
J A P P E M E N T . Cri des chiens; les chiens
ja-paît quand ils Tentent le gibier ,' 8c c’eft par cet
artifice qu'ils le font for tir de Ta retraite.
JAPU. Oifèau du Bréfil, de la taille & de là
f >rme de la grive. Il a le plumage noir, 8c une ;
t iche jaune au milieu de chaque aile. Ses jfcrbes
& Tes pieds font noirs , Tes yeux bleus Ton bec
citron. Son nid a la.figure d'une gourde, 8c cet
oifeau le pend ordinairement au bout dès p tites
branche&d’un arbre : adrefle admirable pour mettre
fes oeufs & fes petits à l'abri de h rapine des
Singes. ' -,
JARDINER. Terme de fauconnerie ufité par
rapport aux oifeaux qu’on expofe le matin au foie
il dans un jardin. li faut, dit-on , jardiner les
autours fur le bloc.
C ’eft dans le même fens qu'on dit : j’ai donné le
jardin aux oifeaux : nous donnerons le jardin aux
laniers 8c aux lucres , fur la pierre froide.
JARRET. Partie du corps où la coi fié eft fépa-
rée-d'avec la jambe. Un jarret droit eft dans les
chiens un ligne de vitelle.
JARS. Mâle de l’oie , qui eft plus gros que fa
femelle.
JASEUR. Oifeau de paffage qu'on trouve dans'
-prefque 'toute. l ’Allemagne 8c dans le nord -de
l'Europe. Son caractère fpécifique eft d’avoir de
petites appendices rouges qui terminent pl-jfieun.
des pennes moyennes de fes ailés. Cet oifeau eft
très-beau;, fes yeux font d’ un rouge brillant, fa
tête eft rayée de noir fur un fond de couleur vi-
neufe qui s’ étend fur le dos , le cou , la poitrine.
Son bc.c Sc fon pied font noirs. Le jafeur eft facile
à apprivoifer. Il fe plaît avec les oifeaux de fon
efpèce. Il fe nourrit de raifins , de baies Àe
troefue , de rofier fauvage,de génevrier.
JAVAPvIS. Pourceau fauvage du Bréfil 8c de
l ’iile de Tabago : il refi’embleroit parfaitement à
nos fangîiers , fi fes oreilles étôient plus longues,
s il avoir une queue , 8c s'il n'avoit pas le nombril
fur le dos.
Cette dernière propriété qui femble devoir être
fi incommode au javaris , fait fon falut quand il
eft vivement pourfuivi par les chiens. Cette position
du nombril rafraîchit’ fes poumons, 8c lui
donne la faculté de refpirer , ce qui lé rend infatigable
à la courfe.
Quand ce quadrupède eft furpris, il lutte contre
les chafleurs avec fes defenfes, 8c fait fou vent
p ;yer chèrement fa défaite.
JAUNOIË. Èfpèce de merle'-, long d’environ
onze pouces ; fon corps eft d'un noir brillant; fes
ailes fent nuancées de jaune , de brunL & de noir;
fon bec eft n o ir , fes pieds font bruns;
IBIS. Oifeau de l’Egypte, du genre du courly,
que l'on a mal-à-propos confondu avec la c igogne.
JL'/^V eft plus p etit, il a le cou 8e les
pieds plus longs. Son plumage eft d'un blanc fale,
& un peu roulïâtre'. Les grandes plumes du bout
de fes ailes font noires ; il a le tour de la tête revêtu
d’une peau rouge 8e ridée. Son bec eft gros
à fon origine, coupé par le,bout, 8e recourbé en
deftbus. Les côtés du bec font tranchans , capables
de couper les lézards, les grenouilles, 8e
particulièrement les ferpens dont cet oifeau fe
nourrit. C ’eft cette propriété qui le rendoit précieux
8e comme facré pour les égyptiens. L3ibis
a le bec de couleur aurore, 8c le bas des jambes
rouge 8e écailleux. 11 bâtit fon nid fur les palmiers
les plus hauts. La chair de Y ibis eft rouge
comme la chair du faumon.
T C H N E U M O N. Peti t qi a .Irupède. 'qu’on
nomme aulfi mangùujie , rat de pharaon , rat d’Egypte.
La longueur de Yichneumon eft d’un, pied
neuf pouces ; celle de fa queue eft d’un pied 8e
demi. ft s jambes de de vant ont cinq pouces de long.
Son corps eft d’ un roux jaunâtre. L’ uhne mon a
reçu des honneurs divins de la part des égyptiens,
à caufe de l’utilité dont il e f t , en detruijant un
grand nombre d'oeufs de crocodiles.
Ce quadrupède eft du genre des belettes. Qn
l’a cru quelque te ms hermaphrodite , par rapport
a une ouverture fort large qu il a tous la queue ,
& dont on ignore l'uiage.
L’ ichneumon eft à-peu-près de la taille du ch a t,
il a la tête oblonguë , les dents aiguës, 8c les yeux
étincelans : c’eit l’ennemi naturel du crocodile;
il l’empêche de multiplier, en décoùvrantLfes
oeufs 8c en les’ brifant ; il ofe même, tout foible
qu’ il paroît, attaquer ce redoutable amphybie , il
lutte avec adrefle contre lu i , 8c mange fes petits.
L ’ ichneumon a beaucoup de hardieffe, il attaque
de gros chiens, même des chameaux : fa haine.la
plus envenimée eft contre l’afpic 8c. les ferpens.
Quand il veut les combattre , il fe vautre dans la
boue , la laiflfe fécher , 8c s’en fait une efpèce de
cuirafle.
On vend des ichneumons apprivoifés dans les
marchés d’Alexandrie ; dans cet état il joue volontiers
avec l’homme, 8c montre encore plus
d’adrefie que le chien : il feroit cependant dangereux
de le troubler lorsqu'il prend fa nourri--
ture ; car alors il ne reconnoït plus de maître, 8c
retourne à fon premier naturel.
Vichneumon aime beaucoup les oéufs de poule ;
mais comme fa gueule n eft pas aflfex fendue pour
les faifir, il les jette en l’air, ou le s,roule contre;
les p ier res To ur les çaflfer.
Vichneumon du Cap de BonneÆfpéranceia Jaj :
forme de la mufaraigne ; il accompagne volontiers,
le furet pour fucer les oepfs des oifeaux 8c des
ferpens.
Celui de Ceylan creufe la terre avec le deflfus dé;
fon mufeau comme le porc , & paroît auflî malpropre
que lui. Pendant le. jour il doit tranquil-;
lement dans fa caverne ; le foir il grimpe fur les;
arbres, mange les vers 8c les araignées', 8c nef.
fe retire dans fa tanière qu’au lever du foleil.
Vichneumon d'Amérique reflemble à celui de
Ceylan.
JEAN-LE-BLANC 3 ou premier oifeau S. Mar •
tin. Oifeau de proië qui tient de la nature de*
l’aigle 8c de celle de la bufe. Sa longueur ^ depuis
le bout du bec jufqu'à l’extrémité des ongles , eft
d’un pied huit pouces. Son bec a dix-fept lignes
de longueur, fa queue dix pouces ÿ fes ailes cinq
pieds un pouce', d’envergurê;--Son pltimage^efti
d’un brun cendré. Cet difëaiï eft très-commun en
France; il caufe beaucoup de dommage dans les;
fermes. Il détruit la volatlléfÿ Tes" -perdrix-3 les’
jeunes lapins , 8c les petits oifêàiîx. Son. vol ne'
s’élève pas fi haut que celui des autres oiiëaux de.
proie.
JET. Terme de fauconnerie ; c’ eft une entrava
qu'on met au pied d’un oifeau.
JETTER. ( Terme dë'Venërie ) ’ :Uh' 'c'erf jette
fa-tête quand fon bois tombe , ou qu’ il mue.
En terme de fauconnerie on jette, Y oifeau dii
poing , l'orfqu’bn le fait pourfuivre la pioiô fugitive.
On jette le faucon, 8c pn lâche l’autour.
ger : fes'oeufs font d’un très-bon g o û t , Sc fa
çhair.pafte en Amérique pour un mets délicieux.
IGUÀNA .. Efpèce d’am'phibie de l’Amérique
8c dès Indës. brientalés , qui a environ cinq pieds
de lo n g , 8c quinze pbucet dë ciré'bnference : il a
la forme du lézard. Le mâle a une‘ pofture hardie ,
8c un fecard épouvantable > cependant il ne fait
point de mal, il n'eft dangereux que dans le tems
de fon accouplement , il s-?ëknc;e ‘alors fur ceux
qui s’approchent de lu i, ;8 c^ 'Q u it te -point-.ce
qii’ il.iTiofd à moins qu'on ne l’égoVge.
JEU. On d i t , en autourferie,1 donnër jeu aux
autours; c’eft leur laiflfer plumer la proie.
JEUNFMENT. Un cerfde dix cors jeunèment 3
eft un cerf qui a pris dépuis peu tin cor. dé: dix an-»
douillers de chaque côte. Voye{ le mot C erf, t
XGNÀRUCU. Efpèce de crocodile-du^ Bréfil i
qui vit fur. la terré, 8ç dans l’èâïi, & rpôuiTuit
l’homm dans cedottblé élément. Il jiftimpè mêmè
fur Es arbres! II eft d’nflë.cbüléûr. fidftâittè--; ; fpn
<orps eft uni 8c tach'efé comme la pèali d’uiïTéri
pent. L*ouverture de fa gbetileëft grahdë.' Il pçut
vivre dix jours y 8c qutelquèfpis ;vitigt‘ï farts tnâint
On eftime beaucoup qn Amérique l|^hair 8c les
• oeufs de Y iguan a ; aufti les habit ans s-epipreflent-ils
de leur faire la chafte ; ]a p l u s , k c e f t d an f>
printems. Ce reptile, après s'être raliaiié , va alors
fe repofer fur des branche* d'arbres;, 8c quoique
fa courfe foit rapide,; fa: Ttupidite eft telle qu’il
; voit •approche^ lq.dangeç fans.leifuiu , Qn p.q.peut
déu’flir à le vtuer.à.,coup? dq.fufil, J f faut le frapper
avec force fur les nafeaux. Ceux qu Ôn prend vi-
vans ,.-.pe-uy.enc fe coiiferye.r^jù 1 qui à-trois iernaincs
fans. boire ni manger. .,1:^';.; . ..
On connôit cinq efpècê^çl’/ ^ ^ f z , celui d'Atp,e”
•rique1, celui de Surihaiii^ celuLde Ceylan, celui
de l’iifle Formo.f^, celui dèla nouvelle Efpagne ;
iis.Tont tbus p fti 91 e s Vp a r leur îjoh ^oLiç.3, 8c remar-
qüeblés par là marbrurë dé. lëjurs .
Oïi dit que les- iguan'asi^nx dans l’eftomac une
pièrre dallez ; tendre 3 dë k grolfeür-'d'uti oe uf de
sboule : 8c-on ajoute que ft on boit la quantité d’une
drachme de cette pie«©, dilfoute dans Teau , elle
: brife les pierres't p guérit les douleurs de néphrétique;
.dL1 B A T L 'EAÜ. 'T é ^ ë qu’on Ç:mj?loie .po,ur
avertir ,1. . s cjrafieiirs 8c. les. chiens i, iorfqùé la bê;e
qu ôn p.oiirfuit entré dans’l’eau'. '
IM BRÏ-î^l/Oifeau jdeolæftgurâ dè-l’alcyon , mais
dont la tâlîleÆpprocne de celle[db-l’ o ie , 8c qu’on
trouve dans les’parages, de l ’ifle de Féroe; Qn prétend
qu 'il ine .fort jamais de- l’eau , parce que la
■ :foib’iefte::de fes pieds l’empêcheroit fur- terre de
fcntenirle'fpbids^dedfon; corps & quèjla petrteflfe
de lès- ailes fû ffir 0 i t e rico r e m'o i ns pour le balancer
Idansl’air; ©nrëmarque qu’ il a fous chaque, aile un
creux capable ide; contenir un xDeub, 8c or. préfume
que-cleft-la où il lesciouve.
Qüand on.yg a l’a chafte de l’ imbrirhy ori çhoiftt
un tems.qfageux 5 car il në's’àppfbche 4.és rivages
que ; dans; le^téfris des tempêtes/ On Ramorce 'en
lui préfentant des. morceaux de lfrige bien bLiics ;
Jil lyiènt; aJorS^a .la porféè : dù. fiMî» Les danois
'trÔuÿëdt ta ‘cnâir ‘de DéiLgoRt-. '
INDUIRE. Terme de fauconnerie. C et oifeau
r^dîîsièikjfagorges cleft-à-dipe^il a digéré la viande
IqaHl avioit prife. ;
! ïî^ 'E Ç T E S y Les inférés' font en général de