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C hien du haut jour', celui qui ne vaut rien à la
chaffe du matin , & qui n’eft bon que dans le
jour.
C hien êpointé ; celui qui a les os'de la cuiffe
rompus.
C hien êtrutfé y celui qui a une cuiffe qui ne
prend plus de nourriture.
C hien clabaud ; c’eft un chien courant à qui
les oreilles paffent le nez de beaucoup , on ait
que le clabaud manque de force, & qu il ne peut
fuivre les autres chiens.
C hien bien coeffé ; un chien courtaut eft bien
coeffé quand les oreilles lui paffent le nez de quatre
doigts.
C hien ergottt ; on appelle de ce nom un chien
ui a un ongle de furcroit aü-dedans & au-deffus
u, pied.
C hien efpiê ; eft celui qui a au milieu du front
du poil plus grand qu’ à l'ordinaire & dont les
pointes fe rencontrent > on dit que c eft une marque
de vigueur.
CHIEN V O L A N T J efpèce de chauve - fouris
dont le cara&ère eft d'avoir quatre dents incifives
à chaque mâchoire, les doigts onguiculés joints
enfemblepar une membrane étendue en aile, dans
les pieds de devant & féparés les uns des autres
dans ceux de derrière.
CHINQUIS , ou Paon du Thibet ; cet oifeau
eft de la groffeur d'une pintade > ce qui fait fon
ornement principal & diftin&if, ce font de belles
grandes taches rondes d'un bleu éclatant,
changeant en violet & en o r , répandues une à une
fur les plumes du dos & les ouvertures des ailes ,
d.eux à deux fur les pennes des ailes , &: quatre à
quatre far les longues couvertures de là queue.
CHIRÀRGUE >, efpèce de goutte qui fument
quelquefois aux pattes des oifeaux.
CH O U C A S ; efpèce de petite corneifl'e grife.
C e t oifeau a le bec & les pieds noirs, il vole, en
trou pe , & à’apprivoife difficilement.
CHO U CA S CH O U C E T T E ; c eft la plus petite
de toutes les efpèces de corneilles. C et oifeau a
les pieds , le bec & tout le corps d’ un noir peu
foncé. U va toujours en troupes &-femble fuir-les
rivières.
CHO U C AS-ROUGE ouCORBEAU ROUGE.
C e t oifeau a le b e c , les pieds, & les jambes d'un
rouge orangé ; fon bec eft un peu crochu j il éff
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fort criard. Il cfè plaît fur le haut des montagnes.
On dit fa chair d’afiéz bon g o û t } ce qui fait
rechercher ces oifeaux par les chaffeurs de
Cornouailles, d’Auvergne & de la Bretagne.
CH O U E T T E f. f. Il y a cinq efpèces de
chouettes. La première & la plus grande eft
appelléepar M . de Buffon la hulotte. Elle a quinze
pouces de lo n g , depuis l’extrémité du bec
jufqu’aubout des ongles. Sa tête eft groffe, bien
arrondie & fans aigrettes, & fa face eft enfoncée
dans la plume. El le a les yeux noirâtres, le bec d’un
blanc jaunâtre ou verdâtre, le deffus du corps gris
de fer foncé, marqué de taches noires & de taches
blanchâtres ; le deffous b lan c , croifé de bandes
noires j la queue d’envinpn lix pouces. Son cri
eft hou, ou , ou. Elle fe tient pendant l’été dans
les bois, toujours dans les arbres creux.
V ient ^enfuite le chat-huant, dont le cri eft
hôho , kôho. Il a les yeux bleuâtres, ce q u i,
joint à la beauté & à la variété diftinéte de
fon plumage , où il y a moins de noir que
dans celui de la hulotte , le fait aifément re-
connoître. Sa longueur eft de douze à treize
pouces depuis l’extrémité du bec jufqu’à'celle
des ongles. Le mâle [eft plus brun que la femelle.
On ne trouve guères les chats-huants que dans
les bois , pù ils fe tiennent dans les creux des
arbres.
La troifième efpèce eft [*effraye ou frefaye,
dont le cri eft une forte de foufflement cki cheu
chiou , qu’elle fait entendre fouvent dans le fi-
lence de la nuit. C ’eft cet oifeau qui infpire
tant de frayeur à là plupart des habitans de la
campagne, lorfqu’il vient fe pofer la nuit fur
leurs maifons , dans l’ idée où ils font qu’il annonce
la mort de quelqu’un. La frefaye e f t ,
pour ainfi dire, domeftique ; elle habite au milieu
des villes les plus peuplées, fur les tours,
les clochers, lès toits des- égjifes , & autres
bâtimens élevés x qui lui- fervent de retraite
pendant fe jou r, & d'où elle fort à l ’heure du
crépufcule. Elle eft de la même grandeur que
le chat-huant , plus petite que la hulotte , plus
grande que la chouette proprement dite. Elle a
le deffus du corps jaune , ondé' de gris & de
brun , & taché de points blancs , ïe deffous
b lan c , marqué de points noirs ; les yeux environnés
très-régulièrement d’un cercle de plumes
blanches , l ’iris d’un beau jaune ,. le bec blanc,
excepté le -bout du crochet qui eft brun ; les
pieds couverts d’ un duvet blanc, les doigts
blancs .& les ongles noirâtres. Cependant le
plumage de çet oifeau varie beaucoup ; il y a
des mdividuS’ qui ont le: ventre, parfaitement blanc
fans aucune tache noire ; autres font entièrement
jaunes fans aucune: tacher
La quatrième efpèce eft îa grande cKouetce proprement
c f i ü
prsment dite , à-peu-près de la même taille que
la frefaye , M lui refferr.blant par le plumage;
mais elle e’ft en général plus brune , marquée de
taches plus grandes, en manière de flammes , au
lieu que les taches de la frefaye font des points
ou des gouttes. Elle; a auftî les pieds bien plus
garnis de plumes , Se le bec tout brun.
La cinquième eft la petite chouette ou chevêche>
qui n’eft pas plus groffe qu’ un merle. On la dil-
tingiie du petit - duc , en ce qu’elle a le bec
brun à fa bafe , & jaune vers le bout , a u lieu
que le petit-duc l’a tout n oir , & que d’ ailleurs
elle n’a point d’aigrettes. Elle fe tient dans les
niafures, les carrières, & point dans les arbres
creux.
Comme la plupart des oifeaux de nuit fe
tiennent pendant le jour dans des trous d’arbres
creux , un moyen d’en tuer fréquemment eft de
ne jamais paffer un arbre creux , fans frapper fur
le tronc avec la croffe du fu fil, ou une pierre,
fi on en trouve une fous fa main. A ce bruit,
l’oifeau ne manque pas de partir , & on le tire
eh volant.
Chaffe des oifeaux a là chouette.
Une feule perfonne fuffit pour cet exercice ;
on prend un panier qu’on couvre de fougère ou
de quelqu’autre verdure , de manière qu’on ne
puiflè voir la perfonne qui fe cache deffous &
qui porte cette machine fur fa tête : il faut aufll
faire attention qu’il n’y ait fur le panier aucune
branche' affez forte pour qu’un petit oifeau puifle
s’y pofer : on place enfuite vers le haut un petit
morceau de bois qui s’avance au dehors & fur
lequel on attache par les pieds avec une ficelle
une chouette : outre ces préparatifs, il faut encore
avoir un morceau de bois de l’épaifleur d’ un
pouce , fendu par un b o u t , & dont la fente
s’étend jufques vers la moitié du bâton : au bout
de cette fente, & vers le milieu du bâton, on place-
un petit reffort qui le tienne o u v e r t, & à deux
ou trois doigts au - deffous une corde dont le
bout aille fe rendre fous le panier , & qui fer-
vira à faire joindre les deux morceaux de bâton
fendu que le reffort tient écarté.
On va avec cet équipage le long des haies ,-
le panier.fur la tête-, & faifant voltiger de tems
en tems la chouette : les petits oifeaux qui la
détellent viendront en criant la becqueter; mais
ne .pouvant fe pofer fur le panier, ils fe mettront
fur le bâton : le chaffeur vigilant, caché fous
le panier , tire alors la corde, & le gibier fe
trouve pris , grâce, à l’antipathie des oifeaux
pour la chouette.
CHOUPIL^E. Chien pour la chaffe au tirer.
CHULON ou CHELASON , f. m. Animal de
Chasses,
C I G M)
îa r fa tie qui a quelques rapports avec 'e loup.
On fait à Pefc'in lin g r a il cas de la peau de cet
animal. Le poil en eft long , doux . épais & de
couleur grifâtre. Le chulon fe Voit encore en
Suède & en Ruflïe.
; CHUNGAR. Oifeau de proie qui tient du
héron & du butor , & qu'on trouve dans la
partie orientale de l’empire des I\logols : fa chair
eft très-délicate & approche du goût de la geli-
note. Il eft tout-à-faît blanc excepté par le bec ,
les ailes & la queue qui font rouges On eft dans
l’ufage de préfenter le chungar, en ligne d hommage
. aux rois du.pays; & de 1 orner de plaideurs
pierres precieufes.
' C H U R G E , f. f. C e t oifeau eft la plus petite
efpèce d’outarde , ayant vingt pouces de haut
jüfqu’au fommet de la tête. La charge a trois
doigts feulement à 'chaque pied , & ces doigts,
font ifolés, le bec un peu courbé & allongé ;
la bas de la jambe fans plumes. Elle eft originaire
du Bengale.
CIGOGNE . Oifeau de paffage dé6ni par ce'
vers de la Fontaine': '
La cigogne au longbec emmanché d’un long c o l , & c .
Il y a deux efpèces de cigogne, la blanche;
& îa noire.
La cigogne blanche qu’on voit communément
eft plus grande que le héron gris ; mais elle,
a le cou plus court & plus gros ; elle a auifi
les jambes moins longues. Sa tête , fon cou ,
; la partie antérieure de fon corps . Sc fon ventre ,
font d’un blanc éclatant 5 elle a le croupion Scies
parties inférieures de l’ aile noires. Son bec
pointu , long de quatre à cinq pouces, & fes
pieds , font rouges -comme le vermillon. Son
envergure eft de fix pieds. Elle fe nourrit de
couleuvres, de lézards, de limaçons, & auilt
de quelques petits poiffons qu’ elle va cherchant.'
fur le s bords des eaux & dans les vallées humides.
Elle ne pond pas au-delà de quatre oeufs,
& fouvent pas plus de deux. Les cigognes ne^
font que paffer dans nos contrées , au printemps
& en automne. La Lorraine & l’Alface font les
provinces de France où elles paffent en plus grande
quantité.. Il y en refte plaideurs qui y font leur
nid , & fl eft peu de villes ou bourgs de la baffe;
Alface , où il ne fe voie quelqu’un de ces nids,
fur les clochers. Elles fe rencontrent affez rare-;,
ment, & feulement pat hafard , dans les autres
parties du royaume , où elles s’arrêtent quelquefois
fur les vieux châteaux inhabités. La chair
de la cigogne eft mauvaife & mal-faine. « N’en
„ faites état pour la manger, comme étant de
„ mauvais fqc & de nourriture pe'ftilente » ( dit
l’ancienne Maifon Rnjlique. )
Les grandes plumés de la cigogne blanche font