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fa robe s fes pattes ont quatre doigts par devant
& un par derrière ; les:ongles font petits & noirs.
Sa queue d'abord très groffe finit en pointe.
NEZ. On dit d’un chien qui chaffe avec fuccès
pendant la chaleur & dans la pouffiere , qu il a le
fin.
Un chien de haut ne^ , eft celui qui va .requérir
fur le haut du jour.
NIAIS : Terme de fauconnerie , par lequel on
défigne un oifeau qu'on prend dans le nid.
NOERZA ; efpece de fouine de la grandeur de
la marte j fon poil approche de celui dé la loutre
pour la couleur. On trouve cet animal puant
dans les fombres forêts de la Souabe.
NOIR - AURORE ; c’eft une efpece de gobe-
mouche d:Amérique. - Un beau jaune aurore ,
& un noir velouté avec le gris blanc nuancent
avec régularité , & comme par coups de pinceau*
J e fuperbe plumage de cet oifeau.
NOIR-SOUCI efpece de pinfon ou de moi-
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neau qui a*la gorge , le devant du cou, & W
poitrine couleur de fouci, le deffus du corps *
les pennes des ailes & de la queue noirâtres \ le
ventre & les couvertures inférieures de la queue
d’un jaune foufre. Il a le bec noirâtre, court,
fo r t , & convexe, les narines rondes, les pieds
d’un brun rougeâtre , deux doigts en partie unis
par une membrane, les ongles aigus, arqués âc
très-forts. C et oifeau vit d’herbes*& de graine i
il a environ, fept pouces de long.
NOUER 5 On dit en fauconnerie nouer la longea
c’eft-à-dire mettre i’oifeau en mue & lui faire
quitter la volerie pour quelque tems.
NOUER ENTRE DEUX AIRS î cette ex*
preflioo marque une maniéré de voler des oifeaux
de proie.
NOUÉES j on donne ce nom en venerie aux
fientes que les cerfs jettent depuis la mi-mai
jufqu’à la fin d’août.
N U IT j on dit qu’ un animal a fait fa nuit dan*
un endroit j c’eft-à-dire qu'il a été y manget, oM
promener.
O c E L O T : f. m. Quadrupedé. d’Amérique ,
d’un naturel féroce & carnaflîer. Oh peut le placer
d côté du jaguar & du couguar, dont il approche
pour la taille & à qui il reffemble pour la figure,
de pour les moeurs: o’èft le tigre du nouveau-
monde 8c de trous les animaux' tigrés celui dont la
robe eftja plus belle & la plus élégament variée.
L 'ocelot a environ quatre pieds de long depuis
le bout du rnufeau jufqu’a l’origine de la queue :
fon poil eft de la même qualité que celui de la panthère.
Get animal; joint la timidité à la voracité j il attaque
rarement les hommes , 8c redoute les chiens*
dès qu’il fe fent poiufuivi, il gagne une forêt &
grimpe fur un arbre.
Il fe jette fur le gibier & même fur les jeunes
veaux 5 mais il préféré lefang de fa proie à fa chair j
c’eft une raifon pour laquelle il détruit un grand
nombre d’animaux. En effet, au lieu de’ fe rafîafîer
en les dévorant , il ne fait que fe defaltérer en leur
fuçant le fang,
Ën 1764, on vit à Paris un ocelot mâle 8c une
femelle, dont on avoit tué la mère l’armée précédente
, & qu’on avoit enlevés des tèrres voifines
de Carthagene 5 à l’âge de trois mois, ils étoient
devenus affez robuftés & affez cruels pour dévorer
une chienne qu’on leur avoit donnée pour nourrice
: l ’état de captivité ne put jamais ■ adoucir leur
naturel féroce, il règnoit entre eux une fupério-
rité fingulière de la part du mâle : quelqu’appétit
qu’eut 4a, femelle, elle ne s’avifa jamais de rien
prendre que le mâle ne fût raffaiîé, elle fe con-
tentoit des morceaux dont fon compagnon ne vou-
loit plus.
Q CQ CO L lN . On donne ce nom au Mexique
à une efpece de pic. Le pic ococolin a tin plumage
fuperbe & varié ae noir d’ebéne, de bleu célefte,
& d’ un pourpre très vif.
Il y a auffi dans les montagnes de cet Empire,
une perdrix à qui les naturels du pays*ont donné
le nom d‘ ococolin: cet*oifeau eft de la taille de,
notre corbeau, &: il èft pèut-être- une éfpeee de^
faifan.
<EIL DE BOEUF Oifeau d’Afrique dont le plu-
mage eft couvert de ;môucheture's blanches cerclées
de noir, en forme d’yeux, dont la“ courfe
, eft auffi rapide que le vol.
Sa tête eft ornée d’une longue 8c belle ciete ;
fon plumage ëft mélangé d’ or , de bleu, de vert
,8c de pourpre.
O ISE A U , f. m. Animalbipede couvert d® plumes,
qui a des ailes 8c un bec de fubftance de
corné. Son corps aigu pardeVant 8c grofliffant peu
à-peu le rend propre à fendre l’ air. Tous les bi-
feaux viennent d’oeufs. Les naturaliftes les partagent
en fix claffes dont il fuffira ici de donner un
apperçu.
i ° . Les oifeaux.de proie'. Ils vivenr foîitairesj
fouffrent long;tems la faim, 8c vivent plus long-
tems-que les autres habitans de l’air : on les divife
en 0 if,eaux de proie de jour & o i f eaux de, proie de nuit.
Les premiers font ou grands , tels que les aigles
& les vautours, ou petirs tels que le milan, l’autour,
1 epervier, l’émérillon, le faucon, leianier*.
le facre & l’hobereau. Tous les petits oifeaux de
proie de jour fe dreffent pour la fauconnerie.
Les oifeaux de proie de nuit font les hiboux, les
chat-huants, les frefaiés, les chevêches, & c .
ceux-là ont la tête groffe & faite comme celle
des chats.
2°. l,es demi-oifeaux de rapine '. Cette famille
comprend les oifeaux à bec de p ie , tels que le
corbeau, la corneille, la pie, le gea i, la huppe
l’étourneau, le merle, Sec, Ils - fe trouvent dans
les guerets. dans les taillis j & fur les prairies, 8c
vivent également de fruits & d’infeétes.
3 • Les demi-oifeaux? aquatiques j .c’eft-à-dire
ceux qui fréquentant le bord des eaux douces &
le rivage de la mer, mais ne nagent point: tels
font le héron , la g ru é , le butor, le flamand ,
la cigogne, le courlis , le vanneau, ie pluvier
* & c . La mer & ’ les rivières font ordinairement
l’unique élément où i l s . trouvent leur
nourriture.
■ 4°* Les'^oifeaux aquatiques'. Céux-là marchent
1 fur terre , nagent dans l’eau , & volent dans l’air:
! tels .fon t le pélican , le cigné, J ’o ie , la macreufe ,
Je cormoran-, & c . ,On remarque cependant qu’ils
boitent fut la terre, & qu’ils ne peuvent fe fou-
tenir lorig-tems dans l’air 5 ainfl l’eau eft kleur v é r t
table élément.
5°. Les oifeaux,fans demeure fixe : Ils fréquentent
indifféremment les taillis, les guerets, les prairies
Sc les rivages.«: tels font le pigeon, la tourte-
' telle, le pinçon, l’ alouette, le chardonneret-, le