe dis Alouettes au miroir.
- De tous les moyens dont on fe fert pour faire
donner les Alouati*dans les piégés qu ’
il n’en elt point qui foit fuivi d autantd- '
ni qui foit pour un chaifeur un pafe - t-ms auin
agréable , que la chafle qui fe fait avec un — .
Les oifeleurs fe croiroient trop heureux s ils pou
voient, dans toutes les faifons, fe debfler a cette
chaffe des fatigues des autres.
. I y auroit bien matière à faire une longue
digreffion au fujèt de la curiofite des f ouettes , ^
de° Femprelîèment quelles, ont de fe fatisfaire ,
mais ce feroit paffer , les bornes que je me fms
nrefevites , & m’éloigner de mon objet. Il fofirt-
L dire que les rayons du foleil donnant fur les
glaces d’un miroir., tel que je vais le d;ci ne ci-
après, & réfléchiffans fur tous les objets.qui ) en-
X o n n e n t, excitent probablement la curiofite des
Alou.c-.tts, qui fembient tout oublier pour venir f-
mirer. Bruit, feu, fumée, mauvarfe odeur ,, rien
ne les arrête ; elles. descendent quelquefois avec
tant de précipitation, qu’on les ctoiroit lancées
du cie l, fi elles ne i’arrêtoient tout-a-coup pour
papillonner &. badiner fur le mimr-, on les voit
même étendre leurs pattes comme fi elles voqloient
fe pofer fur .cet objet nouveau , afin de le contempler
plus à leur aife. U faut croire que ce
piégé a autant d’attrait pour les Alouettes-.., que
cette efpècé de chaffe en a pour les oifeleurs.
Oh fait dés miroirs-h Alouettes de formes bien
différentes ; les uns les font en quart de ce rc le ,
tes autres les font plats deffous, & ronds deflus :
d’autres les font tout ronds, & plats comme leroit
une affîette ; cette manière n’eft pas une des moins
bonnes ad’autres enfin les font quartes longs.
Au te lle , voici la forme qui a paru",-à tous
égards., la plus avantageufe i auffi eft-elle la plus
Lifitée. La bafe eft d’ un bois pefant, de la largeur
d’ un pouce 8e demi par deffous, & taille en bifeau
de tous côtés , -de façon que cela forme fupeneu-
rement & latéralement des arrêtes divergentes.
On fait de petites entailles un peu creufcs , dans
-lefquelles on incrufte des petites glaces ou morceaux
dé miroir que l ’on maltique proprement.
Le maftic qu’on recommande i c i , doit etre dur
& fin -, voici les moyens de le faire. -.
Prenez trois onces de poix noire ; faites - la
fondre dans un vafe , & mêlez-y quatre onces de
ciment rouge tam.ifé : on ne peut 1 employer que
quand il eft chaud,- pour être b on, il faut q u it
ne foit ni trop caffant, m trop duttne.
Après avoir maftiqué les glaces, on peint tout
1 e miroir d’ une couleur de brun rouge , a la colle
feulement, obfervant de.confetver le brillant des
| glaces. On perce le. miroir par deffous , b: dans
j le milieu de la ’profondeur, d’un pouçe^ on hche