
eft creufe 8c compôfée de fîx os dont celui qui
eft au defîus des autres a quatre'pouces & demi
de longueur'& un demi pouce de hauteur :
cet os eft courbé en dehors. "
V A L E T S DE CHIENS. On nomme ainfi ceux
qu'on charge de nourrir les chiens & de les fairer
Courir. "
Les valets de limiers font ceux qui vont aux
bois pour détourner les bêtes avec leurs limiers,
& qui font chargés de les dreffer.
Les valets de lévriers font ceux qui exercent
les lévriers & qui les lâchent à la courre. ,
VAMPIRE , quadrupède volant, de la grôf-
feur d’un pigeon qui fuce le fang des hommes &
des animaux lorfqu*ils dorment, fans leur cauîer,
dit-on , "allez de douleur pour les éveiller : cet
animal a le mufeau- allongé, la tête informe j
le nez contrefait & l’afpeét hideux des plus
laides chauvesTfouris : i l . eft très-commun dans
l'Amérique méridionale, & c'eft un des fléaux
les plus dangereux de ces climats.
y A N N E A U , f. m. , oifeau un peu moins
$ros que le pigeon domeftique : il a fur la tête-
certaines plumes difpofées en forme de crête ;
fon plumage eft varié fur le dos , de n o ir , de
vert-luifant, de bleu & de brun 5 fa poitrine &
fon ventre font blancs. Lorfqu'il v o le , le mouvement
de fes ailes produit un fon aflfez refit tablant
à celui que fait an van , d'où lui eft venu 3
•dit-on , le nom de vanneau.
C e t oifeau, arrive en grandes troupes., dans
nos contrées, vers la fin - de fév rier, après le
dernier dégel , par le vent du fud : les grandes
gelées le font difparoître pour quelque temps.
Il fe tient dans les blés vérds , les' prairies maré-
cageufes , fur les bords des rivières 8c étangs ,
& cherche , en général,' tous les lieux bas & humides.
Il fair fa ponte au mois d'avril; mais il
n'établit, fon nid , pour l'ordinaire, que dans
les terreins fecs, tels que dès friches & des pe-
loufts incultes où-, s'il lu i . arrive quelquefois
de le faire dans des lieux humides', c'eft toujours
fur quelqiïe motte de^térre élevée.- 11 a cette
habitude particulière, que lorfqu'on s'approche'
du lieu ou font fes petits , il fe met à voltiger fur
la tête du chafleur, 8c les décèle lui-même par
fes cris réitérés.
Le vanneau fe nourrit principalement de vers
‘ de terre 5 il vit aufli dë mouchés, de limaçons ,
de chenilles , & c . , ce qui fait qu'en Italie & en
Angleterré , on en tient dans quelques, jardins,
pour détruire les infeétes. On le trouve féul
en -été $ en'automne & en h iv e r , il vole par
bandes. ’ .
Il eft difficile d'approcher des vanneaux, lorf-
qu'ils font en troupe ; mais fi on en tue un dans
une volée , il eft afféz ordinaire que les autres
fufpendent leur vol , & tournent quelque inf-
tant autour du mort ; ce qui donne au chafleur
le temps de tirer un fécond coup , s'il a un fulil
double. ' v •
Dans les grandes prairies bordées par une
r iv ière, il y a un moyen sûr de tuer beaucoup
de çes animaux. Vers la faint^Michel, on choifît
un endroit pour y établir une petite hutte ou
cabane formée avec des branches & recouverte
de gazon , autour de laquelle on inonde un certain
efpace de teçrein, au moyen d'une faignée
que l’on fait à la rivière j 8c comme ces.oifeaux
après avoir vérocé toute la n u it, dans des terres
limoneufes, cherchent l'eau pour fe laver le
bec & les'pieds, comme les bécaijes, ils ne manquent
pas de venir fe pofer fur les bords de ce
terrein inondé, & le chafleur, pofté dans fa
hutte , lès fufille tout à fon aife. Il eft bofi qu'il
foit muni d'un appeau àz-vanneaux } qui p e u t ,
en quelques occafions, lui être utile pour les
attirer, lorfqu'il; les voit en l’air. C e t appeau
n'eft autre chofe qu'un petit bâton de coudrier ,
de trois à quatre pouces de long, 8c de la grof-
feur du petit doigt, que l'on fend jufqu'à moitié
de fa longueur 5 on dégage un peu la parti«
d ’en bas dans la fente , 8c. l'on y introduit une
feuille de laurier : en pofant cet inftrument
ëntre les lèvres , 8c foumant légèrement fur la
fente , on imité le cri du vanneau.
En Beauce, dans l ’Orléanois , la Sologne &
le Berry , ainfi que dans la Brie 8c la Champagne
, il fe prend une quantité confidérable de
ces oifeaùx au file t , dans les terres, enfemencéess
11 y a deux faifons pour cette ehafîe , le moiside
mars où ils arrivent 8c le mois d'oéfobre. Cette
dernière fa.ifon eft la meilleure, attendu que
c'eft-le,temps ©ù ils .font le plus grâs, la terre
étant alors humide, 8c leur fourniflant des vers à
fpifon.
VANNES , terme de fauconnerie , qui défigne
les grandes plumés des ailes desoiféaux de proie.
V A -O U T R E , terme de vénerie, employé
par le valet de limier lorfqu’il eft au bois , qu’il
alonge le trait du limier y 8c qu’il fe met devant lui
pour le faire quêter.
V ARD IOLE , f. f., oifeau de l'ifle de Papoc, de
la grandeur d’unè pie. Sa queue eftplusdédeux
fois aufîi longue que le refté de fon corps. Les plus
grandes, pennes font garnies de barbes dans toute
leur longueur. Le blanc eft la couleur dominante
de fon plumage* Sa tête 8c fon cou font noirs
avec des reflets de pourpre, très-vifs. Ses pieds
font d'un rouge-clair.
V A R I , REVARI , xcri pour rappeller les
chiens quand l'animal que. l'on chafle à fait un
retour.
V A R IO L E , f. f . , efpèce d’alouette qui fe
trouve fur les bords de la rivièrè de la Plata;
C e t oifeau a le defîus de la tête ffc du corps
noirâtre varié de différentes teintes de roux ; il
a la gorge 8c le dëflous du cou blanchâtres. Son.
bec eft brun, fes pieds jaunâtres, fa longueur eft
de cinq pouces 8c un quart.
V A U T O U R , f. m . , oifeau de proie. Les
vautours , en général J font lâches, 8c n’ont (dit
Buffon) que l'inftinâ: de la baffe gourmandife 8c
de la voracité. Ils cherchent les cadavres , dont
l ’infedtion les attire de très-loin; 8c lorfqu'il
s'agit de prendre une proie vivante , ils fe réu-
niffent plufieurs contre un..
La première efpèce de vautour eft le percnop-
iere. Il approche du grand aigle pour la gtofleur;
mais il n'à pas tant d'envergure. Sa . queue eft
plus longue que celle des aigles. Il a la tête d'un
bleu c la ir , le cou blanc 8c n ud , c'eft-à-dire
c ou v e r t, comme la tête ,f d’un fimple duvet
blanc, avec • un collier de petites plumes blanches
& roides au-deflous du cou , en forme de
fraife. Gette nudité dé la tête, 8c du cou eft
une des principales différences qui dillinguènt
le vaptour d'avec l’aigle. Son bec eft noir à fa
b a f e ,8 c blanc à fon extrémité crochue 5 fes
jambes font nues 8c de couleur plombée,, fes
ongles noirs , moins longs 8c moins cburbés que
ceux dés aigles. Il a le 'ja b o t proéminent, 8c
lorfqu’ils eft à te r re , il tient- toujours les ailes
étendues. On trouve ce vautour dansries Alpes
& les Pyrénées.
La fécondé eft le vautour fauve , autrement.
•ppellé griffon. Il a le corps plus gros 8c plus
long que le grand aigle | fur-tout en y comprenant
les jambes, qu’il a longues de plus d’un
p ie d , & le cou qui eft de fep’t pouces de longueur.
Il a , comme le précédent, au bas du,
c o ü , un collier de plumes blanches , 8c fa tête
eft couverte de pareilles plumes qui forment une^
petite aigrette par derrière. Son bec eft lofig
6c crochu , noirâtre à fon extrémité ■, ainfi qu’à >
fon origine, 8c bleuâtre dans fon nnîieu > 8c
au lieu d’avoir le jabot proéminent,. comme le
percnoptère , il a un creux au haut de l’ efto-
m ac , dont toute la cavité eft garnie, de poils. '
Les grandes plumes, de fes ailes ont jufqu'à
deux pieds de longueur, 8c le tuyau plus d'un
pouce de circonférence. Cette efpèce* de vautour
fe tfcuve en Arabie , en E g yp te , & dans es
îles dé l’Archipel. ,
Là troifième eft le vautourSimplement d it, oui
le grand vautour. Il eft plus gros 8c plus grand
que l'aigle commun-, mais un peu moindre que
le griffon, duquel il eft aifé de lediftinguer pat
fon plumage , qui eft noir mêlé de cendré,-
par lé'duvet de fon cou , beaucoup plus long1
8c plus fourni, 8c de la même couleur que les'
plumes du dos; par fes pieds qui font couverts
de plumes brunes, au lieu que ceux du
griffbn^font blanchâtres ou jaunâtres ; 8c pat
(es doigts qui font jaunes, tandis que ceux du
griffon font bruns ou cendrés.
La quatrième eft le vautour, a aigrettes , ainfî
nommé parce'que lorfquil eft à terre, ou perché,
les plumes de fa tête lui font comme deux cornes,
qu’on n’apperçoit plus quand il vole, il eft moins
grand que les trois premiers , a près de fix pieds
d’envergure, le plumage d’un roux noirâtre ,
les pieds jaunes. Il niche dans les forêts les plus
épaifi'es Sc les plus défertes. On a vu quelquefois
de ces vautours en Alface ; ils font connus en
Allemagne fous un nom qui fignifie vautour aux
' lievres.
La cinquième eft le petit vautour, commun en
Alface , comme le précédent. C e lu i- c i, qui eft
-beaucoup plus petit que tous les autres , a la
tête 8c le deffoüs^ du cou dégarnis de plume,
8c eft blanc prefque en entier , à l’ exception des
grandes plumes des ailes qui font noires.
. V A -Y -L A , te#me de venerie , dont fe fert
le valet de limier quand il. arrête fon chien pour
connoître s'il eft dans la voie' d'une bête qu’ on
veut chaffer.
V E A U -T R A IT , grand équipage de chafle entretenu
pour courre le fanglier 8c les bêtes
noires ; il eft compofé de lévriers d'attache 8c
demeures de chiens courans : cette chaffe fe fait
en feptembre.
VEILLEPv. On dit en fauconnerie veillerVo ifeau
, c'eft-à-dire, l'empêcher de dormir,afin
de le drefîer.
'■ VE LCUA L LER. Terme dont fe fert le valet
dé limier en parlant à fon chien , pour l’obliger
à fuivre les voies d’une bête , quand il en a
| rencontré. C e mot fert auflfi pour qüéter 8c re- j quêter les chiens courans.
V E L C I -V A 'V A U , terme qu’emploie le valet
de limier , quand il court une bête q u iv ad ’ af-
j furance, 8c quand il en revoit des voies j il
I i i à