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£&detpoiffoias q u il faifit avec adreffe en rafant !
laîfiirfacedeTeau. Il y a peu d'oifeaux a qui l'on i
ait donné autant de noms qu’à celui-ci. On l'a
pommé k icy o n f tariarïny oijèdu dé glace ;> oi-
feaü dt Sa int-Martin , pêcheur du roit pivert d’eau ,
wzer/etL^iStc.
' Il y a beaucoup d’ efpèces' de martin-pêcheur ,
qui fe trouvent en Europe , à ï Smyrne , f .à la
Càraliqe;, à Bengale, aux Indes. On en voit de
hirpées à Madagascar •& au Méxiqne. ■
. M A R T ÏN E T j efpèce d’hirondelle qui fait
fon nid fur le bord de l’eau. ; Voye^ HiRo n -
D-ELLEi. j
MEJTJGER , ( fe ) terme de Vénerie ; e’eft à,
l’égard d’une bête qu’ on chaffe , porter les pieds
de derrière au-delà ou en de-ça des pieds de
devant du même côté.
MENÉE , terme de venerie : c’ eft la droite
route d.u c e r f , lorfqu’il fùit. On dit dans ce
! fens, lu ivre la menée ; être toujours à la menée.
On dit aulïi : une bête eft mal menée. s \orfque
fatiguée de la pourfuite des chiens * elle s’en laiffe
approcher.
Enfin 3 on dit un chien a la menée belle : menée
dans c é fens lignifie voie.
MASC ALOUK > oifeaû d’Abyfïînie , qu’on y
appelle aufti oifeaii de la1 croix. C ’eft lé même oi-
feau qne ie moineau deJuda , ou le père noir a
longue queue.
MASSACRE y. tête du? c e r f , du daim ou du
ch e v iëu il, féparéë d û Corps. Sonner le maffacie ]
c ’eft appeller au fon du'cor les veneur$'& les
chiens pour faire la curée : ce mot fe prend enco
re Hans l ’acception naturelle 3 pour lignifier un
grand carnage de bêtes fauves.
M A T IN y efpèce particulière de chiens. Vo yez
ce mot. !
• MAUBECHE 5 oifeau du geftre. du bécaffëau ,
te dont on diftingue quatre efp.ècës. La premièré
eft de îâ ‘grd(îeur du chevalier > elle a lé dëffus
du corps d’ un brun noirâtre bordé d’ un marron
clair. C ’eft la maubêehe vulgaire. La fécondé eft
un pfu moiris greffe, / elle a le deffus d ’un cen^
dr.é brun /tacheté; de noir &; de roux. C ’eft la
muybêçhe, tachetée. La iroifîèm.e eft grife avec des
bords, d’un- gris hlanfih&tre ; c’eft la grande maui
bêche grife. La quatrième plus petite, que la.pré-?
cédente, eft grife avec de petites taches noires
mais.:yla-lpartie?î antétieurë de- la. tête flés.-joues
& f e ventre font dun blanc de ne ige ., Çes oi-
feaux vivent en troupe , habitent les bords
des rivières, des lies & des marais.
£ M A U V IE T T E î efpèce de petite grive ou
4 ’alquette: grade, dont tout le monde cennoît 4f.,eftime. lafdélicateffeii.'.1 •
MENER , térme de chaffe 5 on mene la quête ,
q.uand on la bat & rebat , pour trouver la perdrix.;
Mener les chiens à l’ ébat,e’eft les faire promener
i attention qu’ on doit avoir deux fois le
jour.
M E N T É U R , on appelle chien menteur, un
chien qui a la voie pour gagner le devant.
MÊRIERS B LANCS}. oifeaux de la grpffeur
d’un moineau. Us fe nourriffent en grande partie
des mûres qui viennent dans les buiffons. Ils -ont
le ventre & la chair très-blanche ,&c les inteftius
noirs. Ils fout très-délicats à manger en août 'de
feptembre, temps auquel ils font gras, r
'MERLE , f. m. Oifeau du genre des grives; 8c
des étourneaux: il fenour£it d’infeétes, çonftruit
fon nid avec beaucoup d’art', & fe plait. particulièrement
dan. la folitude. Il ne fait que gazouiller
pendant l’hiver , mais en .été fon ramage
eft affezs agréable , £urj tout quand on l ’entend
dans une vallée , où fe trouve un écho» Le mâle
s’appri voire’aifément.5 il eft docile , & ce qu’il
abprend y il .’le i retient toute la vie. Ihà le bec
jaune, & le plumage d’un-beau noix quand il
eft vieux.
Le merle fournit un aliment d’ un bon fuc , fur-
tout pendant les ^vendanges , parce qu’ il fe-nourrit
alors de rai fins 5 fa chair devient amère quand
il eft réduit à fe nourrir de baies de genièvres
ou de grains de lièrre. l l y a plusieurs elpèCes de
merles , outre le merle vulgaire.'
-MAZAMEt, ■ quadrupéde du Mexique-qui par- 1
ticipe de là-nature du c e r f , du daim & du che- j
yreuil : le plus grand a un bois de fix à feptpou- i
qes de long, dontTextrémité eft divifée en deux
jfentes* & qui A a q»un feiil andouiller à la \
partie .çnoyenne du me train ÿ il y en a une autre j*
variété qui ne porte qu’un bois-fimpde &-fans an- j
douillers. Buffon penche à croire que le mazame j, ^ftian # i cHevtedl. ! . ]•
,1e . Le merle a collier qu’on trouve dans les
montagnes de la Savôye > fur-tout à Saint-Jean-
de- Maurienne 5 il a un • collier gris comme* la
perdrix franche 5 c’eft un de^ bons gibiers du
pays.
2°. Le merle blanc.cpxon troüve en Savoie
en Auvergne, Sc fur-tout eh Afrique dans les
pays de Bambuck & de Gâlam.
ME R
'39»Le nierle, è/é«, là chah* éfî^ fort çipîî- 1
cate , Bc J si voix trës-rhélodieufe (o n 1^‘trouvé' à'
la Chiné, & dah's l’Archipel.
4e . Le merle de'roc,her, il eft cendré , fa queue'
eft jaune;*, il a beaucoup de hardieffe : on le trouve
en Laponie.
Le merle doré:-Con chant eft très-mélodieux
; il a le corps d’un jaune-é'tincelânt*, 6t ‘les
ailes d’un beau bleu.
6Q. Lé merle pie , a la tête & le deffus du col
blanc , tiqueté de noir j les pieds bruns, les ailes
& la queue noires.
7 e . Le merle rouge : on le voit dans le Bréfil j
fon plumage eft en effet de couleur d'écarlate : on
en voit auffi en Italie.
Chajfe du merle a l'araigne.
Cette chaffe fe fait ordinairement fur la fin
d ’avril : on choifit un jour ,de brouillard, parcë
qtv alors les. merles volent' le long des haies 5 Sc
s’il y en a , ils-fe lèveront & re placeront à trente
eu quarante pas du chàffeur.
Remarquez l’endroit où cés oi vaux fôntpofés ;
avancez de vingt pas , & étendez votre araigne
comme on va l ’enfeignér.
On fuppôfe qu’il y a une haiè corréfpondante
à celle où vous voulez' Vous arrêter : vous attachez
des deux côtés votre filet à des branches
d ’arbres qui avancent un peu dans le chemin,
qui auront'’ environ cinq ou^fix pieds dé hauteur.
R.emarquez que le filet doit être tendu au ni-
veau d§ la haie où les merles fe ;font placés«: vous
ferez enfuite le toiir , & approchez d’eux jufqu’à
ce que vous les fâfftez lever ;’ces.oifeaux voleront
alors le lorig de la'haie 5 vous Ms füivrez au petit
p as , & infenfîbîement ils. donneront dans le filet
qu’ils feront tomber fur eux à force dè'fè.dé-
battre : à ce lignai yous courrez fur vovtre proie ,
afin de la faifir.
Il n’arrive pas toujours qu’on trouve un chemin
entre deux haies propre à fendre le .piège :
dans ce cas muniffez vous d’ un bâton de fix pieds
de haut', fendii paiv un b o u t, &>pointu par l’autre
i fichez-le en te r re , & attachez-y un dès
bouts du filet tandis que l’autre fera lié à la haie.
Un arbre placé a Une diftance convenable fait le
même effet que votre piquet.
La plus grande attention i\\\or\ doit avoir dans
cettë forte "de chaffe : c ’eft d’arranger les coins
du file t , de manière que la moindre fecouffe M
tomber fur l oiféau»
M E R J t y
Chajfe du: merle à- la rcpenclle.
' Cette chaffe s'exécute :à la fin des ivemlaW.
ges ; on va tjaris les taillis! qui font peu éloighés
des vignes.: on choifit. un .srbufle droit & :é le v é î
on l’émonda, jufqu'à environ cinq pieds.de hatt-
teur , St on le,.perce, avec une vrille iaenviro»
quatre,pie4s & demi; r
S H M H y g î prend un aiitre ârbiifté éloigné' d»
préiniér, 'd’én.vir.ofi. quitte ;,plé.ds’ o n en g î ^ f l ç
lïram'iliè j & on attache à rëxtrëljute ffipéneura
une petite ficelle longue de d em i-p ie d à laqijeîta
on noue uri çhllet de crin'fait en .noéüd. On prend
alors i'-extrélnîté fiipërieùré de cé dernier arr
bufie , on. lé courh.è de faijoh’. qu'il avance preP
ouè jufqu'à1 l’autré., Sron pafle le collet dans l’ou -
Verture 4'u’on.a faite dàps te premiet arbufte ,e a
tirant jilfqu ail noeud de là ficelle qui vient au niveau
du trou.
Outre ' çes préparatifs, il faut avoir un petit
bâton long, de quatre, doigts , fait d’un' côté ea
formé de petit c ro ch e t, St arrondi par l’ autre ,
qui fe terminera un peu en pointe :, on l'infère
un peu dans le petit efpace qui doit refter depuis
le noeud jufqu’au bord de l’ouverture de l'ar-
bufte, 8c on l’y place fort à l’aife ;■ après quoi
ori ét.end. deffus le collet qu’on ouvre en rond,
& qu'on pofe à plat fut la marchette du petic
bâton.
Le piége eft achevé^ fi vous mettes au-deffus
une grappe de railin : l’ oifeau qui viendra le bec.
quêter, fe placera fur là marchette du bâton ,
elle tombera, l’arbufte plié réprendra fa première
direélion , & le merle fe. trouvera faifi par
le lacet.
Chajfe du nierle à la fojfette.
O n fait une petite.foffe large,de huit pouces
dans (in feus j & de cinq ,wans l’autre: elfe peut
en avoir fix llo profondeur. On met au fond dés
.baies de laurier ou des vers dè terre piqués a
travers !e'corps d ’une longue épine : enfmte on
. prend un gazon ou unè tuile de pareille grandeur
, 8'i on les placé fur un quatre-de-chiffre
arrangé fur la foffétte iÇde.fa.çon que l’oifeau voulant
prendre, à manger, pofe le, pied fur le bâton i
ce qui fait mouvoir le re fio r t, & fait tomber
la tuile fur le gibier qui fe .trouve renfermé dans
la foffette.
Il yades.perfonrtes , qui pour attirer plus fire -
ment lés merles p àttacheut à cô'é-.du piège un
bâton Wêti ün de cés sifeaux vi*aonpèftlié parle
pié; ÿoyeicA ppeau.
Cette dernière .chaffe fe f f nre ppiairement ert
hiver i car .alors les volent in.,
confidérément pat-tout où il%irouver.t de quoi fd
nourrit.
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